08 mars 2015-Journée mondiale des femmes : POUR UNE NECESSAIRE EGALITE ENTRE LA FEMME ET L’HOMME. Par Mamadou GUEYE

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L’égalité est un droit fondamental  de la personne humaine quelques soit son sexe biologique, ses origines, sa culture se sa religion.

En effet choisissant la date du 08 mars comme journée mondiale où la femme est célébrée, les Nations Unies ont voulu réaffirmer l’impérieuse nécessité de réaliser l’égalité entre les hommes et les femmes conformément aux engagements pris par les Etats de garantir cette égalité en adoptant la Déclaration Universelle des Droits des Humains. Celle-ci dispose dans son article premier que « tous les Hommes naissent libres et égaux en droits et en dignité ».

Selon l’article 2 de la Déclaration Universelle des Droits des Humains, adoptée en 1945, « chacun peut se prévaloir de tous les droits et toutes les libertés, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation ».

Dès lors comment comprendre la situation dans laquelle se trouvent les femmes dans le monde entier ?

Le respect de ces dispositions des articles 1 et 2 de la Déclaration Universelle des Droits Humains semble être non effectif ou du moins à l’égard des femmes.

A cet effet, la discrimination et la violence à l’endroit des femmes sont bien une réalité comme en témoignent les nombreux trafics de femmes, les violences sexuelles, les mariages forcés, les bas salaires. Selon une étude, plus d’une femme sur trois a été violée ou victime d’abus sexuel ou de mauvais traitements  au moins une fois de toute sa vie. Le nombre de femmes victimes de violences quelques soit la nature de la violence atteint plus de 136 millions dans près de 40 pays.

De plus, on compte 40 millions de réfugiés dans le monde parmi lesquels les 75% sont des femmes ou des enfants.  Cela témoigne à bien des égards de la vulnérabilité des femmes en cas de conflits.

Au plan politique et économique cette discrimination est encore plus visible. Le chômage touche plus les femmes. Les inégalités salariales existent dans tous les pays du monde. Ainsi, la précarité et le travail non qualifié sont le fait des femmes.

Selon le manuel III sur le Genre et Développement du Centre for Developpement and Population Activities sur les 1.2 milliards d’individus vivant dans  la pauvreté, 70%  sont des femmes. Cette précarité selon le même manuel, est liée directement à l’inexistence ou presque de possibilité et de moyen économiques, tels que les crédits, la propriété des terres et l’héritage ainsi qu’une participation minime à la prise de décisions. Pendant que le travail des femmes ne représente que 2% du travail dans le monde, elles n’ont en leur possession que 1% des biens mondiaux. Malgré ce la elles réussissent à remplir les insuffisances des dépenses publiques. A ces chiffres alarmants, il faut ajouter l’inégal accès à l’emploi et aux opportunités d’avancement et aux postes de responsabilité. Le nombre de femmes ayant à leur charge des postes de responsabilités importantes demeure insignifiant. Les postes de directions occupés par les femmes dans tous les pays du monde ne dépassent pas 2%.

Les inégalités subsistent plus encore sur le plan politique. Moins de 5% chefs d’Etats des PDG des plus grandes entreprises et des dirigeants d’organisations internationales sont des femmes.

En Afrique, sur les 55 Etats qui composent le continent, seules deux femmes sont élues présentes de leur pays. Il s’agit d’Elen Johnson Sirlef du Libéria et de Joyce Banga du Malawi. Ceci est dû au fait que seuls quelques Etats à travers le monde ont voté et adopté des lois relatives à la parité en matière politique. Le Sénégal constitue un exemple à suivre ayant voté et appliqué la loi sur la parité dans les postes électifs même si l’application de la loi demeure parfois non effective sur tout le territoire national du fait qu’elle se heurte à de certaines considérations religieuse et ou patriarcale.

Cependant, l’apport des femmes dans la consolidation de la paix, la construction de la paix et dans les secteurs politique, économique et social est non négligeable. L’égalité apparait ainsi comme la base sur laquelle repose le développement durable.

Dès lors, il est nécessaire pour les Etats du monde dans la réalisation des objectifs en matière de développement durable, de préconiser des mesures qui puissent permettre la réduction du fossé existant entre l’homme et la femme, de juguler toute forme de discrimination et de violence faite à l’encontre des femmes pour arriver à une idéale égalité à tous les niveaux.

