14 mois sans salaire : Le Premier ministre, beau-frère d’un des actionnaires de PCCI.

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Bruno, Le Mai(T)re félicite les nègres de maison de la Françafric

Le FRAPP, pour la énième fois, dénonce énergiquement la situation des travailleurs de PCCI. Ils sont depuis 14 mois sans salaire. La lutte du collectif des travailleurs de PCCI – soutenue par FRANCE DEGAGE – a abouti à une décision de justice imposant à PCCI de payer. PCCI a commencé à payer mais fait du dilatoire avec celles et ceux des travailleurs qui avaient amené PCCI en justice particulièrement les dirigeants. Pour le FRAPP, il est tout simplement scandaleux que parce que l’un des actionnaires de PCCI est le beau-frère du Premier ministre Boun Abdallah Dione que PCCI soit une zone de non de droit où les patrons se croient tout permis. Le FRAPP salue l’endurance, la ténacité, la résistance et l’engagement des travailleurs de PCCI dans cette lutte et leur réaffirme son soutien. Le FRAPP interpelle l’Etat et informe que si d’ici peu, PCCI ne s’exécute pas, une manifestation sera organisée devant les locaux de PCCI. Le cas de PCCI pose un débat important : au service de qui sera exercée la souveraineté du Sénégal ? Des patrons voyous apatrides et de la classe politique prédatrice ou des différents segments nationalistes de ce peuple ? Pour le FRAPP cette souveraineté doit être au service de tous ceux qui sont au service de la souveraineté du Sénégal et de l’Afrique et des peuples, travailleurs urbains et ruraux.

Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances de la France, contremaître des ministres des finances des pays africains de la zone CFA, dans la lutte entre abolitionnistes d’une part et réformistes et extensionnistes d’autre part sur la question du CFA est venu soutenir ses nègres de maison, particulièrement les plus fidèles que sont Ouattara et Macky à la tête respectivement de la vitrine économique et de la vitrine politique de la Françafric.

Le Mai(T)re, serviteur de la France impérialiste, ne peut que défendre ce que :

– le Conseil économique et social de la France en 1970 appelait dans un rapport : « avantages incontestables pour la France » du maintien de la zone franc

– le journal français La Croix disait dans son édition du 17 février 1960 sur le un bilan de la zone franc. « Elle a permis à la France de se fournir en certaines matières premières (plomb, zinc, manganèse, nickel, bois, phosphate, oléagineux…) sans débourser de devises, expliquait le journal. On a calculé qu’elle représentait 250 millions de dollars par an d’économie de devises. La métropole a acheté, en 1954, pour 365 milliards de francs outre-mer (Indochine exclue) et y a vendu pour 465 milliards de marchandises (principalement des produits finis). On a estimé que 500 000 Français de la métropole tiraient leurs moyens d’existence de l’ensemble économique de la zone franc. Inversement, la métropole est un gros client pour l’outre-mer. »

– le prix Nobel d’économie Robert Mundell disait : « Si un petit pays arrime unilatéralement sa monnaie à un plus grand voisin, il transfère en fait sa souveraineté en termes de politique économique à ce plus grand voisin, souligne le prix Nobel d’économie Robert Mundell. Ce pays perd sa souveraineté parce qu’il ne contrôle plus son propre destin monétaire ; le plus grand pays gagne la souveraineté parce qu’il gère une plus grande zone monétaire et gagne plus de ‘’poids’’ dans le système monétaire international »

Pour sa part, le FRAPP pense qu’« Il est important de se rappeler qu’un financement et un développement indépendant ne peuvent avoir lieu sans une monnaie indépendante. Un système monétaire qui est soutenu par les ressources d’un Etat étranger est ipso facto subordonné aux arrangements commerciaux et financiers de ce pays étranger » comme le déclarait le président ghanéen Kwamé Nkrumah. Voilà pourquoi le FRAPP a lancé la campagne : « Pour la souveraineté monétaire FRANCE DEGAGE »

Le FRAPP exprime toute sa solidarité au peuple frère malien devant la tragédie de Ogassou. Ce qui arrive au Mali depuis le chaos libyen est le bilan de l’éclatement de la fédération du Mali, le bilan de l’option néocoloniale, le résultat des manipulations des sentiments religieux, ethniques de l’impérialisme pour mieux diviser afin de mieux régner. Le FRAPP demande aux peuples africains de méditer le propos de Thomas Sankara : « Un peuple conscient ne confierait jamais sa sécurité à un groupe d’individus quelque soit leurs compétences. Les peuples sérieux assument eux même leur sécurité ».

Comité de coordination nationale

01 avril 2019

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