ABDOULAYE BATHILY « Macky n’aura pas le même état de grâce que Wade »

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C’est dans une interview exclusive accordée au quotidien EnQuête que le Professeur Abdoulaye Bathily est revenu sur l’état de ses relations avec celui que l’on pressent à la tête de l’Etat du Sénégal, à la place de Me Abdoulaye Wade. Bathily lève ainsi un coin du voile sur leur histoire commune qui se confond avec les premiers moments de l’alternance, alors que Macky Sall était jeune cadre. Le leader de la Ligue démocratique, directeur de campagne du candidat Moustapha Niasse arrivé troisième au premier tour de la présidentielle, indexe les erreurs, dont les sirènes de la transhumance que Macky Sall devrait éviter pour espérer rester à la tête de l’Etat. Bathily estime en effet qu’il n’aura pas la période de grâce de Wade et qu’il devrait d’entrée travailler en synergie avec les forces politiques qui vont sans doute le porter à la magistrature suprême. Il est aussi evenu sur les premières heures de la chute, à l’occasion du douzième anniversaire de l’alternance. Il est connu pour n’avoir pas été tendre avec Macky Sall, alors que ce dernier était encore membre de Benno Siggil Senegaal.

 

Nous sommes le 19 mars 2012. Douze ans après l’avènement de l’alternance, quels souvenirs, Professeur Bathily, gardez-vous de cette journée chargée d’histoire ?

J’ai des souvenirs très vivaces du 19 mars 2000, pour au moins deux raisons. Sur le plan personnel, le 19 mars a été le couronnement de décennies de luttes politiques. Pendant près de 40 ans, nous avons lutté contre le régime socialiste dans la clandestinité d’abord, puis dans les conditions de la lutte légale depuis 1981. Disons une lutte politique légale dans des conditions d’inégalité pour une longue période entre les partis d’opposition d’alors et le régime socialiste qui avait tous les pouvoirs, exécutif, législatif etc. Personne ne pouvait imaginer que ce baobab allait être déraciné. Nous-mêmes, nous nous sommes engagés dans ce combat pendant des décennies, non pas pour des postes mais parce que nous croyions à la nécessité de la démocratie pour notre pays. Nous ne croyions pas au parti unique. Nous l’avons combattu dans des conditions très difficiles. Nous ne croyions pas à la possibilité pour un seul parti de régner sur le pays pendant 40 ans, de confisquer les médias d’Etat. Bref tout ce qui faisait à l’époque le monopole du pouvoir socialiste. Donc quand ce pouvoir s’est écroulé, c’était une grande satisfaction pour nous. Le sentiment d’un devoir accompli.

Mais racontez-nous un peu comment vous avez vécu cette journée

Le 19 mars vers 20 heures, lorsque nous nous retrouvions dans le salon d’Abdoulaye Wade, Amath Dansokho et moi, c’est le souvenir de ces longues années de lutte qui sont revenus à la surface. Dansokho avait fait 13 ans d’exil avec toutes sortes de privations. Tout cela se déroulait comme dans un film dans nos têtes, lorsqu’on a constaté vers 20 heures que le pays avait basculé vers l’alternance. Pour nous, c’était une immense satisfaction. J’ai vu les larmes couler sur les joues de Dansokho qui est un personnage très sensible. Il m’a dit (imitant la voix de Dansokho) : Aujourd’hui, même si je mourais, je vais mourir en paix ». C’était très beau. On a appelé Moustapha Niasse. Comme vous savez, Moustapha Niasse nous a rejoints au second tour. Chaque coalition avait deux plénipotentiaires. Moustapha Niasse avait désigné Madieyna Diouf et le Pr Madior Diouf pour le représenter. Et Abdoulaye Wade m’avait désigné avec Idrissa Seck comme plénipotentiaires pour discuter avec le camp de Moustapha Niasse et nous avons travaillé pour mettre ensemble les deux programmes de la Ca 2000 et celui du Code 2000 de Moustapha Niasse. C’est ainsi que nous avons mis ensemble le programme du Front pour l’alternance (Fal). Donc aussitôt que nous avons vu les tendances, nous avons appelé un à un tous les leaders pour qu’ils viennent se joindre à nous pour commencer la célébration et un meeting s’est improvisé devant chez Wade. (Un sourire nostalgique au bout des lèvres, il poursuit). C’étaient des moments intenses de joie. Mais la situation était aussi marquée par une certaine fébrilité parce que nous n’étions pas sûrs que le Parti socialiste allait accepter le verdict des urnes. Ce, d’autant plus que beaucoup de rumeurs couraient pour dire que certains milieux du Ps allaient confisquer le pouvoir, en inversant la tendance par la force. C’est pourquoi nous étions sur nos gardes. D’ailleurs nous avions des informations précises. Je crois que maintenant, on peut le dire, du point de vue historique.

