Abdoulaye Diop déplore les errements dans les dépenses

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Invité à se prononcer sur l’économie nationale par le Conseil économique et social (Ces), le ministre de l’Economie et des Finances a reconnu les errements du gouvernement dans les dépenses publiques. Selon Abdoulaye Diop, il y a beaucoup de secteurs dans lesquels l’Etat a mis beaucoup d’argent, mais dont les résultats se font toujours attendre. A cet effet, il a donné l’exemple des allocations d’études accordées aux étudiants, ce qui n’a pas pour autant, apaisé la tension à l’université de Dakar. Le ministre de l’Economie a aussi écarté toute idée de cessation de paiement des salaires au Sénégal.

Le diagnostic fait par les membres du Conseil économique et social (Ces) sur l’économie nationale est sans complaisance. Côté pile, même si la réalisation forte et durable de la croissance reste le cheval de bataille des pouvoirs publics, force est de constater que celle-ci reste fluctuante. Cette situation tient en particulier à la persistance de fortes contraintes de financement et au retard accusé dans l’approfondissement du marché financier. Côté face, comme pour accorder du crédit à ce diagnostic, le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, estime que les dépenses effectuées dans certains secteurs n’ont pas eu jusque-là les effets escomptés.
De passage au Conseil économique et social (Ces) réuni en session extraordinaire, le grand argentier de l’Etat a mis les pieds dans le plat. Selon lui, l’Etat du Sénégal injecte d’importantes sommes d’argent dans de nombreux secteurs, mais il ne récolte point les fruits de son investissement. A titre d’exemple, le ministre de l’Economie et des Finances a donné le cas patent de la généralisation des allocations d’études accordées aux étudiants.

« Il y a tellement d’argent mis dans des secteurs, dont on ne voit pas les retombées. Exemple : la bourse qu’on offre aux étudiants. Est-ce que c’est pertinent de donner les allocations d’études à tous les étudiants ou des aides, tout en sachant que certains ne viennent s’inscrire que pour toucher la bourse ? », s’est-il interrogé.

« C’est bien de généraliser, mais il y a des étudiants à qui on donne la bourse, comme les enfants de ministres, qui n’en ont pas besoin », clame Abdoulaye Diop qui appelle à une large concertation avec les acteurs pour extirper le ver du fruit. « Malgré tous ces efforts, cela n’a pas apaisé le milieu universitaire. Il faut voir avec les étudiants comment évaluer le système pour définir les modalités d’attribution de la bourse », indique-t-il. Avant d’ajouter qu’il y a aussi d’autres secteurs où les dépenses sont inefficaces ou inefficientes.

« Aucune menace ne pèse sur les salaires »

Dans un autre domaine, le ministre de l’Economie et des Finances, a écarté toute menace qui pèserait sur le paiement des salaires des fonctionnaires sénégalais. Selon lui, il n’y a pas péril en la demeure. Car l’économie sénégalaise a les ressources nécessaires pour payer ses salariés.

« Je ne me suis jamais inquiété pour le payement des salaires des fonctionnaires. Les salaires font 30 milliards Cfa par mois, et nos recouvrements font à peu près 100 milliards le mois. Les salaires constituent le tiers de ce que nous recouvrons », révèle-t-il, à l’endroit des conseillers. « Il ne peut y avoir de risque de non payement des salaires des fonctionnaires. Il faut rassurer les fonctionnaires », a-t-il ajouté avec un brin d’humour.

Papa Ismaila KEITA
lasquotidien.info

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