Macky, l’incompris ou Macky l’indécis ?

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«Ce qui peut faire mépriser, c’est de paraître inconstant, léger, efféminé, pusillanime, irrésolu, toutes choses dont le prince doit se tenir loin comme d’un écueil, faisant en sorte que dans toutes ses actions on trouve de la grandeur, du courage, de la gravité, de la fermeté ; que l’on soit convaincu, quant aux affaires particulières de ses sujets, que ses décisions sont irrévocables, et que cette conviction s’établisse de telle manière dans leur esprit, que personne n’ose penser ni à le tromper ni à le circonvenir.?»
Nicolas Machiavel, Le prince

Monsieur le Président de la République contrairement à ce que vous croyez, nous voulons bien vous accompagner. Car c’est à vous qu’est confiée la gouverne de ce pays qui nous est si cher et que nous aimerions voir sortir des griffes de la misère, du désespoir, de l’injustice, du pilotage à vue, de la corruption. Pour cela, nous savons que la tâche est immense et qu’elle n’est pas seulement vôtre, mais celle de tous les Sénégalais qui savent qu’ils ont l’obligation de trimer dur pour que le navire aille de l’avant.

Ainsi, c’est pour nous un impératif que de vous servir de rempart dans toutes les bonnes actions que vous poserez en direction de la bonne gouvernance, dans toutes les actions que vous poserez pour redorer le blason de l’économie, de la santé, de l’éducation et de la justice. Oui, nous sommes prêts et jour et nuit, nous ne prions que pour votre réussite parce que nous ne saurons faire autrement et nous ne voulons pas faire autrement. Mais acceptez qu’il nous est quelquefois difficile, de vous comprendre. Dès fois, nous ne suivons pas.

Vous avez déclenché la machine de la traque des biens mal acquis. Nous sommes d’accord que c’est une bonne action et qu’il vous revient ce mérite d’avoir osé entreprendre ce que Diouf et Wade avaient l’obligation de faire. Le premier a commencé la besogne, mais après il s’est rebiffé?; le second quant à lui n’a jamais voulu de cette quête de transparence. Donc, nous saluons votre volonté d’en finir avec les pilleurs de la République.

Mais, il nous arrive de ne pas comprendre qu’on puisse accuser certains qui sont dans l’opposition et en laisser d’autres qui sont dans la mouvance présidentielle. Nous ne parvenons pas à comprendre que ceux qui remboursent puissent recouvrer la liberté malgré tout le tort qu’ils ont fait à la nation et qu’il y ait pour certains des arrangements, comme dans l’affaire Tahibou Ndiaye. Ce sont ces types d’action qui nous poussent à nous interroger s’il s’agit vraiment de traque pour la justice et l’équité ou une action politique qui consiste à affaiblir l’opposition.

Et en plus, depuis que la machine a été déclenchée, peu de gens ont été pris. Trop d’amateurisme diront certains, de la précipitation et une mauvaise campagne de communication diront les autres. Pourtant les preuves ne peuvent pas manquer parce que ceux qui ont pillé le pays ne l’ont pas fait en se cachant. Cela frise le calcul politicien?! Et encore, qu’attendez-vous pour installer la haute cour de justice??

Excellence, sous somme d’accord avec vous?: il faut réformer le système éducatif sénégalais. Cela fait des années qu’il balbutie, qu’il grelotte parce qu’il est très malade. Mais depuis votre arrivée, vous n’avez encore rien fait pour installer un climat de confiance entre tous les acteurs de ce système?: certaines écoles manquent de professeurs, les accords signés avec les syndicats et jamais matérialisés sont là. Tout le monde est d’accord qu’il faut des assises sur l’éducation et les concertations ont commencé.

C’est salutaire?! Mais le problème est que ces concertations sont mal faites. Il n y a aucune communication autour des activités du comité de pilotage. Nous sommes perplexes quant au sérieux de ces rencontres, quant à leur efficacité, quant à la rigueur de la démarche. C’est ça le problème majeur dans les actions que vous posez?: cela ne communique pas du tout ou si cela communique, cela communique mal. Nous espérons simplement que les assises sur l’éducation ne vont pas se terminer comme les concertations sur l’avenir de l’enseignement supérieur parce que tout le monde voit ce blocus au niveau des universités sénégalaises.