Des inquiétudes, des rumeurs ou des éléments réels, pouvez-vous être plus précis ?

Non seulement des inquiétudes mais aussi des informations assez précises sur certains milieux bien qu’Abdou Diouf lui, ayant été informé de la situation, n’a pas voulu suivre ses faucons. Donc, ce sont des moments très importants. On n’a dormi que d’un oeil dans la nuit du 19 au 20. Alors, il a fallu attendre en fin de matinée, lorsque Diouf a appelé Wade pour le féliciter, pour qu’il y ait une sorte de décélération de la pression.

Douze ans après, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Quel est votre plus grand regret ?

Mon plus grand regret, c’est ce qui s’est passé le 19 mars. Comment un homme a-t-il pu prendre autant d’engagements à la fois politiques et moraux et revenir sur tous ses engagements. Pour moi, jusqu’à présent, je n’arrive pas à comprendre Abdoulaye Wade. Qu’il ne puisse pas appliquer tel ou tel élément d’un programme, car entre l’idéal et la réalité, il y a bien souvent un décalage. Ce, d’autant plus que nous ne savions pas ce que nous allions trouver sur le terrain. Tout cela, on peut le comprendre, mais c’est le fait qu’il ait renoncé à tous ses engagements et qu’il ait fait de manière délibérée le contraire de tout ce à quoi il a souscrit, qui me pose problème. Ce n’est pas seulement un regret mais c’est une peine profonde. J’ai vécu l’alternance ces dix dernières années comme une douleur dans ma chair, dans mon sang, dans ma tête. Une douleur personnelle, parce que je me suis tellement investi dans l’alternance. Vous avez pu constater que pendant la campagne en 2000, je me suis tellement investi pour Wade partout que je n’ai pas compris. Il était toujours là à droite, moi à gauche. Sur des milliers de kilomètres et dans les zones les plus reculées. On a préparé tous les discours, dans les zones les plus reculées. Ces milliers de jeunes qui venaient, ces femmes, jusqu’à 2 heures, 3 heures du matin. On ne dormait pas. Alors, comment quelqu’un qui a vécu si intensément ces évènements peut effacer, tel sur un tableau noir, avec une simple éponge, ces images-là de sa tête et faire tout le contraire. Pour moi, c’est une énigme quelque part. C’est ce que la nature humaine a produit de pire de mon point de vue. C’est comme cela que j’ai vécu cette alternance-là. C’est une tragédie personnelle. C’est audelà une trahison du peuple sénégalais car au-delà de nous ses compagnons, c’est le peuple qu’il a trahi. Et même le Parti socialiste par la voix de Diouf qui avait accepté le verdict des urnes (…) Ce n’était pas un chèque en blanc qui lui était donné mais une volonté de changement. Aujourd’hui le pays entier est contre lui. Non seulement ceux qui étaient avec lui mais aussi ceux qu’il a combattus. Et il se retrouve tout seul face à tous. C’est quand même extraordinaire la situation dans laquelle il se trouve.

