Africites, j’y étais! par Dr. Djibril DIOP

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Cette grande messe africaines qui réunit chaque trois ans dans une capitale africaines réunissant les édites des villes africaines, leurs techniciens et partenaires a vécu du 4 au 8 décembre 2012 dans la capitale sénégalaise, avec, selon les organisateurs, près de 5000 participants. En effet, il y avait foule, un monde venu de différentes parties du monde. Rien que la Chine, pays invite, était pressente avec une délégation de près de 72 villes, la France partenaire traditionnel du Sénégal y avait officiellement une délégation de 208 personnes, alors de le Maroc, co-organisteurs (on pourrait le dire, car les Marocains étaient partout aux manettes), il était représenté avec une délégation de plus de 400 personnes. Selon les organisateur, une centaine de pays à travers le monde y était représentée. Donc, il y avait foule.

En tant qu’observateur ayant pris part à cette grande messe, j’avais un regard extérieur

Mon observation je l’émets sur deux points: au niveau de l’organisation et sur le fonds. Sur l’organisation, juste en se basant sur les commentaires des membres des autres délégations avec qui j’écoutais échanger entre eux (anglophones ou francophones), ou avec qui j’échangeais le temps d’une pause ou dans les ateliers, le mécontentement a été l’élément qui est sorti le plus souvent. Comment expliquer une telle programmation d’activités aussi importantes à la même heure, ce qui fait que forcement on ne pourra suivre qu’une seule et en rater 3 autres. Certainement cette situation incongrue n’est pas imputable collectivité locale hôte, à savoir la mairie de Dakar, mais à CGLUA (Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique). Ainsi on peut s’interroger à juste raison, on se réunit dans de telle grande messes juste pour le folklore ou pour vraiment échanger et apprendre?

Ce qui peut être impute à la mairie de Dakar en tant que hôte de ce sommet, c’est l’organisation pratique, qui a été aussi pathétique. Il a été demande a tous les participants de s’inscrire, de payer (500 Euros, pour ceux qui viennent d’Amérique du nord et d’Europe) et d’envoyer leur photo et leur plan de vol, pour que, une fois sur place ils trouvent leur badge prêt. Mais à la grande surprise, si certains ont pu récupère leur badge a l’aéroport, la majorité n’avait d’autre choix que de se présenter aux grilles de l’hôtel le matin de l’ouverture. Là, les gendarme à la porte refusent systématiquement de laisser quiconque passer sans badge et personne de l’organisation n’est là pour débloquer la situation. Alors, les esprits commencent à s’échauffer pendant que la foule commençait à grossir de toutes les nationalités. Premier couac.

Ensuite, on indique qu’il faut aller récupère le badge pour la tente, sans balise ni hautesses, certaines personnes ont fait le tour de l’hôtel avant de trouver le bon endroit. Mais là aussi le semblant d’ordre qui avait commence a fini par se transformer en anarchie, et ils décidé de donner les badge même a ceux qui n’avaient pas payer leur participation. Ce fut la cas d’une collègue d’une Université française, qui avait connu les premières difficultés lorsqu’elle a voulu s’inscrire sur Internet, le système rejetait systématiquement (j’ai connu la même mésaventure, je me suis pris 3 jours de suite pour y parvenir enfin), elle, elle a préféré choisir de payer sur place. Mais la désorganisation a fait qu’elle n’a finalement rien payé alors qu’elle a bénéficié de tout ce que quelqu’un qui paye 500 Euros. Ils étaient des centaines de personnes dans ce cas de figure, sans compter des sénégalais dont on pouvait douter de leur intérêt pour une telle rencontre, vue la teneur de leurs échanges dans la langue de Kocc Barma. Dans cette continuité, il fallait se battre pour disposer des sacs de participant en nous faisant balancer d’un endroit à l’autre, pour d’abord récupérer un ticket et ensuite se présenter pour avoir son sac avec le programme, un bloc note etc., alors que les travaux ont commencé depuis 24 heure. Je me demandais pourquoi tout ce cirque si des centaines de personnes qui n’avaient absolument rien payé pouvaient aussi disposer de ce sac. Deuxième couac.

La cérémonie d’ouverture devait avoir lieu dans le grand chapiteau, mais là aussi une telle anarchie y régnant qu’on se demandait même s’il y avait une organisation. Certes, on nous dit que les agents de l’hôtel étaient en grève, mais fallait-il pas trouver une solution que de faire installation avant au lieu de la faire au même moment que les participants prenaient place ? Ce qui a fait que tous nos hôtes ont constate cette désorganisation digne de vrais amateurs. Pire, malgré l’inscrite dans la sous-region, le dispositif sécuritaire était vraiment lamentable que quelqu’un mal intentionnée pouvait facilement faire passer ses armes ou un dispositif explosif et faire un massacre. J’étais avec une responsable d’une ONG française, personne n’a fouille nos sacs, elle, elle en avait deux, moi un, si moi je suis passer furtivement au détecteur de métaux, elle, elle n’a jamais été contrôle depuis les grilles de l’hôtel jusque sous le chapiteau, or, nous étions juste à 50 mètres du président de la République. Je ne demandais quel code, la garde rapprocher du président et de hautes personnalités (car outre le Président Macky Sall, il y avait d’autres personnalités étrangères et nationales dans l’assistance, le président Tabo Mebki d’Afrique du Sud, Nicephore Soglo du Benin, des ministres et presque tout le gouvernement sénégalais). Troisième couac.

