Aliou Fall, Administrateur général de la fondation «Servir le Sénégal» : «La fondation Servir le Sénégal n’est pas un dispositif de pompage des ressources publiques»

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La fondation Servir le Sénégal, mise en place par la première dame, est actuellement au chevet des sinistrés des inondations. Son administrateur général, Aliou Sall, que nous avons rencontré au pavillon Orange du Cices, sur le site de recasement dévolu à plus d’un millier de sinistrés, rappelle officiellement les attributions de cette structure à visée humanitaire.
Quelles sont les orientations de la fondation «Servir le Sénégal» ?
La fondation a une orientation sociale, humanitaire et aussi de développement. C’est-à-dire que son action est orientée vers la promotion économique et sociale du citoyen sénégalais. Cela signifie évidemment de manière pratique que notre action va de l’action humanitaire, l’assistance sociale, aux activités économiques de développement en faveur des citoyens. Ce genre d’opérations relève de conjonctures, c’est une conjoncture malheureuse qui a frappé ce pays et qui a interpellé tour le monde. Et qui a suscité un formidable élan de solidarité dont votre groupe de presse a été un des pionniers, à travers la collecte de dons et d’aides en faveur des sinistrés ; et c’est une opération qui a donné des résultats fort appréciables. Votre directeur général (Bougane Guèye Dani, Ndlr) est également l’un des premiers donateurs de cette opération-là. Il : est venu ici, il a offert 267 ou 261 matelas utilisés ici par les sinistrés qui sont accueillis ici. D’autres ont suivi son exemple. Tout comme à d’autres niveaux également, d’autres Sénégalais, des personnes physiques ou des organisations, initient des opérations dans le cadre de cet élan de solidarité là.
La fondation «Servir le Sénégal» a été initiée par la première dame. Quel rôle tient-elle dans le fonctionnement de cette structure ?
La première dame préside le conseil de fondation. Dans la structuration de la fondation «Servir le Sénégal», nous avons un conseil qui est l’équivalent d’un conseil d’administration, composé de sept membres, dont moi-même, et la première dame est présidente de ce conseil. Ce conseil est l’instance d’orientation de la fondation. C’est ce conseil qui délibère, dégage les grandes orientations en termes de programmes et d’action. Nous, en tant qu’administrateur général, nous dirigeons l’exécutif de la fondation. C’est l’équivalent d’un directeur général. Une fois que le conseil adopte un programme, il nous revient la responsabilité de veiller et de conduire la mise en œuvre de ce programme là. Donc je dirige l’exécutif de la fondation, et qui dit exécutif pense immédiatement à l’exécution d’une orientation de principes directeurs majeurs qui ont été définis au niveau du conseil de fondation. Evidemment, en dehors de çà, la première dame a également un rôle de représentation dans la fondation. La première dame, c’est un symbole en République. Dans un système républicain la première dame a une dimension symbolique, et, évidemment, si elle a eu l’idée de créer une fondation – et çà c’est une tradition républicaine – c’est parce qu’elle a pensé qu’elle pouvait mettre en œuvre le symbole inhérent à son statut en faveur de son pays, de sa nation. J’ai parlé tout à l’heure de l’élan de solidarité; lorsque la création de cette fondation a été annoncée, beaucoup ont réagi en parlant de dispositif de pompage des ressources publiques. Si on faisait le bilan de cette opération, vous vous rendriez compte, au moment où je vous parle, que les ressources publiques n’ont été impliquées à aucun niveau dans cette opération. Pour l’essentiel, depuis qu’on a démarré cette opération, tous les jours nous recevons des dons consistants de la part de particuliers. On n’a pas eu besoin d’acheter des matelas puisque Bougane Guèye Dani est passé nous offrir plus de 250 matelas. D’autres nous en ont offert en quantité moindre. Et la somme, le total de ces dons en matelas, nous a permis de couvrir nos besoins en matelas. Hier matin (jeudi matin, Ndlr) je suis allé moi-même prendre le don du directeur général de l’usine Lobou Mame Diarra, Aliou Lô, qui a offert dix tonnes de riz, mille litres d’huile, une tonne de sucre, 200 ou 300 bonbonnes de gaz avec leurs accessoires complets. Nous consommons ici une tonne de riz tous les deux jours. 500 kilogrammes de riz par jour, un tonne tous les deux jours. C’est-à-dire que s’il nous offre une tonne de riz, il nous offre du riz pour alimenter ce site pendant vingt jours. D’autres encore ont offert du riz. Peut-être bien que n’eut été le symbole républicain qu’incarne la première dame, les réactions n’auraient pas atteint cette ampleur. Donc le principe de fonctionnement de la fondation, au fond, met en avant le besoin de solidarité très présent dans ce pays, très abondant chez les populations, chez les plus favorisées, et qui ne demande qu’un cadre propice pour s’exprimer. Et la fondation aura eu le mérite d’offrir à ce besoin de solidarité le cadre convenable pour s’exprimer.

Vous voulez capitaliser un besoin de solidarité ?