Le tableau que vous peignez est noir, mais tout de même, vous n’êtes pas blanc comme neige dans cette affaire. Vous étiez quand même des alliés…

Oui, absolument, nous avons une part de responsabilités qui découle de plusieurs choses. il faut d’abord reconnaître que nous n’avons pas été assez vigilants dès le départ. Nous avons trop compté sur une sorte de croyance un peu naïve en la capacité d’Abdoulaye Wade à redresser ce pays. C’est le premier point. Deuxièmement, on n’a pas mis suffisamment de mécanismes en place pour contrôler ce pouvoir qu’il avait entre les mains. Ces mécanismes n’existaient pas en 2000. Il y avait effectivement le programme et les engagements mais on n’avait pas assez réfléchi sur la manière de traduire ces engagements en actes. Ces manquements ont aussi été à la source de l’échec de l’alternance. Le problème, c’est que Wade avait un masque. Tous les problèmes du régime socialiste qu’il amplifiera par huit, on en a discutés toutes ces der-nières années. Il les a dénoncées dans la voiture avec moi alors qu’on était en campagne. Je ne pouvais pas imaginer qu’il allait faire mille fois pire… Même la famille de Diouf, il la critiquait et vous voyez ce qu’il a fait moi. En tout cas sur l’ensemble de ces questions, j’ai fait mon mea culpa pour demander pardon au peuple sénégalais…

Mais il y a quand même un actif dans le bilan de Wade. Il a fait de bonnes routes par exemple

Il y a la question de l’opportunité de ces infrastructures et leur coût qui posent problème. Est ce qu’il fallait mettre tous les milliards de l’Anoci sur la Corniche, construire ces ponts, ces tunnels. D’ailleurs ces tunnels, il faudra les rectifier. Ensuite, qu’est-ce qu’il y a à l’intérieur du pays ? Rien ! Il n’y a pas d’équipements publics dans les régions. Et donc il y a un déséquilibre dans l’investissement public. Les coûts sont exorbitants. De ce point de vue, on ne peut pas parler d’actif mais de passif. Il faudra rattraper le retard de dix ans en matière de construction d’infrastructures dans le pays, parce que dans beaucoup de régions, il y a un enclavement total. Pendant la campagne, nous avons fait le tour du pays pour nous en rendre compte. Moi, je suis d’une région excentrée, défavorisée. Toutes les régions sont défavorisées au Sénégal, mais il y en a qui le sont plus que d’autres. Que ce soit la région de Tamba, Sédhiou, le Saloum, Saint- Louis, Podor, Matam etc. Et comme je l’ai dit, même là où les routes ont été construites, il faudra revoir ces ouvrages. Ces murs qui ont été construits, il faudra les rectifier. Je ne suis pas ingénieur en ponts et chaussées, mais un ouvrage tel que le tunnel de Soumbédioune, il faudra le reprendre. Le règne de Wade, c’est un gâchis financier, moral, un gouffre pour le pays. Prenons un autre exemple, les relations entre confréries, il les a dégradées. L’exacerbation des identités dans notre pays. Identité confrérique, identité ethnique, identité religieuse, il a créé une situation où le pays est divisé contre lui-même. Et puis, j’ai eu l’occasion de vous le dire, Abdoulaye Wade a vendu le pays en pièces détachées et on aura bientôt l’occasion de s’en rendre avec toutes ces sociétés qui ont été bradées, avec le foncier qui continue d’être bradé. Donc on ne peut pas ne pas dire que le régime d’Abdoulaye Wade est un gâchis énorme. Un retard qu’il aura fait subir à notre pays. Macky Sall va sans doute être son successeur, à la tête de l’Etat, ne craignez-vous pas qu’il fasse par exemple comme Wade ? D’abord les deux situations sont différentes. La situation politique et sociale n’est pas restée stationnaire depuis 2000. Au contraire, à cause des dégâts qu’il a causés, il a créé sans le vouloir une montée de la conscience citoyenne. Il y a tellement de gens qui se sont mobilisés contre Abdoulaye Wade et son système que cela a créé une sorte de levée de boucliers contre la mal gouvernance. Et cela, c’est un phénomène qui n’existait pas de manière aussi intense en 2000. En 2000, nous avions surtout des forces politiques qui s’opposaient au Parti socialiste et des éléments plus ou moins significatifs de la société civile comme la presse. En 2000, il y a eu une mobilisation générale

