« Chocs » un torchon de journal

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Les « titrologues [1]» sénégalais ont un nouveau support de presse à lécher. C’est un quotidien dénommé Chocs qui paraît depuis la mi-octobre. Nous nous doutons bien que ce n’est pas de l’information générale qui y figure. Mais encore, il y a trop loin de ce qui précède au dit  journal.

Il suffit de lire les titres de Chocs pour savoir que c’est vraiment une volonté affichée de satisfaire les vices et les penchants répréhensibles des viles gens. Les photos ne sont là que pour forcer la conviction de ceux qui seraient encore tentés d’avoir une bonne opinion de ce tabloïde du caractère malveillant de ce dernier. Ce sont des sujets qui heurtent la sensibilité des personnes imbues d’un minimum de chasteté.

Dans quel pays sommes-nous ? Imaginez ma déception de voir ce matin, dans le car qui nous emmenait en ville, un vieux monsieur décortiquer ce ramassis de perversités, le pire sans gêne. C’est à ne plus comprendre. Qui sommes-nous devenus au Sénégal, pays de la pudeur ? Le projet social sénégalais aurait-il échoué à ce point. C’est abyssal comme situation. Quelles sont les valeurs qui nous restent ? Qu’allons-nous léguer comme principes à nos enfants ?

Parce que c’est cela la question ; au-delà de notre niveau de décrépitude nous entraînons dans notre décadence notre progéniture. N’est-il plus vrai que tout parent voudrait avoir des enfants meilleurs que lui en tous points ? Nous rendons-nous compte ? Des consciences aussi malléables exposées à autant de corruption, c’est une catastrophe.

Ce qui est plus étonnant c’est la passivité déconcertante avec laquelle nous laissons faire, éternels spectateurs agressés à longueur de journée.


[1] Néologisme emprunté à nos frères ivoiriens pour désigner les personnes qui lisent la Une des journaux sans acheter

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