Abidjan quadrillée par les forces de l`ordre au lendemain de violences

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ABIDJAN, 17 déc 2010 (AFP) – La capitale économique ivoirienne Abidjan
était quadrillée vendredi matin par les forces de l’ordre fidèles à l’un des
deux président proclamés du pays, Laurent Gbagbo, au lendemain d’une journée
de violences qui ont fait au moins onze morts, a constaté l’AFP.
Dans le quartier d’Abobo (nord), favorable à l’autre président proclamé
Alassane Ouattara et théâtre jeudi des manifestations parmi les plus
importantes, un déploiement massif de gendarmes et de militaires, a été
constaté par un journaliste de l’AFP.
Il a vu deux corps baignant dans une mare de sang sur une route de ce
quartier, sans toutefois pouvoir dans un premier temps déterminer les
circonstances de la mort des ces personnes.
La circulation était quasi-inexistante, sans transport en commun et
seulement quelques rares taxis, et l’activité très réduite.
Circulation fluide et activité réduite également dans les quartiers
populaires d’Adjamé (nord) et Yopougon (sud, fief de Laurent Gbagbo). Partout,
des patrouilles des forces de l’ordre.
A proximité de l’hôtel qui sert de quartier général au camp d’Alassane
Ouattara et de son Premier ministre Guillaume Soro, les Forces de défense et
de sécurité (FDS) loyales à M. Gbagbo, tenaient toujours le barrage qui permet
d’accéder à l’établissement. Les soldats refoulent les véhicules et un char,
canon pointé vers l’hôtel, a été positionné.
De violents combats s’étaient déroulés jeudi entre les FDS et les hommes
des forces armées des forces nouvelles (FN, ex-rébellion de M. Soro) pour le
contrôle de ce barrage, finalement resté aux mains des FDS.
La sécurité de l’hôtel est assuré par les FN ainsi que par les Casques
bleus de l’ONU qui en gardent l’entrée principale avec six véhicules blindés.

Malgré l’échec de sa marche de jeudi, le camp d’Alassane Ouattara entend

repartir à l’assaut de la télévision d’Etat ivoirienne (RTI) et du siège du
gouvernement à Abidjan pour tenter de faire plier le régime de Laurent Gbagbo.
Le siège de la RTI, situé dans le quartier chic de Cocody, était cerné par
un impressionnant déploiement d’au moins une centaine de gendarmes, militaires
et policiers, et un véhicule blindé était garé devant l’entrée, a constaté un
journaliste de l’AFP.
C’est dans ce climat de vive tension que le président de la Commission de
l’Union africaine (UA) est arrivé à Abidjan pour tenter de dénouer la crise
née de la présidentielle du 28 novembre remportée par Alassane Ouattara, selon
la presque totalité de la communauté internationale, par Laurent Gbagbo, selon
le Conseil constitutionnel ivoirien.
AFP

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