mais il n’y avait pas une cristallisation contre la personne même du Président comme on le voit aujourd’hui avec le Président Wade. C’est vrai qu’on taxait Diouf de toutes choses, mais quand même, on ne peut pas penser qu’il était personnellement responsable de détournements, d’enrichissement illicite. Et dans son entourage familial, on ne peut pas dire que des gens se sont enrichis au niveau que nous observons dans le système. Aujourd’hui, Abdoulaye Wade a enrichi un petit groupe de gens qui sont devenus milliardaires, alors qu’ils prenaient des cars rapides. Bref, c’est contre tout cela qu’un mouvement sans équivalent dans notre histoire s’est développé…

Vous voulez dire que plus personne ne pourra plus faire comme Abdoulaye Wade ?

(Il coupe). Je ne peux pas le dire parce que je suis historien et j’observe les choses. Mais je dis que la réalité de la situation est telle qu’il y a une pression forte qui s’exerce sur les pouvoirs quels qu’ils soient. Macky Sall, je le connais. Il était quand même dans mon ministère à l’Energie. Je suis le premier après l’alternance, à avoir proposé sa nomination comme Directeur général de Pétrosen. J’étais ministre de l’Energie et de l’Hydraulique et il était dans mon ministère. Il le sait bien. C’est moi qui l’ai proposé à Wade et personne ne me l’a demandé. Car, je pensais qu’il était un des rares cadres des libéraux qui était dans le secteur où j’étais. Il n’était pas de mon parti mais je pensais qu’il fallait modifier la situation. Celui qu’il avait remplacé était là-bas depuis dix ans. J’avais commencé à remplacer tous les directeurs nationaux qui étaient dans des services plus de dix ans pour mettre une nouvelle politique avec de nouveaux cadres qui vont relever le défi. Macky Sall faisait partie de ces jeunes-là que j’avais fait promouvoir. Avec sans doute l’aval du Président Wade ? Je dois dire qu’il n’était pas très favorable. Le jour où j’ai présenté son CV en conseil des ministres, il m’a dit : ’’Mais qui est-il celui-là ? Qu’estce qu’il a comme diplôme ?’’. Je lui ai dit qu’il est diplômé de l’Institut des sciences de la terre (Ist). Il m’a dit : ’’C’est quoi cette école-là ? Moi je ne connais pas ces écoles-là. Mais bon, comme tu le proposes, il n’y a pas de problème’’.

Vos relations se sont ensuite effritées…

Non, mais parce qu’il était dans un système. Moi je n’ai pas de problèmes personnels avec les gens. J’ai quitté un système et lui, il était resté là-bas. Vous savez Wade, il est machiavélique dans l’utilisation des gens. Peut-être qu’à un moment en sourdine, il pensait que ce jeune homme était en relation souterraine avec moi, alors qu’il n’y avait rien de tel. Il était du Pds et moi de la Ld. Macky était même le responsable des cadres libéraux d’alors. Il voulait peut-être l’utiliser contre moi et c’était peine perdue car, je n’ai aucun contentieux avec personne et je n’avais pas de contentieux personnel avec Macky Sall. Mais j’ai pris ma distance avec le système Wade quand j’ai quitté le gouvernement…

Sur le plan politique quelles sont les dispositions que vous estimez utiles d’être prises pour éviter le syndrome Wade en 2000 ?

