La coalition Benno Siggil Sénégaal a tenu hier son premier séminaire sur le thème de l’ordonnance institutionnelle au sortir de leur réunion qui a duré plus de cinq tours d’horloges. Les leaders ont estimé que les institutions sont « malmenées, fragilisées, voire même détruites par Abdoulaye Wade et son régime ». C’est la raison pour laquelle ils veulent instaurer un régime parlementaire. Mais pour l’ancien secrétaire du parti de l’indépendance et du travail, Amath Dansokho qui présidait la séance « on a tout donné au Président sauf le droit de mort »
La coalition Bennoo Siggil Sénégaal a démarré ses séries de séminaires hier. Pour leur première rencontre, les leaders des différents partis politiques ont débattu sur le thème de « l’ordonnance institutionnelle ». D’emblée, l’ancien secrétaire général du parti de l’indépendance et du travail Amath Dansokho, a précisé que « ce constat est unanime ». Amath Dansokho explique que « les institutions sont malmenées, fragilisées voire détruites par le Président de la République ».
Aussi, les leaders de Bennoo ont accordé leur violon pour un régime parlementaire. Ainsi, pour Amath Dansokho, ce régime parlementaire a pour objectif de restreindre les pouvoirs du Président de la République et la nécessité de renforcer les pouvoirs du Premier Ministre, chef du Gouvernement, pour lui faire jouer pleinement son rôle, c’est-à-dire qu’il est responsable devant le parlement et ce sera lui qui va disposer de l’Administration. « C’est la raison pour laquelle, nous sommes d’accord qu’il faut au Sénégal une nouvelle architecture institutionnelle avec des pouvoirs. Me Wade a tout, il fait tout à sa guise, Me Wade a le contrôle de l’assemblée nationale ».
Car, selon Dansokho, l’Assemblé aujourd’hui est un démembrement de la présidence. D’ailleurs, ajoute-t-il, « ses projets de lois ne passent pas s’il n’est pas là ». Cette situation a des conséquences sur le tourisme, l’industrie « parce que le Président de la république est obnubilé par l’argent ». Selon lui, cette situation que nous vivons relève de l’irresponsabilité de Wade. Tout ce que Me Wade est en train de faire, c’est la Constitution qui lui a donné des pouvoirs excessifs. Très en verve, Amath Dansokho fait savoir qu’ « on a tout donné au Président de la République sauf le droit de mort ». C’est dans ce sens que « nous avons décidé de tourner la page, les réformes que nous allons proposer seront des réformes de rupture ». Par ailleurs, Dansokho explique que « c’est le projet de Constitution et le programme commun adossé sur les Assises nationales qu’on va proposer aux Sénégalais. »
Les leaders condamnent la persécution de Bara Tall
Les leaders ont par ailleurs dénoncé, lors de leur rencontre, l’attaque perpétrée contre le patron de l’entreprise Jean Lefebvre. Pour Dansokho, « cette agression montre une fois encore que les gens du pouvoir ne changeront pas. Ils savent qu’ils sont menacés et c’est un régime antidémocratique ». Prenant l’exemple du cas de Farba Senghor Dansokho fait savoir qu’ « il est toujours en liberté et il n’a jamais répondu de ces actes. Selon lui, « toutes ces agressions montrent qu’ils ont peur et nous réaffirmons notre soutien à Bara Tall ». Par ailleurs, la question qui taraude les esprits de l’opposition, c’est la question du « traître qui est au sein de Bennoo ». La vice Présidente, Zahra Iyane Thiam, a soutenu que « cette histoire de traître ne peut pas nous ébranler et que pour l’heure, notre objectif, c’est comment redresser le Sénégal. Notre combat, ce n’est pas de battre Wade, la population est avec nous, donc nous l’avons déjà battu. Le grand problème c’est comment reconstruire le pays ».
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