Le temps passe vite. Voila six ans jours pour jours que Maky Sall accédait à la magistrature suprême, après une période agitée de l’histoire politique de notre pays. Un soir de 25 mars 2012, il damait le pion à Me Abdoulaye Wade, au terme d’un second tour fatal au pape du Sopi. Avec environs 65% du suffrage, Maky Sall venait ainsi réaliser une seonde alternante du pays (après 2000), devenant ainsi le quatrième président de la République du Sénégal. Dés les premières heures de son magistère, le nouveau locataire du palais avait promis d’améliorer le quotidien des Sénégalais, à travers la création d’emplois. Mais six ans après, qu’en est-il réellement ? A la veille du 25 mars, date de son accession au pouvoir, nous avons tenté de vous dresser les faits saillants de son bilan, marqué par des avancées et échecs.
« Il appartient aux Sénégalais d’apprécier mon travail. Je ne peux pas moi-même m’évaluer. Mais si je dois simplement et objectivement évaluer ce qui a été fait en six ans, par rapport à ce qui a été fait avant, c’est un bilan est globalement très positif », avait indiqué Macky Sall pour magnifier le travail de son gouvernement durant les dernières années. Mais si lui dresse un tableau « globalement » reluisant, il n’en demeure que la situation sur le terrain est à nuancer. Sur les six ans de pour du président Sall, des avancées significatives ont étaient certes notées dans certains secteurs. C‘est notamment dans le social, domaine qui semble être même le « sujet de campagne » de la prochaine présidentielle.
Le social, son champ de prédilection !
Le volet social occupe une place importante dans la politique du chef de l’Etat. Aussitôt installé, Macky Sall avait flairé l’idée de lancer le MCU (Couverture Maladie Universel), un plan de santé qui repose sur trois axes. La gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5 ans, un plan sésame pour les personnes âgées et enfin, la gratuité de la césarienne. Mais de nos jours, la concrétisation de telles mesures demeure problématique. Certains se demandent même si l’application est effective dans touts les hôpitaux. Après ses premiers jalons, le chef de l’Etat a jeté un œil aux populations démunies, avec la mise en place d’un système de protection sociale avec la carte d’égalité des chances, mais surtout la bourse familiale de 25.000 à 50.000 francs CFA. Ce qui est d’ailleurs apprécié par les bénéficiaires. Depuis Kigali où il se trouvait le 23 mars dernier, Macky Sall s’est félicité de e qui a été fait depuis six ans dans e domaine. « Il faut se rappeler des politiques d’inclusion sociale. Et ça, c‘est un facteur fondamental de ma politique. L’inclusion sociale, le soutien aux populations démunies, le soutien au pouvoir d’achat, ça a toujours au cœur de nos préoccupations », avait indiqué le président Macky Sall.
Eau, électricité, panier de la ménagère…..Peut mieux faire
Dans les oins et recoins du pays, il ne se passe pratiquement pas un jour sans que les gens ne manifestent leur désarroi face à la cherté de la vie. Malgré les mesures annoncées, la situation est presque identique. Que ça soit l’eau, l’électricité, le loyer, l’absence de mesures d’accompagnement plombe les initiatives des autorités. Dans la capitale Dakar, la situation a atteint un niveau inimaginable. Dans les ménages, assurer les trois normaux est devenu un luxe pour certaines familles. Mais le chef de l’Etat semble avoir la mauvaise information. « Le soutien au pouvoir d’achat, rappelez-vous que depuis 2012, les prix des denrées n’ont jamais connus d’augmentation. Ça c’est inédit aux Sénégal. Rappelez-vous, les problèmes de l’électricité dans le pays que nous avons connu, avec des émeutes. Aujourd’hui, c’est derrière nous, définitivement. Rappelez-vous aussi le grand problème de la Casamance », se targuait le président de la République. Mais s’il avait pris la peine de descendre dans les rues de Dakar et sa banlieue, il allait sans doute revoir sa position.
Une croissance économique invisible des Sénégalais
Depuis Kigali, la capitale rwandaise où il se trouvait, le président de la République a emprunté les pinceaux de Pablo Picasso pour réaliser un tableau flatteur de ses six ans à la tête du Sénégal. Pour justifier ses propos, il avait fait référence à la croissance économique du pays estimée à 7%. « La preuve, c’est d’abord notre croissance économique, mais surtout les politiques d’inclusion sociale. Et ça, c‘est un facteur fondamental de ma politique. Je pense que sur ces questions, on peut être fier de ce qui a été fait », argumentait-il. Mais cette croissance tant vantée demeure une illusion pour les millions de Sénégalais. Ils ne ressentent pas cette progression économique du pays et rien n’a presque changé de leur quotidien. Encore des efforts à faire pour traduire ces chiffres en quelque chose de palpable.