La raison en est simple?: les principaux concernés ont été négligés, méprisés et oubliés. Tout cela aurait pu être évité si le comité de pilotage avait eu l’humilité d’associer le SAES et les étudiants à la discussion, si et seulement si, ces gens-là pouvaient comprendre qu’on est plus dans un monde où on pond des décisions que les peuples seront obligés d’avaler. Ce temps est révolu?! L’ensemble du monde universitaire est conscient qu’une université de qualité va de pair avec des réformes. Mais ces réformes doivent se faire doucement, prudemment, intelligemment pour être achevées et durables. Mais malheureusement, ceux qui sont censés vous servir vous desservent parce qu’ils appliquent mal votre vision. Mais qui les a choisis ?

Président, nous avons bien salué ce travail que votre gouvernement a entrepris pour auditer le fichier de la fonction publique. Personne n’est contre cette action parce qu’il est indécent pour un pays comme le Sénégal d’ignorer le nombre de ces fonctionnaires, de ne pas pouvoir maîtriser la masse salariale, de payer des fonctionnaires fantômes. Encore, ce travail devrait être fait depuis longtemps. Mais vos prédécesseurs ont préféré maintenir le statu quo en laissant l’argent du contribuable entre les griffes de quelques charognards. Nous soutenons cet audit. Mais Monsieur le Président, vos services ont fait beaucoup de mal.

Dès le début, il a été demandé de faire attention, car on avait compris qu’il y avait trop de précipitations et qu’on n’avait pas pris le temps nécessaire pour bien mener ce travail titanesque. Même si la tâche est urgente, il fallait se «?hâter doucement?» comme dirait Boileau?! Le résultat est là?: des fonctionnaires qui ont répondu à l’audit et qui ont fait leur tâche convenablement ont vu leur salaire bloqué. Pouvez- vous mesurer le choc que cela fait d’aller à la banque à la fin du mois, de faire la queue de neuf heures à seize heures et qu’on vous dise à la fin?: «? votre salaire n’a pas été viré.?» Et vos services l’ont fait le jour où l’année se termine, le jour où beaucoup de parents avaient promis des cadeaux à leurs enfants et des réjouissances à leur famille.

Pouvez ressentir cette frustration, cette déception, ce coup de massue sur le mental?? Non, il fallait être inique pour bloquer les salaires en cette fin de mois. Cela devient plus grave quand on pense aux créanciers qui guettent, au propriétaire de la maison qui attend l’argent de la location. Ne parlons pas de la SENELEC et de la SDE. Cela devient maintenant insultant d’entendre le directeur de L’Agence de l’informatique de l’État soutenir à la télé ce grand mensonge, en stipulant que les agents incriminés ne se sont jamais présentés. Quelle mauvaise foi?! Quel mensonge?! Au lieu de reconnaître leurs erreurs et de présenter leurs excuses, ils ont préféré enfoncer le couteau dans la plaie, en prétendant soupçonner certains de présenter de faux documents.

Et après, tous ces fonctionnaires étaient obligés de tout laisser, de faire des dépenses supplémentaires pour venir à Dakar refaire les audits quelle que soit la distance à parcourir. Voilà Président ce qui nous fait frémir. Il arrive souvent que vos collaborateurs vous flouent et qu’ils vous donnent de mauvaises informations. Le salaire est très sacré pour être coupé avec une légèreté aussi grave pour un service de l’État. C’est pour cela que quand vous déclarez avec des coups de poing à la télé que personne ne vous fera reculer, nous avons cru voir quelqu’un défoncer des portes ouvertes parce qu’il n’a jamais été demandé d’arrêter l’audit du fichier de la fonction publique, mais de s’entourer de toutes les garanties nécessaires pour ne pas sombrer dans ce type d’amateurisme qui vous éloigne de plus en plus du peuple.

