9 Mois D’enquête : L’affaire Khalifa SALL bat un Record Inédit

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XALIMANEWS : C’est la première fois qu’une affaire de détournement soit instruit en seulement neuf mois car tous les cas précédents ont, au moins, duré deux ans d’examen judiciaire.
Selon le quotidien Walf, dans l’affaire Khalifa Sall et Cie, on parle de «poursuites sélectives» et ce n’est pas par hasard. En effet, au moment où 11 rapports de l’Ofnac dorment dans les tiroirs du procureur de la République, celui de l’Inspection générale d’Etat (Ige), à l’origine de l’arrestation de Khalifa Sall et ses 7 présumés complices, a été examiné en un temps record. Jusqu’à ce jour, aucune suite n’a été donnée aux rapports de l’Ofnac dont le procureur est dans une logique de les classer sans suite. «J’ai reçu un seul rapport de l’Ige qui a été instruit. Pour l’Ofnac, j’en ai reçu plus de 11. Ils sont en train d’être examinés par la Section financière du parquet de Dakar. Il y a beaucoup de bruits qui ont été distillés sur les rapports de l’Ofnac. Je vous en parlerai et vous verrez que c’est comme un mauvais gruyère, il y a beaucoup plus de trous que de fromage», avait déclaré Serigne Bassirou Guèye lors de sa conférence de presse sur l’affaire Khalifa Sall. Du côté du parquet spécial de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), 17 dossiers impliquant des dignitaires de l’ancien régime sont en souffrance
Cette accélération de l’affaire Khalifa Sall est sans doute motivée par une volonté du pouvoir d’obtenir d’une condamnation avant la présidentielle de 2019. Ce qui mettrait hors de course un potentiel adversaire politique. Les avocats du maire de Dakar ont tout fait pour qu’il n’en soit pas ainsi, en évitant une condamnation avant les législatives du 30 juillet dernier, malgré la volonté du pouvoir d’aller en jugement. Belle manœuvre réussie jusqu’ici par les avocats du maire de Dakar. Et la diversion allait continuer jusqu’après la présidentielle de 2019, mais le pouvoir, conscient du jeu des avocats, en décide autrement : le dossier est enrôlé et renvoyé en procès ce jeudi, alors qu’il existe des recours pas encore vidés dont l’un porte sur la libération sur caution qui sera examiné par la Chambre d’accusation, demain, souligne le journal.
De leur côté, les avocats de l’Etat disent le contraire et excluent toute idée d’accélération. Ils invoquent la Convention européenne des droits de l’homme qui prévoit le droit pour tout justiciable à ce que sa cause soit entendue dans un «délai raisonnable». Si la gestion scandaleuse de la mairie de Dakar n’a pas été remontée jusqu’aux anciens maires Pape Diop et Mamadou Diop, c’est en raison de la «prescription de l’action publique»qui rend caduque toute poursuite judiciaire. Le délai de prescription est de 7 ans pour le délit de détournement de deniers publics.

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