Des avancées dans les infrastructures
S’il y a un domaine qui a bien profité des six ans de Macky Sall, c’est celui des infrastructures. En quelques années, le successeur de Me Abdoulaye Wade peut se targuer même d’avoir fait mieux que ces prédécesseurs. Après les ponts (Ndioum, Medina Ndiathbé, Pont de l’émergence), le chef de l’Etat a inauguré pas mal de réalisations sur le territoire national. C’est notamment le cas de l’AIBD, du Centre Abdou Diouf et l’autoroute à péage de Diamniadio. Les foyers religieux ont reçu un coup de pouce de la part du président de la République. Sur les six ans, il a modernisé les villes religieuses dont Tivaouane, Touba ou encore Kaolack. De quoi rendre fier le chef de l’Etat qui ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Si nous devons nous comparer au passé, nous avons de quoi être fier, par rapport à ce que nous avons fait. Mais nous restons motivés plus, pour l’atteinte des objectifs, tel que je l’ai fixé dans le PSE. Il appartient d’ailleurs à ceux qui viendront après moi de poursuivre et œuvre », a fait savoir Macky Sall, dans l’entretien qu’il a accordé à la RFM.
Education, santé, emploi : Rien n’a évolué
Certes, il y a des réalisations qui ont été faites, mais tout n’est pas rose durant les six ans. Macky Sall a connu des échecs sur d’autres secteurs. C’est notamment le cas dans le domaine de la santé, mais aussi de l’éducation. Les grèves des acteurs se multiplient et cela, d’année en année. Les nombreuses négociations entre l’Etat et les différents acteurs n’ont jamais apporté les résultats escomptés. Les Sénégalais qui attendaient beaucoup de lui ne savent plus à quel saint se vouer. Et c’est dans ce contexte de « crise sociale » qu’est né le slogan « Deuk bi dafa Macky ». Une manière pour eux de décrire l’austérité qui prévaut dans le pays.
Un contexte de précampagne tendu
Ce sixième anniversaire de Macky Sall est célébré alors que le pays est à presque une année de l’élection présidentielle. Avec sa coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), le chef de l’Etat espère convaincre les Sénégalais pour un second mandat. Mais le terrain est miné, avec déjà la bataille de la rue engagée par une opposition décidée à en finir. Si dans le camp du président on surfe déjà sur le succès au lendemain de la présidentielle de 2019, la sérénité n’est pas totale chez certains partisans de l’APR. Les nombreuses promesses non tenues pourraient jouer en défaveur du successeur de Abdoulaye Wade. Dans l’euphorie de son élection, Macky Sall avait réitéré sa volonté de créer 5000 emplois par an. Six ans après, on est encore loin du compte. Selon les dernières estimations, pas mois de 300 000 nouveaux demandeurs arrivent chaque année sur le marché de l’emploi. Autant de facteurs qui pourraient contrecarrer les plans de Macky Sall et ses alliés. Les milliers de jeunes qui n’en peuvent plus de supporter de vivre dans l’oisiveté pourraient décider de l’issu de ce scrutin qui s’annonce déjà tendu. « Mon ambition est beaucoup plus importante que ce que j’ai déjà fait. Mon ambition est de faire du Sénégal véritablement un des grands pays africains en matière de croissance économique, d’émergence et en matière de modernisation. Mais tout cela, dans une politique inclusive et dans un Etat de droit. C‘est pourquoi nous sommes sur le chemin. Nous n’avons pas fini le travail », a fait savoir Macky Sall. Une déclaration qui sonne comme une « opération de séduction » à l’endroit d’une population déjà divisée.
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AS T-IL COMBATTU LA CORRUPTION?
AS T-IL MODERNISÉ NOTRE SYSTEME EDUCATIF EN CONSTRUISANT DES ECOLES,DES ECOLES DE FORMATION DES UNIVERSITÉ?
AS T-IL RENDU NOTRE SYSTEME DE SANTÉ PERFORMANT ET MODERNE AVEC DU MATERIEL MODERNE,DES INFIRMIERS ET TECHNICIENS DANS LE DOMAINE MEDICAL BIEN FORMÉS?
AS T-IL CRÉE CES MILLIERS D,EMPLOI PROMIS A LA JEUNESSE OU ENCORE AS T IL CRÉE UN ENVIRONNEMENT PROPICE AUX AFFAIRES,QU’EST QU’IL A FAIT POUR LES ENTREPRENEURS SÉNÉGALAIS.
AS T-IL COMBATTU L’INJUSTICE,LA CORRUPTION,NÉGOCIÉ DE BONS CONTRATS SURTOUT DANS LES DOMAINES PETROLIERS ET MINIERS DANS L’INTERET EXCLUSIF DES SÉNÉGALAIS.
AS T-IL UNE POLITIQUE POUR LES SÉNÉGALAIS DE L’EXTERIEUR QUI VEULENT REVENIR ET SE LANCER DANS LES AFFAIRES.
MACKY LES SÉNÉGALAIS SONT DÉCUS CAR TU ES PASSÉ A COTÉ DE LEURS ATTENTES,LES SENEGALAIS SONT DEÇUS