Président, nous voulons bien vous accompagner et aller de l’avant avec vous, mais acceptez que quelquefois, il nous est difficile de vous saisir. Peut -être que votre dessein est louable, que vous voulez inviter tous les fils du Sénégal à participer au développement de leur pays. En cela, vous avez même jugé nécessaire de rester dans Benno Bokk Yakkaar pour le grand bien du Sénégal. Ce n’est pas là mon problème. Mais ce qui m’empêche de bien vous entendre est de savoir comment vous pouvez cheminer avec des gens qui sont là depuis que le Sénégal est indépendant et qui n’ont pu rien changer, des personnes qui symbolisent à eux seuls toutes les vertus da la crasse politique, des politiciens qui à eux seuls sont les témoins magnifiques de soixante ans d’échecs économiques, de désintégration du système scolaire, de vampirisation de cette activité noble qu’est la politique.

Ce sont les symboles décadents de notre nation et les remettre à l’ordre du jour, c’est contester toutes les compétences qui sont là et qui ne demandent qu’à servir le pays quand en même temps vous contestez l’idéal de rupture que vous semblez défendre. Président que faites-vous avec ces croulants?pendant que de jeunes gens probes, travailleurs, compétents et prêts à servir l’État brillent de mille feux partout dans le monde? Voilà encore une de ces choses qui nous font râler et qui vous amène à conclure que vous n’êtes pas soutenus dans vos actions. A qui la faute??

Président, n’oubliez pas que ce sont les Sénégalais qui vous ont élu avec une majorité écrasante. Ne nous croyez pas aussi innocents que le peuple de Louis XVI qui n’avait pas compris ce roi réformateur qui ne voulait que le bien de ses sujets. Nous ne vous avons pas placé devant pour après vous mettre les bâtons dans les roues. Si nous ne suivons pas, c’est parce que c’est la ligne de confiance qui se brise. Si nous ne suivons pas c’est parce qu’il y a des signaux très contradictoires. Il vous arrive quand même de clignoter à droite pour virer brutalement à gauche. Vous nous avez invités à respecter les institutions en commençant par celle que vous incarnez.

Et quand Bara Gaye a offensé le Chef de l’État, nous étions d’accord qu’il était allé trop loin et qu’il avait mérité sa peine. Mais aujourd’hui nous ne sommes plus sûrs de notre position de jadis parce que nous voyons d’autres personnes qui vous offensent impunément et publiquement sans être inquiétées parce qu’ils font partie de familles maraboutiques. Si c’est vous qui avez accordé votre pardon, c’est mal. Si la justice ne peut rien contre ces gens, c’est pathétique?! Ainsi, nous sommes en droit de croire que la justice n’est pas faite pour tous et qu’il y en a quelques-uns qui pourront insulter et faire tout ce qu’ils veulent dans ce pays sans être inquiétés. Ce n’est pas ce que nous attendions de vous. Il faut que force reste à la loi. Un État faible est un danger pour tous, même si un Etat fort nous écrase comme le suppose Paul Valéry.

Président, vous vous sentez incompris, lâché par ceux qui vous ont élu. Mais acceptez qu’il y en a parmi vos actes qui ne nous rassurent pas et qui plus est nous inquiètent. Nous ne comprenons pas encore la raison pour laquelle l’État a créé une agence de la sécurité de proximité dans un pays où il ya une gendarmerie et une police qui souffrent d’un manque criard de moyens. Nous pensons que l’urgence était de renforcer les effectifs de ces services. Si vous voulez un pays sûr, faites ce que vous devez faire pour diminuer le chômage, faites ce que vous devez faire pour encore diminuer le prix des denrées de première nécessité. C’est seulement à ce prix que vous pouvez rêver de sécurité dans ce pays.

Cette agence, c’est vrai, fait travailler de jeunes sénégalais, mais nous ignorons tout de son fonctionnement, de son mode de recrutement, de la formation de ses membres et de leur avenir. Nous espérons que vous maîtrisez bien l’histoire de la milice populaire de Sékou Touré et celle du CDR (Comité de défense de la révolution) de Thomas Sankara.
Président, vous avancez partout que vous misez sur l’agriculture pour donner du travail aux jeunes. Nous voulons bien vous croire et nous savons que seul le retour à la terre pourra nous aider à sortir de la fosse comme dirait Césaire. Mais si certains restent encore sceptiques quant à la concrétisation de votre vœu, c’est parce qu’il y a des signes qui font vomir et qui blaseront tout mental.