(Il sourit…). Il faut dire qu’on ne prendra jamais assez d’engagements avec un candidat. Et c’est tout à fait normal. Macky Sall a eu à peu près 26% des suffrages au premier tour. Ceci ne lui permet pas d’être élu président de la République et c’est clair. Son programme ne suffit pas pour gouverner le Sénégal, car seuls 26% ont porté leur jugement favorable sur son programme. C’est loin du compte pour pouvoir diriger le Sénégal. Il faut donc qu’il s’associe avec ceux avec qui il a fait le compagnonnage du second tour, pour voir quelles sont les idées, les propositions ou les éléments de programme de ces nouveaux partenaires, qu’il doit prendre en compte. Donc il a besoin de nous et nous aussi, on a besoin de lui. Parce que si nous nous croisons les bras, il ne pourra pas gagner. C’est clair. Mais pour que nos voeux s’accordent il faut que cela soit sur des bases claires de nos programmes. En 2000, nous sommes passés du programme de la CA 2000 au programme du Front pour l’alternance (Fal) avec Moustapha Niasse. Cette fois, nous sommes passés de Yaakaar pour de la coalition Macky 2012, Benno Siggil Senegaal et Tanor avec le Benno Ak Tanor pour aboutir à Benno Bokk Yaakaar qui est la synthèse des programmes. Donc il nous faut, sur la base des accords, nous mettre ensemble demain pour gérer ce pays. Et deuxièmement, il y a une nouvelle réalité au Sénégal dont tout gouvernement doit tenir en compte. Ce qui est arrivé à Abdoulaye Wade aujourd’hui peut arriver à n’importe quel autre président élu au Sénégal. C’est-à-dire quand on trahit ses engagements et qu’on fait autre chose pour laquelle les électeurs vous ont élu, vous tomberez dans les mêmes travers que Wade. Et naturellement vous serez sanctionné de la même manière. Il y a aussi un autre aspect important de la situation politique : ce sont les Assises nationales. Les Assises nationales ont réfléchi pendant plus d’un an sur le bilan critique de l’expérience du Sénégal depuis l’indépendance. Des propositions ont été faites et aujourd’hui, Macky Sall s’est engagé à en appliquer les conclusions. Il y a le peuple des Assises qui est là comme gardien vigilant de l’application des conclusions du bilan qu’il a tirées de l’expérience des cinquante dernières années au Sénégal. A côté de ce peuple des Assises, il y a tous les acteurs de Benno Bokk Yaakaar qui sont là et ceux qui sont encore plus importants au-delà des structures institutionnelles, il y a les Sénégalais.

Pensez-vous que les sénégalais seront toujours en éveil ?

Plus qu’en 2000, les Sénégalais sont devenus des citoyens conscients. Donc l’état de grâce dont Wade a bénéficié, Macky n’aura pas le même état de grâce. Parce que l’Alternance en 2000 était à sa première expérience au Sénégal, les gens étaient contents et on n’a pas été vigilants. On disait tout le temps : ’’Laissez le Vieux travailler’’. Et c’était la chanson à l’époque pendant trois ans et nous, on avait même du mal à le critiquer. Et je suis sûr que le nouveau régime qui sera en place ne pourra pas bénéficier d’un état de grâce aussi long, parce que d’abord les problèmes sont importants, difficiles et plus compliqués en 2000 sur tous les plans. Ensuite, les gens sont devenus plus vigilants car on a une société civile plus alerte, des citoyens regardants qui vont regarder soigneusement tout ce que fera le nouveau régime. Et je ne parle même pas de la presse car c’est votre devoir de le faire, les mouvements sociaux, les syndicalistes, des hommes politiques etc. Je ne veux pas évoquer le cas de ces opportunistes qui seront là pour avoir tel ou tel poste, la transhumance qui a commencé déjà. Mais j’espère que le nouveau régime ne va pas écouter la voix des transhumants, qui iront de régime en régime, pour chercher du « coucous  ». Car la transhumance de 2000 a beaucoup fait mal au système Wade. Dès que ce phénomène s’est installé, le Parti socialiste a déménagé au Pds et cela a donné une certaine certitude à Wade qui a voulu, en démantelant le Ps et d’autres partis y compris les alliés de 2000, se donner une majorité factice, qui ne correspondait en vérité à rien. Ce sont des hommes qui venaient prendre des per diem et une majorité composée de gens qui vivent de prébendes, de flagorneurs. J’espère que le nouveau régime en tirera les leçons et saura qu’il doit au peuple sénégalais des réalisations et pas à un individu et un groupe d’individus à qui on fait allégeance. Donc nous avons le peuple des Assises, la société civile, toute la presse et les forces politiques qui, nourries de l’expérience douloureuse de 2000, vont être beaucoup plus attentives. Je souhaite que Macky Sall soit élu, nous y travaillons…

Justement vous parlez de Wade comme si c’est un homme qui est terminé. Ne pourrait-il pas surprendre son monde au second tour ? C’est quand même un vieux renard ?