Ainsi, la réaffirmation de la volonté et engagement des Etats pris à la conférence de Pékin en 1995 et la refondation d’une législation internationale contraignante avec à la base des instruments de lutte contre la discrimination et violence à l’endroit des femmes semblent être d’une prééminence capitale.

De plus, il faut préconiser l’adoption de lois sur la parité au niveau de chaque Etat et des mesures et conventions sur le genre au niveau sous régional, régional et international. Cela permettrait d’offrir plus d’opportunité aux femmes à accéder au même titre que les hommes, aux postes de responsabilités politiques, dans l’optique de  les impliquer davantage à l’élaboration des programmes et à la prise de décision.

En outre, le renforcement  des capacités des femmes en intégrants des formations en matière de genre et le financement de leurs projets et programmes de développement, constituent autant d’atouts pour réduire le hiatus qui sépare les femmes des hommes.

A cela, il faut ajouter l’apport stratégique d’inclure des masters en genre dans les programmes  universitaires afin de favoriser le développement de la recherche sur le genre. Cela aura comme effet, de former des acteurs du genre qui plaideront pour l’égalité entre les hommes et les femmes. Il faut aussi, encourager et appuyer les différents acteurs et organisations qui militent en faveur du genre, en développant des liens avec les institutions financières internationales telles que la Banque Mondiale, les partenaires au développement et ces dites organisations militantes afin de leurs apporter un appui technique et financier pour la réalisation de leurs actions et politiques conformément à l’Engagement7 de la Politique de l’Union Africaine en matière de Genre.

En définitive, l’instauration de sanctions financières et ou économiques au niveau mondial contre les Etats qui n’honoreraient pas leur engagement pour garantir l’égalité entre les hommes et les femmes s’avère nécessaire.

                                                       Mamadou GUEYE

Etudiant à la faculté des sciences juridiques et politique/DUP/UCAD

Président de l’Amicale des Eléves et Etudiants Ressortissants de Tivaouane         (ADEERT)

Membre postulant à la Jeune Chambre Internationale (Dakar Alliance)

Membre du « Grenier du Patriarche » du président Mamadou DIA

Email : [email protected] / Tel : 77 205 79 10

 

