« ALLER PLUS HAUT ET PROGRESSER »

Prêté ce printemps à l’Impact Montréal par les Diambars, l’attaquant sénégalais Mignane Diouf (22 ans) n’a pas tardé à gagner sa place avec le club de NASL (D2 nord-américaine). Le jeune talent se confie à Footafrica365

Mignane Diouf, pouvez-nous raconter comment vous avez été repéré par le centre de formation des Diambars ?
Des essais pour le centre ont été annoncés dans les journaux, sur les radios et tout ça. Je m’y suis donc rendu avec d’autres pour tenter ma chance, et j’ai été accepté.

Qu’avez-vous retiré de vos années de formation aux Diambars ?
On n’y apprenait pas seulement que le foot, ce fût pour moi une école et un lieu d’éducation. J’ai donc appris un peu de tout, c’était comme être avec mes parents à la maison.

Comment vous êtes-vous retrouvé en Norvège, à Tromso ?
J’avais déjà des copains qui jouaient là-bas, et Tromso se cherchait un attaquant. Comme j’ai terminé meilleur buteur en L2 au Sénégal, ils m’ont alors proposé de venir faire des essais avec eux et ont décidé de me garder (prêté par les Diambars) jusqu’à la fin de la saison. Par la suite, Tromso a eu des problèmes d’argent et le club n’a pas pu me garder dans ses rangs. Ce fut cependant une très belle expérience et je ne regrette pas d’être allé là-bas.

Dans quelles circonstances avez-vous abouti à l’Impact de Montréal ?
Le coach de l’Impact, Marc Dos Santos, était de passage au Sénégal pour dix jours, c’est là où il m’a vu et qu’il m’a invité à venir me joindre avec l’Impact. Je suis donc venu à Montréal pour faire des essais. Le coach et la direction ont été convaincus et ils m’ont gardé avec l’équipe.

Est-ce que cela a été difficile pour vous de vous adapter lorsque vous êtes arrivé avec l’Impact à Montréal ?
Non, je ne me suis pas senti dépaysé. L’adaptation s’est très bien passée pour moi et je me sens bien à l’aise.

Quelles différences entre le public au Sénégal, en Norvège et au Canada ?
Il y bien quelques différences, mais elles ne sont pas énormes. De toute façon, que tu joues au Sénégal, en Norvège, à Montréal, n’importe où, le foot demeure du foot. Du moment que tu sais jouer au ballon, tu peux et tu dois pouvoir jouer avec n’importe qui. Le langage du foot est universel.

Et pour ce qui est du public ou des fans ?
C’est un peu la même chose pour les supporters. Il y en a partout dans le monde et c’est encourageant d’être appuyé par eux, quelque soit l’endroit où l’on joue.

Quelles sont vos ambitions à moyen-long terme ? Rêvez-vous de jouer en Europe dans les grands Championnats ou en MLS ?
C’est toujours mon objectif d’aller plus haut et de progresser, et je travaille fort en ce sens, qu’importe l’endroit ou je vais jouer à moyen ou long terme.

L’équipe nationale sénégalaise a une attaque très forte, avec Mamadou Niang, Moussa Sow, Papiss Cissé, Dame Ndoye, Demba Ba, Mame Biram Diouf, etc. Croyez-vous encore en vos chances de rejoindre un jour les Lions de la Teranga ?
Oui, j’aimerais bien pouvoir être sélectionné dans l’équipe nationale un jour, mais bon, on verra, on n’en est pas encore là.

Quel est votre principal atout en tant que joueur ?
J’aime bien les ballons en profondeur. Mais ce que j’aime le plus est de pouvoir toucher régulièrement le ballon car ça me permet d’être dans le match. Du moment que je touche beaucoup au ballon durant un match, je me sens bien car je peux m’exprimer sur le terrain. (NDLR : à la fin des entrainements, on peut régulièrement voir Mignane Diouf pratiquer différents dribbles et contrôles de balles en solitaire avec une adresse hors du commun, ce qui tend à confirmer ses dires)

Quel est votre avis sur votre coéquipier Hassoun Camara?
C’est un bon joueur polyvalent qui a de l’expérience et de l’énergie. Il fait beaucoup de bien à l’équipe.

Propos recueillis par Mathieu Lemée