ADMINISTRATION Mais où est le budget de l’Etat ?

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L’Administration sénégalaise, jadis modèle et miroir en Afrique de l’ouest va-t-elle mourir à petit feu sous le régime de l’Alternance ? Y aura-t-il gestion en 2010 ? Ces questions méritent d’être posées. En effet, depuis la fin de la dernière gestion budgétaire et le début de l’année 2010, les services de l’Administration, notamment dans les régions, fonctionnent au ralenti, faute de moyens.

Trois mois après le vote, en décembre, par l’Assemblée nationale, du budget 2010, les crédits alloués aux services tardent à être libérés dans les régions, notamment à Ziguinchor, Kolda, Sédhiou entre autre ! Cette situation pose de nombreux problèmes dans le fonctionnement desdits services : pas de fournitures de bureau, de consommables informatiques, de carburant, de réparation de véhicules AD, de payement de frais de mission et prestations de service et toutes autres dépenses nécessaires au fonctionnement normal d’un service. Devant cette situation, les agents des services sont désarmés.

Les fournisseurs, à qui l’Etat doit pour certains, des reliquats de la gestion écoulée, sont réticents à fournir le moindre matériel, d’autant plus que l’Etat, selon la plupart d’entre eux, est un mauvais payeur. Un fonctionnaire, chef de service d’une région de ces régions périphériques, inquiet de ce retard, s’est même posé la question de savoir « mais où est le budget du Sénégal » ? Selon des informations recueillies dans les milieux de l’Administration, la gestion budgétaire de cette année ne devrait pas commencer avant le 31 mars 2010 dans les régions. Sauf miracle.

Les plus pessimistes pensent que ce ne sera possible qu’au-delà du mois de mars voire le mois d’avril. D’ici là, les services et les agents qui les animent, devront prendre leur mal en patience. Vit-on une situation de banqueroute ? se demandent certains. En effet, en dehors des salaires des fonctionnaires, aucune autre dépense n’est apparemment autorisée. Il faut noter que c’est la énième fois, que l’Etat connait de sérieux problèmes de démarrage de gestion pour faire fonctionner ses services, dans les régions, notamment.

La situation est beaucoup plus cocasse cette année, surtout pour les services qui, habituellement font de grosses commandes, comme les services de l’Education nationale (IA, IDEN, CEM, Lycées…), entre autres.

C’est dire que ceux qui, en 2000, rêvaient d’un Sénégal paradisiaque, se sont réveillés avec une gueule de bois. Partout les clignotants semblent être au rouge.

Par ailleurs, s’il se confirme que des régions comme Diourbel ont commencé à fonctionner sur la base des crédits alloués aux services, cela accrédite la thèse d’une administration à deux vitesses, or, juridiquement, les régions ont le même statut.
africanglobalnews.com

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