Accident Vasculaire Cérébral : Quels sports pour prévenir les AVC même silencieux ?

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« Quelle prévention pour une maladie vraiment mystérieuse ! »

Bonjour Professeur. Pouvez-vous nous parler des véritables causes de l’AVC ? Sérieusement c’est une maladie qui fait peur.

Bonjour. Elle a principalement pour cause l’arrêt subit du fonctionnement du cerveau. Il en existe deux types: l’AVC ischémique et l’AVC hémorragique.

– l’AVC ischémique (80 % des cas) a pour cause un arrêt de la circulation sanguine vers le cerveau ; un caillot de sang se forme dans une artère cérébrale, stoppant l’alimentation en sang et en oxygène une partie de cet organe essentiel. Là où se forme le caillot, les tissus cérébraux environnants se nécrosent ou sont endommagés, et les fonctions corporelles commandées par cette zone du cerveau se détériorent.

– Quand aux autres AVC, qui représentent 20% des infarctus, ils sont de natures hémorragiques : la cause en est l’éclatement d’un vaisseau sanguin cérébral, entraînant les mêmes conséquences qu’un accident vasculaire cérébral ischémique : détérioration de la partie du corps que commande le lobe cervical atteint par l’accident vasculaire.

Mais Professeur. Quels sont les signes qui doivent alerter ?

Sambamara : Ils sont nombreux. Et quand vous en ressentez un, cela doit vous amener à consulter en urgence : faiblesse ou paralysie soudaine d’un membre ou d’un seul côté de l’organisme ; diminution brutale ou perte de la vue notamment d’un seul œil ; confusion, troubles du langage et de la compréhension ; perte d’équilibre et de coordination avec chutes ; maux de tête sévères soudains sans cause évidente ; Anomalies ou perte de la sensibilité au niveau d’un bras, d’une jambe ou d’un seul côté de l’organisme.

Je vois Docteur. Mais vous avez parlé d’AVC silencieux. Pouvez-vous expliquer ce que c’est ?

Sambamara. Vous, un AVC s’accompagne souvent des signes qu’on vient de citer. Mais parfois, il arrive qu’un AVC ne présente aucun de ces symptômes, et ne soit donc pas détecté. Certains patients, au cours d’un examen du cerveau, apprennent alors avec surprise qu’ils ont subi un ou plusieurs AVC dans le passé, alors qu’ils n’en ont jamais ressenti les symptômes. Le problème, c’est que ces AVC silencieux ont tout de même un impact sur la santé : ils augmentent le risque de démences, et d’un AVC plus grave dans le futur.

Autre chose Professeur. Il parait que le sport prévient les AVC même ceux dits silencieux. Comment cela a été vérifié ?

Sambamara. En effet, pour vérifier l’impact du sport sur ces AVC discrets, les chercheurs ont recruté à peu près 1200 personnes âgées sans antécédents d’AVC. Ils les ont examinées et leur ont posé des questions sur leur activité physique habituelle. Six ans plus tard, les mêmes personnes ont été examinées à nouveau. 16% avaient de petites lésions au cerveau qui indiquent des AVC silencieux. Autre constat : les personnes qui avaient une activité modérée et régulière avaient 40% moins de risque de présenter ces lésions. Or l’activité physique protège aussi contre les « vrais » AVC, ce qui fait deux très bonnes raisons pour se mettre au sport.

Bien dit Docteur. Mais quels types sport proposez-vous ?

Sambamara. En fait, l’étude montre que l’exercice physique modéré protège (on conseille au moins 2,5 heures par semaine) alors que l’exercice léger ne suffit pas. Voici quelques exemples d’exercice modéré : marche modérée ; jardinage ; ménage énergique ; nage ; course à pied ; randonnée ; cyclisme, etc.

En revanche, des activités très douces comme le bowling ou le golf n’ont pas d’effet protecteur mesurable. Ce n’est évidemment pas une raison pour y renoncer… Mais il est toujours bon pour la santé d’exercer régulièrement une activité physique tonique. Si vous en ressentez le besoin, demandez conseil à votre médecin sur la meilleure activité physique pour vous et la meilleure manière de vous y mettre.

Avant-dernière question Professeur. Quelles sont les conséquences d’un AVC ?

Sambamara. Elles dépendent de la rapidité de la prise en charge, de l’étendue de la zone touchée et de la zone cérébrale atteinte. C’est ainsi que les séquelles peuvent aller d’une paralysie qui récupère rapidement à un handicap lourd permanent. Le plus souvent, la récupération fonctionnelle survient en quelques jours à quelques mois car si des cellules cérébrales ont été détruites, d’autres peuvent prendre le relais, sans oublier la plasticité cérébrale qui fait que d’autres zones du cerveau peuvent développer des fonctions de remplacement. Il existe cependant des cas où les paralysies deviennent permanentes, s’accompagnant de difficultés à déglutir, à parler et à réaliser les activités quotidiennes. De nombreux autres troubles peuvent se manifester : troubles de la mémoire, de la pensée, de l’apprentissage, des émotions, rétrécissement du champ visuel périphérique, baisse de l’audition, perte de contrôle des sphincters (incontinence urinaire), etc.

Concernant l’AVC ischémique, on considère que les troubles neurologiques qui persistent au-delà de 6 mois deviennent définitifs, tandis qu’en cas d’AVC hémorragiques, des améliorations peuvent être attendues sur plusieurs mois, voire des années.

Pour finir Professeur. Quels conseils proposez-vous pour prévenir ce mal tant redouté ?

Sambamara. Après ce que nous avons proposé un peu plus haut, vous pouvez essayer l’usage des plantes suivantes :

1-L’Ail (Allium sativum): est la meilleure plante pour prévenir les caillots. L’ ail contient davantage de substances complexes anticoagulant que tout autre plante. Il en contient neuf au total. C ‘est une plante incontournable dans la prévention des crises cardiaques, tant pour son aptitude à rendre le sang plus liquide que par son effet positif sur l’hypertension artérielle et sur l’AVC ischémique.

2-L’oignon et le poireau, possèdent tous des propriétés similaires.

3-Le saule : l’écorce de saule est la forme végétale de l’aspirine, et divers travaux scientifiques ont montré que de faibles doses d’aspirine – la moitie d’un cachet, voire un cachet par jour – étaient capables de diminuer d’environ 18% le risque d’accident cérébral ischémique.

4-L’ananas : l’ananas contient une substance complexe appelée bromélaïne, capable de décomposer les protéines donc exerce une action anticoagulante qui pourrait contribuer à prévenir les accidents ischémiques et les crises cardiaques.

5-La carotte : une étude a montre que le fait de manger des carottes permettait de diminuer considérablement le risque d’accident vasculaire cérébral.

avec sambamara.com
Pr. Serigne Samba Ndiaye

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