2 Commentaires

  1. Ma journée de la femme.
    Rassouloullah (SAS) dit : « Si Allah accorde à l’un de vous 3 filles et qu’il les nourrit, les habille, les éduque et leur offre des époux, Allah le fera entrer au Paradis pour cela ». Quelqu’un dans l’assistance demanda : «Et si c’est 2 filles ? ». Il reprit : « Si Allah accorde à l’un de vous 2 filles et qu’il les nourrit, les habille, les éduque et leur offre des époux, Allah le fera entrer au Paradis pour cela ». Et l’on demanda encore : « Et si c’est une fille ? ». Il dit : « Si c’est une fille, Allah vous fera entrer au Paradis pour cela ».
    Rassouloullah (SAS) a dit : « Le croyant qui a la foi la plus complète est celui qui a le meilleur comportement et les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs avec leurs femmes ».
    Rassouloullah (SAS) a dit : « Honores ta mère, car le Paradis se trouve sous la plante de ses pieds ». A noter que pour avoir ce qu’il y a sous la plante de pied, il faut se baisser (respect : on se baisse pour prier, le hindou se baisse pour baiser les pieds, la révérence occidentale fait se baisser…), et il faut que le pied soit volontairement soulevé par son propriétaire.
    Pour l’Islam, la femme (fille, épouse, mère) paie en Paradis (« dollar » paradis) les services qu’on lui rend. Et l’on nous demande de libérer cette reine ?
    Faisons un tour de ce qui n’est pas dit pour faciliter la corruption.
    Un exemple de l’histoire de Soundjata Keïta. Infirme, il ne peut faire pour sa mère ce que tous les jeunes de son âge font pour leur mère : la cueillette de feuille de Baobab (laalo). Les lamentations de sa mère, qu’il entend, lui insufflent une force surnaterelle qui le fait se tenir sur ses pieds pour aller non pas cueillir, mais déraciner le baobab pour l’amener aux pieds de sa mère. Les diplomés incultes diront : « légende ». Mais les légendes codifient la croyance. Et pourquoi cette légende et pas une autre ? Nous le comprendrons.
    Un autre exemple dans le cas Adebayor (international togolais). Vedette riche, il heberge sa mère et son frère dans sa maison au Togo. Lors de ses retours à la maison, il impose se règles de vie. Particulièrement qu’il ne devait pas être réveillé quand il dort. C’est ce que ne semble pas respecter la mère et le frère. Il saisit un huissier pour les expulser de chez lui. L’histoire a atteint des proportions telles que des jeunes du Togo s’étaient engagés à l’expulser du pays si jamais il remet les pieds. Adébayor finit par présenter ses excuses et tout rentra dans l’ordre. La mère d’Adébayor m’a plu lorsqu’à une question d’un journaliste qui demandait : « Est-ce que tu avais entendu quand il a dit que personne ne le réveille ?», elle répondit : « Oui, j’ai entendu. Mais, je pensais que pour lui je ne suis pas « personne. » La plus courante erreur de nos gens qui sont devenus des « quelqu’un », c’est d’oublier que quand vous devenez professeur, votre maman devient la maman d’un professeur. Vous devenez ministre, elle devient la maman d’un ministre. Vous devenez président, elle devient la maman d’un président. Même si vous êtes prophète, elle devient la maman d’un prophète. Vous changez de statut, elle change de statut. Vous montez, elle monte avec vous. Elle est une corne sur votre tête. Si vous ne voulez pas qu’elle monte, c’est simple, couchez-vous à terre. Mais, il ne faut pas oublier que couché c’est vous qui êtes à terre, mais elle, elle reste sur votre tête.
    Dans notre vécu sénégalais, les émissions telles que « Xam sa mbër » ou « Une journée avec » nous plongent dans l’intimité des stars de luttes ou des vedettes du show biz. Et il n’y a pas une seule émission qui se termine sans le témoignage et les prières de la maman du concerné. Et aujourd’hui même, après les échauffements de nerfs au Club de Paris, l’Observateur nous a sorti : « Youssou Ndour raconté par sa mère ». Rien de mieux pour le reconstumer.
    Je peux demander à n’importe quel sénégalais qui est la mère d’Elhadj Omar Tall, la réponse sera, facilement Sokhna Adama Aïssé. Mais, quel est le nom de son père ? Beaucoup iront voir les livres d’histoire. Qui est la mère de Mawdo Malick ? Fawade Wellé. Et comment s’appalait son père ? Beaucoup seront obligés de consulter les livres. Qui était la mère de Cheikh Bamba ? Mame Diara Bousso, pardi. Comment s’appelait son père ? Encore une colle. Qui était la mère de Baye Niass ? Yaye Astou Diankha. Et son père ? On peut coller de la sorte beaucoup de sénégalais. C’est parce que pour chacun d’eux, les talibés ont conté et répété l’histoire de la mère, ils ont composé des chansons et poêmes pour la mère, mais pas pour le père, ou très peu. Pourquoi ?
    Quand un lutteur vit son émission Xam sa mbër et qu’il met l’accent sur le témoignage et la prière de sa mère, c’est qu’il veut dire à tous ses potentiels adversaires : « Vous avez vu et entendu ma mère ? Alors, comprenez que je peux faire mordre de la poussière à chacun de vous ». Et il dit à ses fans et aux sénégalais : « Vous avez entendu ma mère ? Alors, si vous me voyez rouler en 4X4, ce ne sera ni parce que j’ai vendu de la drogue, ni parce que j’ai volé. C’est parce que ma mère contente a prié pour moi ». Les talibés aussi ont mis l’accent sur l’histoire des mères des cheikhs pour dire qu’ils méritent bien ce qu’ils sont.
    De Soundjata, Adebayor, nos vedettes et nos guides religieux, nous retenons une réalité africaine, sénégalaise, musulmane, chrétienne, que nous vivons dans une société qui croit qu’aucun de nous ne mérite rien, ici sur cette planète terre sans la caution de sa mère. Si vous êtes riches sans la caution de votre mère, c’est que vous avez volé, vous ne le méritez pas. Si vous êtes nommé ministre ou élu président sans sa caution, c’est que vous avez usurpé. Voilà nos réalités. Rien n’existe sans la mère. Et l’on nous demande de libérer cette reine ?
    Et en vérité, les africains comme nos cheikhs n’ont rien inventé. Cette vérité a été enseignée par toutes les religions révélées depuis toujours.

