Afrique du Sud: nouvelle charge contre Jacob Zuma du vice-président de l’ANC

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En Afrique du Sud, le vice-président de l’ANC Cyril Ramaphosa lance les hostilités. Ce week-end, il a appelé à une commission d’enquête sur les allégations de corruption au sommet de l’Etat. Il faisait référence aux soupçons de collusion entre le président Jacob Zuma et une riche famille d’hommes d’affaires, les Guptas. L’ancienne médiatrice de la République avait d’ailleurs recommandé une enquête, mais celles-ci avaient été ignorées. Cyril Ramaphosa, en reprenant le flambeau de la lutte contre la corruption, s’en prend directement au chef de l’Etat.

C’est l’attaque la plus sévère lancée par Cyril Ramaphosa contre son propre mouvement l’ANC (Congrès national africain), le parti au pouvoir. Pendant plus d’une heure, le vice-président a dénoncé la corruption, le népotisme, l’achat de votes qui mine le parti au pouvoir, dénonçant ceux qui sont la tête de ce parti pour leur enrichissement personnel.

« Nous sommes une organisation déchirée par le factionnalisme. Le problème, c’est l’argent. L’argent s’est interposé entre nous. Et aujourd’hui, le mouvement est brisé par le népotisme et l’argent qui circule dans des sacs », a-t-il dénoncé.

Il a appelé à ne pas ignorer le problème au risque de détruire ce mouvement historique : « Si l’ANC ne résout pas ces problèmes, nous pouvons être sûrs que notre soutien électoral va continuer à diminuer. Nous savons que de nombreux membres de l’ANC n’ont pas voté pour nous en 2016, à cause des divisions au sein de notre parti et le sentiment que nous ne luttons pas assez contre la corruption ».

Pas une seule fois le nom du président Jacob Zuma n’a été évoqué, mais avec ce discours, le vice-président se distance très clairement du chef de l’Etat.

Il lance ainsi sa campagne pour succéder au président à la tête de l’ANC et s’oppose frontalement à sa rivale Nkosazana Dlamini-Zuma, qui a le soutien du chef de l’Etat. Cela fait plusieurs semaines qu’elle sillone le pays. Utilisant le même langage que son ex-mari, le président Jacob Zuma, elle dénonce ceux qui osent critiquer le parti au pouvoir et les accusent d’être au service de ce qu’elle appelle le monopole blanc.

Source: Rfi.fr

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