L’année dernière, l’oignon récolté dans la vallée du fleuve Sénégal a été vendu à vil prix, la tomate que les gens cultivaient, n’est plus rentable parce que la SOCAS n’achète plus tout, le riz cultivé cette année peine à être vendu. Au moment où j’écris ce texte, les paysans crient leur frustration à cause d’une mauvaise campagne agricole qui a été sauvée de justesse. Dans ce contexte comment voulez-vous que les gens suivent?? Il ne s’agit pas simplement de cultiver, mais d’aider les cultivateurs à bien écouler leur récolte.

C’est vrai, vous faites des efforts qu’importe ce que diront vos détracteurs. Mais il y en a parmi les gens de votre parti qui ne vous facilitent pas la tâche tant ils communiquent mal, tant ils disent des inepties, tant ils posent des actes peu nobles, tant ils défient votre autorité et donnent l’impression que vous ne pouvez rien contre eux, tant ils nous font penser que nous sommes dans le «?Wade sans Wade?», comme l’auraient dit certains de vos ennemis d’hier et collaborateurs d’aujourd’hui. Ils sont même plus virulents que ceux qui sont dans l’opposition.

Dans ce cas comment voulez-vous qu’on vous soutienne, si ceux qui sont censés vous défendre sont vos premiers pourfendeurs?? Comment voulez-vous que nous restons sereins quand vous ne pouvez rien contre certains de vos poulains?? Et finalement, les gens ont l’impression qu’ils vous ont élu, mais que vous n’êtes pas loin de la reine d’Angleterre?: vous régnez mais vous ne dirigez pas tout. Ou bien vous ne parvenez pas encore à contenir vos hommes.

Pourtant, «?l’armée d’Annibal pour paraphraser Machiavel, fut très nombreuse et composée d’un mélange de plusieurs espèces d’hommes très différents, faisant la guerre sur le territoire d’autrui, il ne s’y éleva, ni dans la bonne ni dans la mauvaise fortune, aucune dissension entre les troupes, aucun mouvement de révolte contre le général?»parce qu’il était craint. Christian Combaz explique que les rois faibles ressemblent aux démocrates qui se croient «?normaux?»?: ils exposent leur pays à la violence.

Président, sachez que le peuple veut bien croire en vos projets. Mais pour conquérir sa sympathie, réalisez-les. Vous avez entamé des réformes nécessaires et urgentes pour la marche de ce pays et nous espérons que rien ne vous fera reculer. Il faudra accepter que certains ne veuillent pour rien au monde perdre leurs privilèges et qu’ils vous feront la guerre. Sachez que tous ces gens-là ne sont rien en comparaison du nombre qui vous a élu. Qu’ils déraillent, qu’ils tempêtent, qu’ils menacent, laissez-les aboyer et faites tout votre possible pour que la nation soit heureuse. Car comme l’écrit Machiavel?: «?Le prince qui veut faire entièrement profession d’homme de bien ne peut éviter sa perte parmi tant d’autres qui ne sont pas bons.?»

Votre réussite dépend du bonheur du peuple et non de quelques privilégiés et. Mais il faudra comprendre qu’il ne vous appartient pas de tout changer dans un mandat de cinq ans. Faites simplement ce que vous avez à faire et les autres qui viendront à votre suite feront ce qu’ils auront à faire, à moins de ne vouloir épouser le destin de Christophe, personnage de Césaire.

Pour terminer, le peuple en a marre des beaux vers, il demande des actes. Il a faim, il a soif pour reprendre les mots d’Eluard. Il est au bord du désespoir. Il vous a laissé semer pendant presque deux ans. Maintenant, il est venu l’heure de parler de la récolte. Comprenez que les querelles politiciennes ne nous intéressent pas, les milliards qu’on annonce à gauche et à droite ne nous émeuvent pas, les déclarations d’intention nous laisseront de marbre, les promesses ne nous enchantent plus, les chiffres pour mesurer la croissance ne nous emballent pas. Pour accepter que le pays avance, il nous faudra le sentir dans nos cuisines, dans les vêtements que nous portons, dans les écoles et les universités que nos enfants fréquentent, dans les hôpitaux où nous nous soignons, dans notre cadre de vie, dans le mieux vivre auquel nous aspirons. Tant que vous n’arriverez pas à ce résultat, souffrez d’être cet incompris?ou plutôt cet indécis!
Que Dieu bénisse le Sénégal?!