  2. Ma journée de la femme (Suite)
    La religion révélée nous est venue de deux sortes de prophètes. Ceux dont, avant qu’Allah ne les élève au grade de prophète, il a commencé par faire disparaître leur mère. Mohamad a eu son grade de prophète le jour de l’Iqra, dans la grotte. Sa mère n’était plus de ce monde (il y a là une dimension de la sagesse divine qu’il faut comprendre). Autrement, on aurait vu le meilleur des hommes s’accroupir aux pieds de sa mère. Et Mohamad se retrouve dans cette situation à identité avec Youssouf et tous les autres dont l’histoire n’a pas fait cas de leurs mères. Ensuite il y a les prophètes dont les mères sont restées en vie, et dans ces cas avant qu’Allah ne les élève au grade de prophète, il y a d’abord élevé leurs mères.
    Le prophète Ibrahim (AS) eut deux épouses Sara et Hadjara (Hajar, Agar). Il vécut avec Sara sans enfant jusqu’à l’âge de 90 ans de celle-ci (ou 93). C’est alors que des anges furent envoyés pour annoncer à Sara que Dieu va lui donner un fils et qu’il sera un prophète. Elle en éclata de rire, au vu de son âge. Cependant elle enfanta et on donna à l’enfant le nom de « Éclats de rire » (Is-haak, Isaac). Récapitulons pour dire que : Sara, vivante a vu des anges (ce qui n’est donné à aucun de nous ; quand nous en verrons ce sera fini). Les anges venaient de Dieu comme messagers pour elle. Ils lui ont transmis un message. Ils lui ont promis ce qui a fini par se réaliser. Sara est bien « une » prophète et ceci bien avant la naissance de son fils de prophète, Isaac. A comprendre que pour la cohésion dans l’enseignement de la religion, il n’y a pas meilleur degré de prophétie pour une femme que d’être envoyée à elle-même et dans sa famille. Ainsi elle n’utilisera pas sa voix (qui est awra) pour prêcher des hommes, et elle n’ira pas requérir l’autorisation des hommes pour prêcher leurs femmes. Les mères des prophètes ont reçu des messages de ce qu’elles doivent faire dans leur propre famille. Mais elles n’en sont pas moins prophètes pour avoir reçu un message, pour l’avoir reçu d’anges avec qui elles ont parlé, pour avoir reçu des promesses qu’elles ont vu se réaliser et, nous le verrons, pour avoir fait des miracles.
    Ibrahim emmena Hadjara (et son bébé Ismaël), sur ordre divin, pour l’installer dans le désert de la Mecque et l’y abandonna avec un peu de provision. Lorsqu’elle épuisa son eau le bébé commença à manifester des signes de soif. Ce qui lui causa beaucoup de soucis et elle se mit à la recherche de secours. Elle fit ainsi beaucoup de navettes entre le mont Safa et le mont Marwa. Et c’est alors que lui apparut un ange qui la rassura, lui expliqua qu’elle est là où son bébé, Ismaël, avec son père construiront la Kaaba. Puis l’ange frappa de son pied un endroit du sol jusqu’à ce qu’en jaillisse de l’eau. Alors, elle s’y approvisionna et fit une diguette autour. Nous avons là aussi le cas de la mère d’un futur prophète qui, bien en vie, voit un ange messager d’Allah et lui parle, reçoit de lui un message qui lui était destiné, fait un miracle et dont les navettes (Safa et Marwa) deviennent des pratiques obligatoire du hadj. Et tout ceci alors que le futur prophète était encore bébé.
    Avant la naissance d’Issa Ibn Maryam (Jésus) sa mère reçut tous les consignes et explications d’un ange messager de Dieu (Gabriel). Elle aussi a vu un ange, a reçu un message, a fait des miracles (faire parler le bébé), a reçu de l’ange des promesses qui ont fini par se réaliser.
    La mère de Moïse (Omm Musa) donna naissance à un moment où le Pharaon s’était juré de tuer tout enfant mâle de la famille d’Israël. Et la mère reçut d’un ange tout le plan pour sauver son enfant. Une mère qui jette son bébé dans le fleuve, ne peut être que folle ou dans une dimension différente de celle à partir de laquelle nous jugeons. Elle a, donc, vu un ange et lui a parlé, elle a reçu un message qui lui était destiné, et la promesse de retrouver son enfant s’est réalisé, puisqu’elle sera recrutée comme nurse pour allaiter son fils et être payée pour. Et le fils vécu et grandit sous la protection de celui qui s’était juré de le tuer.
    Allah n’a donc élevé aucun prophète, sans au préalable avoir élevé sa mère. Nos guides religieux n’ont donc fait que se conformer à une tradition religieuse depuis Ibrahim.

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