A quand la réalisation de « notre » stade olympique ? (Par Papa Waly NDAO)

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Le Sénégal, vice-champion d’Afrique de football, possède un seul stade de football fonctionnel répondant aux normes internationales. C’est la triste réalité du pays de la Teranga. Lat Dior de Thiès demeure à l’heure actuelle notre seul « héros » sur le plan infrastructure.

L’annonce avait sonné comme un éclat, la salle ne pouvait plus se tenir. Le président Macky Sall, alors candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle de 2019, avait annoncé la construction d’un stade Olympique de 50.000 places, dernière génération à Diamniadio. C’était le mercredi 8 août 2018, à l’occasion de l’inauguration du complexe sportif « Dakar Arena ».
Après plus d’un an, la pose de la première pierre tarde à se faire. On se pose, dès lors, la question de la faisabilité de l’édifice dans les délais, puisque le président avait donné rendez-vous aux sportifs sénégalais en 2020 pour son inauguration.
Aujourd’hui, moins de 3 mois de la nouvelle année (2020), est-il toujours judicieux de croire à la réalisation d’un tel projet ?
Au moment ou notre cher Sénégal trône sur le classement des pays africains de la FIFA, agrémenté par une noble deuxième place lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations de football, notre football national est à la recherche d’infrastructures.

Disparition des champions

On comprendrait mieux pourquoi le football local (pourtant professionnalisé depuis 2009) bat toujours de l’aile. L’absence du Sénégal dans le gratin de l’athlétisme mondial pourrait s’expliquer en grande partie par ce déficit en infrastructures sportives. Difficile à comprendre pour un pays qui a vu naître des champions comme El Hadji Amadou Dia, médaillé d’argent aux Jeux olympiques de Séoul 1988 (d’ailleurs il demeure le seul médaillé olympique du Sénégal), Amy Mbacké Thiam, championne du monde 400m à Edmonton (Canada, 2001), et tant d’autres athlètes.
Certains avaient malheureusement choisi de renoncer aux couleurs nationales, faute de prise en charge. Parmi eux, on peut citer le jeune Mamadou Kassé Hanne, Cheikh Touré et Ibrahima Wade entre autres.

Leopold Senghor au Navetane.

Notre unique joyau d’alors, le stade Leopold Sedar Senghor, vétuste depuis une trentaine d’années, est laissé à la disposition du mouvement navetane. Pourtant sa remise à neuf a été longtemps annoncée. Que nenni…
Rien n’a été proposé, à part des opérations de déguerpissements tout azimut aux alentours.
Demba Diop, n’en parlons même pas. Depuis le 15 juillet 2017 et avec son lot de morts (incidents Stade de Mbour vs US Ouokam), les portes de ce stade sont restées fermées. La direction de la protection civile gagnerait à le démolir, puisque depuis 1963, ce stade a servi au football sénégalais.
« Iba Mar Diop », assimilé à un champ de patates ne reçoit plus le monde sportif. Si ce n’était pas le stadium annexe, remis aux normes récemment par la fédération de Handball, ce stade serait rayé de la carte. « Assane Diouf », lui est toujours englouti dans les débris par le fameux complexe « Kawsara », projets des Chinois sous l’ère Wade. Le collectif René Sanchez pour la sauvegarde du stade gagnerait à intensifier le combat, car la menace pèse toujours.
« Aline Sitoé » de Ziguinchor a été récemment terrassé par l’orage. La toiture des tribunes a volé en éclats.
Bref, au Sénégal, nous vivons dans un pays malade de ses infrastructures sportives.
C’est le triste décors malheureusement pour une nation qui aspire à accueillir les Jeux africains de la jeunesse en 2022.
Par Papa Waly NDAO, Louisville (Kentucky, USA)

1 COMMENTAIRE

  1. C’est inadmissible qu’un pays qui a des réserves de gaz aussi importantes, exploitables sur une durée estimée à plus de trois siècles, soit incapables de trouver sur les marchés financiers internationaux des dizaines de milliers de dollars US ! J’aimerais bien que nos experts en économie et Finance nous disent ce qui bloquerait pour que nos dirigeant en soient incapables !

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