Abus sexuels sur un garçon de 15 ans à Rufisque : A 82 ans, l’imam Seck Ndiaye «Paquète» encourt la peine de 10 ans

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Au délibéré fixé au jeudi 5 août de l’année en cours, l’imam Seck Ndiaye ‘Paquète’, qui présidait aux destinés des musulmans du quartier Médina de Rufisque depuis plus de 30 ans, âgé de 82 ans et père de 19 enfants, risque dix ans de prison. Cet octogénaire, qui continue toujours de clamer son innocence, est aujourd’hui poursuivi par un garçon de 15 ans pour quatre délits : pédophilie, viol, actes contre-nature et attouchements sexuels. Une affaire d’abus sexuels qui est en passe d’éclabousser la vieille ville.

Le quartier Médina de Rufisque est aujourd’hui en passe d’être éclaboussé par une affaire de mœurs qui continue d’y défrayer la chronique. Ce dossier, dont la presse s’est fait l’écho il n’y a pas longtemps, alimente toutes les discussions dans cette circonscription géographique. De cette manière, toutes les personnes qui ont eu vent de cette histoire s’en offusquent. Tout simplement parce que le dossier met en vedette un notable et de surcroît, un imam dont des milliers de fidèles effectuaient la prière derrière lui. Il n’est personne d’autre que l’imam Seck Ndiaye ‘Paquète’, chauffeur en retraite, âgé de 82 ans et père de 19 bouts de bois de Dieu. Le mis en cause était parmi les guides des fidèles musulmans de cette localité depuis 1975. C’est lui qui est actuellement accusé d’avoir perpétré des actes contre-nature sur la personne d’un jeune garçon âgé de 15 ans et répondant au nom de Masserigne Dia.

Le présumé pédophile qui est en détention depuis plus de dix jours est ainsi poursuivi pour quatre délits, à savoir : pédophilie, viol, actes contre-nature et attouchements sexuels. Les multiples tentatives visant à étouffer cette affaire par un règlement à l’amiable, initiée par le délégué de quartier de cette localité, n’ont pas alors eu les résultats escomptés. Et c’est la raison pour laquelle le scandale sexuel a été porté sur la place publique par le papa du garçon. Il a déposé une plainte suite à la dénonciation de son fils sur les agissements qu’il aurait subis. Le père du petit Masserigne Dia témoigne : ‘Mon fils m’a interpellé dans la nuit du 15 juin en pleurant. Il m’a fait savoir qu’il a été violé par l’imam Paquète qui lui a remis la somme de 2 000 Fcfa. Du coup, j’ai voulu me rendre chez lui, mais mon épouse m’en avait empêché.’

A sa suite, le principal concerné d’expliquer le film des événements : ‘Ce jour là, il était habillé d’un grand boubou de couleur bleue. C’était vers 17 heures. Lorsque je suis entré dans la chambre, il m’a hypnotisé et j’ai perdu conscience. C’est ainsi qu’il m’a déshabillé et a introduit son sexe dans mes parties anales. Il a été interrompu par sa fille qui frappait à la porte. Je me suis aussitôt relevé et il m’a lancé : J’en n’ai pas encore terminé avec toi, il faut revenir une autre foi parce que je ne suis pas carrément comblé’.

L’imam Seck Ndiaye ‘Paquète’ ne s’est pas reconnu dans ces griefs. Il va tout nier en bloc et parle de ‘cabale montée’ contre sa personne et inventée de toutes pièces : ‘Le père du petit Maserigne m’en veut parce qu’il me réclamait des arriérés de paiement lorsqu’il travaillait pour moi en qualité de ferrailleur. Alors que c’est moi qui ai baptisé son fils qui m’accuse aujourd’hui. C’est moi qui ai aussi effectué la prière mortuaire de son père (…)’. Ainsi, pour prouver son innocence à la face du monde, l’octogénaire demande au juge de commanditer un test d’Adn pour déterminer réellement si les traces de sperme décelées sur le slip du jeune garçon émanent bel et bien de lui.

La famille du jeune garçon supposé victime Masserigne Dia, par l’entremise de leurs avocats, ne réclame que le franc-symbolique dans cette affaire. La défense qui assimile cette affaire à du ‘cinéma’ parle de ‘citation abusive’ et réclame, à son tour, le franc-symbolique. La défense demande que son client, ‘victime tout simplement de diffamation’, soit relaxé. Le prévenu est défendu par un collectif composé de quatre avocats avec notamment Mes Abdou Aziz Djigo, Alioune Cissé, Alioune Badara Cissé et Issa Diop.

A l’issue de ce procès dont la première manche aura duré trois tours d’horloge, l’imam Seck Ndiaye ‘Paquète’ encourt la peine maximale de dix ans. Le procureur de la République s’est ainsi fondé sur les déclarations des trois témoins qui ont défilé à la barre et sur la description détaillée de la chambre du vieux, faite par le petit garçon. La suite que la justice va réserver à cette affaire d’abus sexuel sera connue après demain. Aujourd’hui, face à ce ‘dossier léger’ avec notamment l’‘absence de certificat médical’ et compte tenu du fait que ‘la loi interdit la détention au-delà de 75 ans’, l’imam pourrait, selon certains observateurs, être relaxé dans le cadre de cette procédure. ‘Où tout le moins bénéficier de la clémence du juge’, soutient-on.

Pape NDIAYE & Maïmouna DIALLO (Stagiaire)
WALF.SN

1 COMMENTAIRE

  1. il a été acquité, c’est une cabale à son encontre dirigée par ceux qui veulent le chasser de la mosquée.

    Ceux qui ont accusé à tort cet homme respectable et pieux qui a suivi et enseigné la parole de Dieu toute sa vie devront rendrent des comptes à leur créateur et ce sera certes très douloureux alors. Ce sera bien plus douloureux encore pour ceux qui l’ont calomnié et qui disent le connaître et pour les soit-disant « journalistes » qui ne font que relayer les ragots sans rien vérifier.

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