Said Mouhamed ba,
Auteur de L’Autre Président d’Afrique, l’Harmattan, 2011.

7 Commentaires

  1. le probleme de Macky Sall ce n’est ni l’indecision encore moins une difficulte a faire comprendre sa politique alors c’est une absence totale de vision surtout sur le plan economique d’accord on l’a dit et redit depuis 1974 avec la premiere crise energetique que le Senegal est un pays qui a peu de ressources energetiques et agricoles
    les importations de petrole, de riz et de farine de ble constituent un pourcentage important sur le volume des importations
    Il faut avoir le courage de mettre en place des politiques durables surtout sur le plan agricole booster l’agriculture du riz et du mil essayer d’atteindre rapidement l’autosuffisance alimentaire avant 2017 c’est possible
    Il faut eliminer cette classe de fonctionnaires bourgeois qui ont des salaires et avantages faramineux l’Etat sous Abdoulaye Wade l’Etat PDS a cree une classe de fonctionnaires milliardaires les IGE CERTAINS MAGISTRATS,LES DIRECTEURS DE SOCITE ET D’AGENCES qui touchent des salaires 10 000 euro par mois et le SMIG au Senegal est 150 euro
    Certains directeurs de service ont meme des fonds communs estimes a plusieurs centaines de millions par an
    Macky Sall doit etre courageux ne peut pas penser a sa reelection mais au peuple et il sera reelu sinon il risque d’aller tout droit au mur

  2. La culture africaine est originellement monarchique c’est pourquoi il est difficile pour nos gouvernants de se comporter en démocrates et républicains.

    La culture est au début et a la fin du développement mais sachez que je ne parle pas de cultures: mode dances et chants

  3. d’accord avec vous,surtout mouhamed(merci pour le texte)mais notre probléme,c’est ce qu’a dit talla SYLLA,maky n’est pas légitime pour changer beaucoup de choses,qu’il avait lui meme aidé à mettre sur pied,les éléphants blanc de wade qu’il disait avoir colorié,ceux qu’il traque aujourd’huit et qui avaient tout fait sous son avale, c’est pourquoi il ne sera jamais respecter par les gens du PDS,meme s’il passe son temps à dire( c’est moi qui decide,c’est moi le president)comme lamine ndiaye qui disait à diè astou sa femme d’un tele film,mane goorlaa,sama yaaye nèna goorlaa

