Affrontements entre policiers et étudiants ivoiriens à Abidjan

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La police ivoirienne a tiré des gaz lacrymogènes lundi sur des étudiants qui manifestaient à Abidjan contre une « hausse abusive des frais d’inscription » pour la rentrée. Des affrontements avaient déjà eu lieu mercredi pour les mêmes raisons.

Des affrontements ont éclaté lundi 18 septembre entre policiers et étudiants qui protestaient à Abidjan, en Côte d’Ivoire, contre une « hausse abusive des frais d’inscription » pour la rentrée. À Cocody, quartier qui abrite l’université Félix Houphouët-Boigny et ses campus, la police a lancé des gaz lacrymogènes et utilisé des jets d’eau pour disperser les étudiants, qui ont mis en place des barrages et jeté des pierres sur les forces de l’ordre.

« Nous projetions une marche vers les bureaux du ministère de l’Éducation pour dénoncer des cotisations qui s’élèvent à 20 000 FCFA (30,5 euros) en plus des 6 000 FCFA (9,15 euros) normalement perçus pour les droits d’inscriptions », a affirmé à l’AFP Sylvère Kennedy, responsable à la Communication de la puissante Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). « Nous disons non à cette escroquerie rentable et organisée, cautionnée par le ministère », a-t-il déclaré.

Un autre syndicaliste a fait état d’une « hausse artificielle », chaque établissement faisant payer des « frais » supplémentaires, au-delà du coût d’inscription qui revient à l’État.

« Non respect des normes de l’éducation »

Mercredi, des échauffourées avaient déjà eu lieu entre forces de l’ordre et étudiants, pour les mêmes raisons. Ces affrontements ont fait plusieurs blessés parmi les étudiants, selon une source syndicale.

La ministre ivoirienne de l’Éducation Kandia Camara a assuré qu’il n’y avait « aucune augmentation » des droits d’inscription. Elle a même menacé « d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre de Fulgence Assi, secrétaire général de la Fesci, après des casses perpétrées dans certains établissements ».

De son côté, Fulgence Assi a menacé de porter plainte contre la ministre de l’Éducation devant l’Unesco, pour « non respect des normes de l’éducation ».

Les affrontements entre étudiants et forces de l’ordre ne sont pas rares en Côte d’Ivoire. La Fesci, sulfureux syndicat proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, est souvent à l’origine de manifestations parfois violentes.

Avec AFP

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