Ce vieux renard a perdu ses sens à force de tromper le peuple tout le temps. Abdoulaye Wade est arrivé en une situation où il ne peut plus gagner une élection. C’est le peuple entier qui est contre lui. Et pendant toute cette campagne, je suis allé dans les coins les plus reculés du Sénégal et les informations que j’ai depuis quelques jours, montrent qu’à nouveau, le pays a totalement basculé. Même les gens qui prennent l’argent et font la queue au Palais savent que c’est fini. Ils y vont juste pour y prendre de l’argent.

On évoque l’hypothèse d’un forcing… Peut-être qu’il va tenter un forcing ?

Mais s’il tente (NDLR : il se répète), il va non seulement mettre le feu au pays mais aussi dans son propre camp, parce que la société sénégalaise n’est pas encore prête à un rempilement de Wade. Non seulement son mandat est illégal et anticonstitutionnel, mais aussi les gens ne veulent plus de lui. S’il tente une opération de force pour se maintenir au pouvoir, il créera les conditions d’une réaction violente qui va l’emporter, et de quelle manière ! Déjà qu’il ne peut plus sortir par la grande porte, il lui reste encore une petite fenêtre pour sortir. Il revient à lui de laisser ces élections se dérouler normalement, tranquillement, d’accepter la victoire de Macky Sall, de s’incliner devant cette victoire pour que nous puissions enfin reconstruire ce pays et reprendre le flambeau de l’Alternance.

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1 COMMENTAIRE

  1. JE NE VOTERAI PAS WADE !
    SENEGALAISES, SENEGALAIS, quand vous serez devant l’urne le Dimanche 25 Mars 2012, souvenez vous que :

    • Si vous êtes médecin, infirmier(ère), personnel des structures de santé ; Abdoulaye WADE a transformé les structures de santé en mouroir et a fait de vous des assistants pour bien mourir.

    • Si vous êtes citoyen SENEGALAIS, Abdoulaye WADE est le plus vieux président au monde qui a institutionnalisé le WAX WAXET = Plus mauvais exemple pour les générations futures.

    • Si vous êtes retraité, travailleur au lieu de relever la pension de la retraite Abdoulaye WADE a préféré utiliser les milliards de l’IPRES pour construire son monument et encaisse 35% des recettes pour lui et sa famille.

    • Abdoulaye WADE a refusé de secourir les milliers de personne qui sont mort dans la plus grande catastrophe maritime au monde, et a oublié la promesse faites aux pupilles de la nation.

    • Si vous êtes Tidjane, le Vendredi 17 Février 2012, un jour de prière, les GMI de Abdoulaye Wade ont lancé des bombes lacrymogènes dans l’enceinte de la Mosquée Zawiya Ababacar Sy de Dakar.

    • Si vous êtes Mouride, Abdoulaye Wade a encore une dette envers Serigne Saliou Mbacké qu’il n’a jamais remboursée et ne compte jamais la rembourser.

    • Si vous êtes Layenne, le lieu saint de Cambéréne est pollué par les eaux usées et Abdoulaye Wade vous a lancé un défit en ne se soumettant pas aux volontés de votre Khalif.

    • Si vous êtes catholique, le vendredi 14 Avril 2006, un Vendredi Saint, la DIC de Abdoulaye Wade a lancé des bombes lacrymogènes dans l’enceinte de la Cathédrale de Dakar.

    • Si vous êtes intellectuel(le), Abdoulaye Wade dit que son fils Karim est beaucoup plus intelligent que vous.

