Abdoulaye Wade subjugué par le Grand théâtre : «Même en Chine, ils n’ont pas cela»

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Reçu officiellement hier, Wade veut faire du Grand Théâtre un espace touristique incontournable. Il a annoncé que la gestion sera une affaire du public et du privé. Le Grand Théâtre national a été officiellement inauguré hier par le président de la République. L’acte de réception définitive a été signé par Me Madické Niang, ministre des Affaires étrangères et l’ambassadeur de la République populaire de Chine, M. Yuanxing Gong. Le chef de l’Etat a, par la suite, reçu la clé de l’édifice des mains de la vice-présidente de l’Assemblée populaire de Chine Madame Chen Zhili. Bakary Traoré, un compagnon d’études en France de Abdoulaye Wade et grand homme de théâtre en est le parrain, et le Président malien Amadou Toumany Touré l’invité d’honneur.
Dans son discours, le chef de l’Etat a exprimé sa volonté de voir ce bloc être un haut lieu touristique. «Il faut qu’il soit un passage pour tout touriste. Un lieu d’attraction pour les visiteurs.» Il a ensuite appelé les futurs gestionnaires à faire du local «un lieu d’éclosion de talents locaux. Un espace accueillant les plus grandes pièces du répertoire sénégalais et africain. Mais aussi qu’il soit un espace ouvert aux étudiants et élèves.» D’ailleurs, convaincu que le Grand Théâtre est l’un des plus beaux au monde, Me Wade veut qu’il s’inscrive dans la durée afin d’être le témoin du passé pour la génération future. «On m’a dit qu’il en existe pas de cette catégorie en Chine, ce qui veut dire qu’il y a une faveur faite au Sénégal. En plus, celui-là a ceci de particulier qu’il intègre les nouvelles technologies», s’extasie-t-il.
Pour cette raison certainement, il ne compte pas badiner avec la gestion qui lui sera réservée après le départ des Chinois. Me Wade se dit très attentif quant à la suite à donner à cette œuvre. «L’expérience nous a amenés à être prudents. Il faut qu’il y ait une bonne gestion et un bon management pour sa rentabilité. Et je serai ferme et exigeant», a-t-il indiqué. Une exigence qui, sans doute ne peut être satisfaite que par une gestion commune. Il a en effet décidé de confier cette tâche, et au secteur public et à celui privé. «Il y aura une société de patrimoine de l’Etat et une société privée chargées de la gestion.» Aux hommes de culture par contre, il est demandé un renouvellement du théâtre, en «ressuscitant les hauts faits de nos grands hommes».

Egal à lui-même, le Président Wade explique que, ce Grand Théâtre est d’inspiration certes personnelle, mais surtout traditionnelle. «Au village, durant mon enfance, les soirs de clair de lune étaient animés par des troubadours», se souvient-il. Initié au goût du théâtre depuis l’école fédérale William Ponty, le Président Wade affirme avoir continué à l’aimer quand il était étudiant en France. Il prétend même avoir dirigé une pièce à la Fédération des étudiants d’Afrique noire de France (Féanf).
Sur un autre registre, il a qualifié la réception de l’ouvrage comme étant «le terme d’un cheminement marquant le début d’une nouvelle aventure avec la désormais deuxième puissance économique mondiale». Car ajoute-t-il, «les travaux du musée du Grand Théâtre vont commencer avant la fin de l’année 2011». Travaux qui, eux-mêmes, ne seront qu’une autre étape dans la réalisation du parc culturel. Tout un ensemble de collaboration entre les deux pays qui fait dire à Wade que la relation entre les deux pays est «une odyssée extraordinaire et une aventure humaine».

Des propos confirmés par la vice-présidente de l’Assemblée populaire de Chine qui, auparavant avait soutenu qu’il y a là l’émergence d’un nouveau jalon dans les relations entre les deux pays. Elle a même souhaité voir un élargissement des rapports dans un cadre culturel. «La réalisation de ce Théâtre pourra sans doute ouvrir des échanges culturels sino-sénégalaises», a-t-elle formulé avant de remercier le Président de s’être «impliqué personnellement dans le règlement des difficultés et problèmes» liés à ce genre d’œuvre.

Et pour marquer un coup fort d’entrée, une pièce dénommée Mali Sadio a été présentée par la troupe du Théâtre national Daniel Sorano. A cela, ont suivi les prestations du groupe malien «Sonhoi houmeissa» et de la troupe chinoise «My dream».
Fruit de la coopération sino-sénégalaise, le Grand Théâtre a coûté 16 milliards dont 14 financés par l’Empire du milieu. Elle est l’œuvre de 400 ouvriers sénégalais et chinois et a duré 27 mois, soit trois millions d’heures de travail, selon pierre Goudiaby Atépa, architecte-con­seiller du Président. Avec une capacité d’accueil de 1 800 sièges, ce rêve de Me Wade devenu aujourd’hui réalité a été, au tout début, un dessin du Président transmis à son architecte. Il est composé de «six étages construits sur une superficie d’environ 3,5 ha avec un parking de 286 places».

lequotidien.sn

1 COMMENTAIRE

  1. Les chinois n’ont pas besoins de ça Parceque c’est des travailleurs ils n’ont pas le temps de danser. Par contre nous passons tows notre temps a danser ke DES feneants

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