Affaire Aida Ndiongue: La CBAO mouille le trésor

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La Cbao s’est lavée devant le ministère de l’Economie et des Finances et la Bceao qui ont interpellé la banque qui a hébergé la fortune de Aïda Ndiongue. Les autorités de l’institution financière  ont indiqué que si elles n’ont pas signalé les transactions de sa cliente, c’est parce que l’argent en question provenait de virements du Trésor public. Par conséquent, la Cbao ne pouvait y voir une quelconque illégalité.

L’affaire Aïda Ndiongue prendra sans doute une nouvelle tournure. Si la somme mise en cause, plus de 47 milliards de F Cfa, occupe les débats, le modus operandi est désormais au centre du sujet. En marge d’une cérémonie de présentation de vœux de fin d’année, vendredi dernier, le directeur général de la Cbao, Abdelkrim Raghni, s’expliquait sur les coffres et comptes de Aïda Ndiongue dans sa banque : «Les coffres sont loués par les banques pour que les clients puissent y déposer, en toute liberté, leurs biens. Mais  la banque ne gère pas le contenu des coffres.

La location des coffres-forts, c’est comme si je vous loue un appartement. Je ne peux pas vous dire ce que vous allez (en) faire. Si je vous loue une voiture, je ne peux pas vous dire quelle destination vous allez prendre.

Le coffre-fort est loué au client qui en dispose comme il le souhaite.» M. Raghni d’en déduire : «On n’a pas violé de loi. Et la vérité n’est pas toujours ce qui est interprété sur la place publique.»

Ces arguments du patron de la Cbao n’avaient pas convaincu la Bceao et le ministère de l’Economie et des Finances qui se sont entretenus avec Raghni pour savoir pourquoi l’institution bancaire n’a jamais saisi la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) sur le cas Aïda Ndiongue.

La Cbao, confie-t-on, reconnaît que les transactions installaient effectivement «le doute», mais déclare qu’elle «ne pouvait rien faire». Lors de cette séance d’explications avec les services de Amadou Bâ, la hiérarchie de la Cbao a indiqué que les virements effectués étaient «réguliers» parce que «provenant de Trésor public». «Personne ne peut soupçonner une illégalité encore moins demander au trésor, un démembrement de l’Etat, de justifier des paiements», ont poursuivi les autorités de la Cbao.

Le Trésor mis en cause

En fait, cette affaire concernant la gestion du plan Jaxaay risque de connaître une nouvelle tournure. Non pas qu’elle lavera Mme Ndiongue, mais qu’elle pourrait, comme le soupçonne le parquet de la République, avoir d’autres ramifications.

Des interrogations ne manquent pas. Si les comptes de la Libérale ont été alimentés par le Trésor, quelle serait la responsabilité des anciennes autorités, no­tamment la tutelle des Finances ? Une chose est sûre, s’il s’avère que l’argent public a servi à enrichir un (e) ou une privé(e), la chaîne de complicités sera établie et la justice aura fort à faire avec des pontes de la République.

Dans ce dossier Aïda Ndiongue, il a souvent été question de marchés gagnés sans être livrés. D’autres parlent de vrais-faux marchés.

En tout état de cause, il appartiendra au procureur de la République d’asseoir son accusation en débusquant ce qui pourrait être une «filière» de responsables du Trésor et du département des Finances.

le quotidien

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