    • Si vous êtes fils de Ministre, Abdoulaye WADE dit que son fils Karim est plus compétant que tous les papas ministres réunis, c’est pourquoi il l’a confié autant de ministère.

    • Si vous prétendez faire confiance à Abdoulaye Wade sachez qu’il a dit clairement que ses promesses n’engagent que ceux qui y croient. Et même pour les trois ans qu’il demande il ne va pas les respecter : souvenez-vous du WAX WAXET.

    • Si vous êtes étudiant sachez que Abdoulaye Wade vous emmène tout droit vers une année blanche.

    • Si vous êtes professeur, instituteur, enseignant ou transmetteur de savoir Abdoulaye Wade vous traite et vous traitera toujours comme des citoyens sans dignité. C’est pourquoi même son ministre vous méprise et ne vous écoute même pas.

    • Si vous êtes marchand ambulant ou commerçant, Abdoulaye Wade ne vous mettra jamais dans des conditions décentes pour que vous gagniez décemment votre vie.

    • Si vous êtes journaliste sachez qu’après le 26 Mars 2012 Abdoulaye Wade va fermer tous les médias qui ont voulu rester professionnels.

    • Si vous êtes Militaire, Policier ou tout autre corps militaire et paramilitaire Abdoulaye Wade vous utilise comme une bras armée contre vos amis, vos enfants, vos parents; il corrompt la hiérarchie et vous met dans une situation de précarité au niveau social et d’insécurité sur le terrain en ne vous donnant pas les moyens de protéger les intérêts du pays. Demandez à vos proches de fuir ses bulletins.

    • Si vous êtes un employé salarié sachez que Abdoulaye Wade va augmenter l’impôt sur le revenu pour nous faire payer les milliards utilisés pour la campagne et ceux distribués pour glaner des consignes de vote.

    • Si vous êtes parent ou soutien de famille sachez que Abdoulaye Wade va augmenter tous les prix des denrées de premières nécessitées, il y aura des coupures d’électricités et les factures vont doubler. Attendez-vous à acheter le riz à 30 000 Frs ou plus.

    • Si vous êtes commerçant Abdoulaye WADE a décidé de fermer votre commerce puisse que vous n’aurez pas de client pour acheter vos marchandises, mais des clients pour emprunter (léb) sans payer faute de moyen.

    • Si vous êtes taximen ou taxiwomen, transporteur en général Abdoulaye Wade va vous faire acheter le carburant à 2 000 frs ou plus.

    • Si vous êtes chômeur Abdoulaye WADE est content de vous voir perdre du temps autour du ATAYA. A la place du travail, il vous donne des gourdins pour taper sur vos amis, enfants, parents.

    • Si vous êtes ménagère ou employée de maison Abdoulaye WADE a appauvri les sénégalais pour qu’ils ne vous recrutent pas.

    • Si vous êtes émigrés Abdoulaye WADE a mis en place une taxe sur les appels entrants pour vous soutirer de l’argent et réduire les sommes que vous envoyez à vos parents. Il va affamer vos familles et nourrir sa famille.

    • Si nous sommes YEN A MARRISTE, Abdoulaye Wade nous donnera deux choix soit la compromission, la corruption et l’esclavage ou la prison et la mort.

    • Si vous êtes paysan, cette année vous n’aurez pas de semence, ni d’engrais et vos récoltes ne seront pas acheté Abdoulaye WADE a préféré distribué notre argent à coup de milliard pour avoir des consignes de vote. Wade a tué la SONACOS, les ICS, la SAR et a envoyé au chômage des milliers et des milliers de père et mère de famille, jeune.

    • Si vous êtes chef d’entreprise Abdoulaye WADE va continuer la raquette à travers la pression fiscale et l’anticipation des payements de l’impôt sur les sociétés IS.

    POUR TOUTES CES RAISONS NOUS NE VOTONS PAS WADE. IL NOUS FAUT CHANGER CE PRÉSIDENT POUR UN SÉNÉGAL NOUVEAU!

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