Enfin, la dernière journée, nous te monde était dans le grand amphi de l’hôtel et on attendant la lecture de la résolution finale, compte tenu du vide, nos amis Marocains ont peuple se vide avec une vidéo faisant la publicité de leur pays, comme si le sommet avait lieu au Maroc. J’étais assis à cote de deux Ougandais, sans savoir que je suis Sénégalais se demandaient si le Sénégal n’avait rien a montrer plutôt que de faire la publicité du Maroc. Je me suis senti petit face à cette remarque, que je trouvais tout à fait justifiée. Pourtant deux jours après le sommet je regardais la RTS, dans une intermède, ils montraient le potentiel de la richesse de notre cher pays. Je me disais que cette vidéo pouvait faire l’affaire à défaut d’avoir préparé quelque chose en conséquence. Mais qu’est ce que nos organisateurs ont fait pour l’image du pays ? Quatrième couac.

La soirée était destinée au dînée de clôture, il n’a jamais et était signifie aux délégations qu’il fallait disposer d’un invitation spéciale pour y accéder, donc tout le monde s’est pressente, résultat beaucoup de contestations à la porte. Si personnellement j’ai pas eu trop de difficultés pour en disposer, car un ami canadien qui m’avait précède à la porte a pu en récupérer deux pour nous, un groupe de Kenya et de jeunes français ont fait l’amère expérience de s’être déplace sans pouvoir accéder au site. Mais là le problème, c’est surtout la délégation Kenya qui quémander ce droit d’entrer filmait en camera cachée, je ne serai pas surpris de retrouver un jour cette scène abracadabrantesque sur le Net. Cinquième couac.

Je passe sous silence la journée de la mairie de Dakar qui remplie la salle avec des supporteurs politiques qui ne s’intéressaient point aux questions rebattues, mais juste pour applaudir telle ou telle personne. Par ailleurs, hors de l’hôtel, je n’ai senti aucun engouement autour de ce cette sixième édition du Sommet Africités avait pour thème « Construire l’Afrique à partir de ses territoires » et voudrait examiner l’impact des dynamiques d’urbanisation, de mondialisation et de démocratisation avec son corollaire la décentralisation, sur la réorganisation du peuplement et du développement du continent. J’avais plutôt l’impression, chaque soir, après les activités du sommet, de sortir d’un ilot pour un autre monde complément déconnecté de cette autre réalité.

Enfin, je termine par là, que fera t-on des belles recommandations sorties de cette grande messe?

Dr. Djibril DIOP
Chargé de Cours
Université de Montréal (Québec)
CANADA
www.ad-consultance.com
Tel : (+1) 514-744-3970

3 Commentaires

  1. Merci monsieur Diop (que je connais à travers ses livres et articles scientifiques), de nous présenter ce sommet de l’intérieur. J’ai essayé de me faire invité en tant que spécialiste indépendant, je n’ai pas réussi. Il se trouve que c’est le clientélisme et l’amateurisme qui domine dans ce pays. La mairie de Dakar et le maire en personne (qui a une bonne image mais qui n’a aucun résultat positif dans le boulot qu’on lui demande, c’est à dire faire de Dakar une ville moderne où il fait bon vivre) est le premier responsable de ce manque d’organisation en hôte impliqué au plus haut niveau. C’est toujours ainsi, on veut politiser des moments de haute portée scientifique. Finalement c’est l’échec mais comme à leur habitude ils vont présenter l’événement comme une réussite incontestable. On ne retient jamais les leçons dans ce pays…

  2. A NOTRE TOUR DE FAIRE UNE OBSERVATION SUR LA FORME DE TON ARTICLE .TROP DE FAUTES ET D EXPRESSION RELOU POUR UN CHARGE DE COURSE
    POUR LES OBSERVATION DE FOND VU LA PERTINENCE DE TES OBSERVATIONS IL FERAIT MIEUX EN TANT QUE PARTICIPANT D EN REFERER AUX ORGANISATEURS ET DE PROPOSER DES SOLUTIONS POUR L AVENIR PAR EXEMPLE LE PROCHAIN SOMMET DE LA FRANCOPHONIE SURTOUT EN TERME DE SECURITE .IL Y VA DE L'[INTERET ET DE L’ IMAGE DU SENEGAL

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