  4. La fabrique de milliardaires
    Il y a une chose (un bien) que nos haineux de politiciens et plumitifs sont entrain de détruire par leur ignorance. C’est particulièrement Dansokho et Maudit Niang qui se sont faits les porteurs du slogan : « Wade a avoué avoir fabriqué des milliardaires ». Ce qui sous entend que tous ceux qui ont été avec lui n’ont plus aucun argument de défense.
    Prenons le récent voyage de Macky aux Emirats. On a souligné et surligné, pour s’en vanter, que des privés sénégalais ont été du voyage. Ces privés y sont pour rencontrer des privés émiratis, pour nouer des relations d’affaire, signer des contrats. Macky a-t-il emmené avec lui tous les privés sénégalais ? Ces privés ont-ils payé leur voyage, leur séjour ? Pourquoi les privilèges pour ce privé-ci et pas pour ce privé là ? N’importe quel sénégalais sait que lorsque vous trouvez un marché à millions ou à milliards pour un entrepreneur, quelque mauvais fair-play qu’il soit, il pensera à un petit cadeau à vous offrir. Parce que vous lui avez trouvé une opportunité de millions ou de milliards. Macky offre donc une opportunité de milliards à des sénégalais sélectionnés au détriment de d’autres. Et ce sont ceux qui ne sont pas sélectionnés qui paient les voyages et séjours des sélectionnés. Si des privés sénégalais reviennent de ces voyages avec des contrats qui leur feront gagner des milliards, Macky a fabriqué des milliardaires. Bravo !
    Lorsque Macky Sall signe un accord de concession de licences de prospection de pétrole du Sénégal, par cette signature, il fait de son frère un milliardaire. Si quelqu’un nie cela, c’est qu’il ne comprend rien au monde des affaires, des banques et des finances. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’un contrat signé c’est un document bancaire, c’est une valeur, aux yeux de la banque. Lorsque vous êtes une personne physique ou morale, et que vous présentez à une banque un contrat signé, la banque ne fait que vérifier la solvabilité du signataire. Dans ce cas-ci le signataire c’est l’état du Sénégal, donc solvable. Après le contrat, la banque a besoin d’un engagement du signataire pour virement irrévocable. Autrement dit, tout ce que vous gagnerez par ce contrat et d’autres sera versé à la banque. Munie de ces deux documents la banque peut mettre à votre disposition, tout de suite, 50, 70 ou 80% de la valeur du contrat. Si Macky signe un contrat à son frère, si ce contrat vaut 10 milliards, le frère peut avoir tout, de suite de la banque, 8 milliards. Ce n’est là que les règles élémentaires de fonctionnement des banques. En signant donc un contrat à son frère, Macky en fait un milliardaire potentiel. Macky a fabriqué un milliardaire.
    Senghor avait signé la session des terres de Richard Toll à Mimran contre le franc symbolique (Fiftine). Senghor avait, alors, fabriqué ou renforcé un milliardaire.
    Abdou Diouf avait signé un accord à Aliou Ardo Sow : Transfert du Golf club de Mme Elisabeth au site du Technopole actuel, sa viabilisation pour du golf de week End contre l’appropriation de tout le périmètre du Golf pour y ériger des immeuble. Il est aisé de comprendre que la dépense pour un parcours de golf au Technopole ne fait pas le centième de la valeur des terres du Golf. Abdou a fabriqué ou renforcer un milliardaire. Après cela Aliou peut lancer son fils Yérim. Et cela donne : « Yérim Sow va investir 10 milliards dans l’hôtellerie au Bénin ». Propriétés d’un sénégalais au Bénin. Bravo Abdou !
    Abdou Diouf avait signé une cession qui donnait au groupe Sud un terrain de plus d’un milliard à Dakar. Il suffit de comprendre que ce document signé par Diouf, déposé en hypothèque à la banque donne droit à au moins 80% d’un milliard. Par sa signature, Diouf avait fabriqué un milliardaire en la personne de Babacar Touré.
    Je ne trouve pas de reproche à faire à Diouf ou Senghor dans ces cas-ci. Mes reproches, je les fais au groupe Sud pour vouloir cacher au monde la vérité et tenter de faire croire que leur action s’inscrit uniquement dans l’amour pour la vérité et rien que ça. Mes reproches à Macky ne seront que pour avoir privilégié les Faye-Sall Gassama-Timbo. Mais en réalité, c’est le même type de fabrique de milliardaires qui se déroule partout dans le monde, et depuis toujours.
    Nous allons prendre quelques exemples pour faire le tour du monde des fabriques de milliardaires. Et, au finish, nous allons expliquer pourquoi ces milliardaires. Vous comprendrez que vos Maudit Niang ne savent rien.

  5. je pense que le president macky sall n’est ni un imcompris ni indecis mais plutot quelqu’un qui ne ménage aucun effort pour mettre notre cher pays sur les rails de l’émérgences ,et c’est cette vision qui l’anime depuis qu’il est au pouvoir et il s’y atele et seuls ces detracteurs qui ne peuvent pas l’accepter au pouvoir ménent quotidiennement une campagne de destabilisation a eon encontre .mais nak dara ils pourront rien contre lui ,il est entrain travailler pour sortir le senegal de cette impasse que ces faux liberaux l’ont plongé en abusant de notre economie.

  6. Dans les 60 ans d’échec du PS, il faut compter le succès incontestable de la SONATEL, la maîtrise de la pandémie du SIDA dés les premières heures, le maintien d’un climat social apaisé qui fait qu’il n y a pas eu de tensions ethniques, le renforcement du caractère républicain de l’Armée Nationale que nous envient beaucoup de nos voisins, un système scolaire assez démocratique qui a fait que moi le fils de paysan, je puisse me permettre de donner mon avis sur cet article, la mise sur pied d’une administration assez rodée qui fait que partout où que vous vous trouviez dans le pays, vous ne vous sentez pas comme isolé sur Venus. « les trains qui arrivent à l’heure n’intéressent personne ». RENDONS A CESAR CE QUI EST A CESAR, y a pas que du mauvais depuis 60 ans.

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