Nous capitalisons, nous suscitons, nous favorisons, nous encourageons. Voilà ce qui se passe : déjà pendant le ramadan nous avons développé une opération Ndogou d’une ampleur jamais atteinte qui nous a permis toutes les localités du pays. Tous les départements du pays où nous avons identifié des populations, parmi les moins favorisées, pour qui nous avons tant bien que mal tenté d’assurer le repas décent tous les jours après le jeune pendant tout le mois de ramadan. Ici également, dès que nous avons initié l‘opération, les bonnes volontés se sont manifestées. Nous avons accueilli des dons d’opérateurs économiques, d’organisations, d’entreprises, et d’investisseurs étrangers et là également, par exemple, je prends l’organisation des opérateurs économiques, des entrepreneurs turques qui sont présents à Dakar, sous la conduite du directeur général du groupe Yavuz Selim ; ils sont venus nous offrir plus de 500 kits Ndogou, comprenant riz, sucre, dattes, boisson, café et tout. Finalement c’est une innovation par rapport à ce qu’on a toujours vu en matière de fondations de premières dames dans ce pays là. En général, pour l’essentiel de nos ressources, avec peut-être d’autres systèmes de financement, nous sommes partis du fait que la solidarité est une réalité culturelle au Sénégal. Il y a énormément de Sénégalais qui ont des moyens qui partagent, discrètement ou de manière ostentatoire ; d’autres voudraient partager mais ils ne trouvent pas un cadre favorable pour partager. Nous disons que nous allons leur offrir un cadre favorable pour partager. Pour mettre sur pied un cadre qui se chargerait d’inciter, de susciter des actions de solidarité des plus nantis, de centraliser le fruit de ces actions pour ensuite les redistribuer aux moins nantis. Depuis le début voilà comment nous fonctionnons. A ce jour, la fondation n’a jamais reçu de ressources de l’étranger ; ni de l’Etat.

Et vous excluez cette éventualité d’avoir recours aux ressources de l’ Etat ou de l’étranger ?

Non, on ne l’exclut pas. On ne l’exclut pas parce que la loi nous le permet. Je pense que moralement rien ne s’y oppose, donc ce n’est pas des cas de figure qu’on exclut. Mais nous nous inscrivons dans une logique de contribuer à notre propre capacitation. Un grand penseur israélien définit le développement comme étant la capacité pour toute communauté humaine à relever tous les défis auxquels elle est confrontée. Quand une nation est capable de trouver des solutions aux problèmes quotidiens de son existence, cette nation peut être considérée comme une nation développée. Parce qu’à ce moment-là, le développent ne se pose plus en termes de prospérité extrême en argent, mais il se pose en questions d’aptitude, de mentalité, d’état d’esprit. Nous pensons qu’il y a énormément de problèmes auxquels nous sommes confrontés au Sénégal, dont les solutions sont disponibles à l’intérieur du pays ; y compris des problèmes dont la solution exige des moyens matériels et financiers. Maintenant, ce qui manque c’est l’organisation et la mise en œuvre. A partir de ce moment, il faut favoriser le dialogue de la solidarité entre citoyens. L’opération dialyse a permis à la fondation de prendre en charge bien des cas. Au moment où on intervenait dans cette affaire, l’insuffisance rénale faisait en moyenne un mort par jour dans ce pays. Souvent c’est des gens qui n’avaient pas les moyens. La dialyse coutait 60 000 francs Cfa, ce qui faisait 180 000 francs par semaine pour les gens obligés de faire trois dialyses par semaine. Ce n’est pas à la portée de n’importe quel Sénégalais. Nous avons initié une action à deux niveaux. Nous avons fait beaucoup de sensibilisation. Jamais on n’a parlé d’insuffisance rénale dans ce pays autant que ces derniers mois. C’était un tueur silencieux qui était là ; qui tuait et qui faisait des ravages. Personne n’en parlait, personne n’était conscient de ce drame que nous vivions. Et il a fallu que la fondation se saisisse du problème, fasse de l’agitation. Les médias s’en sont saisis. Ils en ont beaucoup parlé et cela a eu un effet de sensibilisation sur les décideurs publics. Et cette sensibilisation a engendré aujourd’hui la gratuité de la dialyse dans les structures de santé publique. Et une politique de renforcement de l’offre de soin. L’Etat est en train de renforcer son dispositif d’offre de soin en dialyse. Pour l’essentiel la fondation ne va pas chercher des ressources financières dans des conditions plus ou moins nébuleuses pour provoquer des pluies d’argent sur les gens.

La transparence-t-elle est garantie au sein de la fondation; il n’y aura pas de détournements d’objectifs ?

La transparence est garantie. Nous avons fini de porter la main à notre programme quinquennal. Et ce programme, avant d’être définitivement adopté, passera par l’instance de validation qu’est le conseil de fondation. Ce n’est pas la bamboula comme on a pu le penser. Quand on parle de fondation de première dame les gens pensent que c’est un dispositif de pompage et de partage des ressources publiques ; ce n’est pas le cas. Notre engagement dans la fondation c’est un engagement patriotique, c’est un engagement social, c’est un engagement humanitaire. Source : La Tribune

5 Commentaires

  1. J’apressi L’initiative & je vous encourage:
    Pour mon cas je veu une aide pour Construire mon avenir je Suis jeune Sénégalais Marier & Deux Enfants PROFESSION Mécanicien J’ai mon Garage mai en Plainer je veu que vous M’aidé a le Moderniser pour une Garanti Sécuritaire pour les Client Mr Mme je Conte Sur Votre Générosité.& Je Vous Prie de Recevoir Mai Salutation les plus Chaleureuses.QUE DIEU VOUS BÉNIS.

  2. Bonjour je m’appelle astou faye j’habite a mbour j’ai essayé d’appeler sur le numéro 338808080 mais j’y n’arrivais pas a vous joindre.
    Au faite moi je suis titulaire d’un BT et d’un BTS en secrétariat bureautique et je suis a la recherche d’un emploi depuis 3ans et je me suis sacrifié pour avoir ces diplômes j’étais femme de ménage pour pouvoir payer mes études espérant obtenir un travail après ma formation mais malheureusement je ne l’ai pas eu jusqu’à présent je suis orphelin de père ,ma mere est malade elle souffre de l’hypertension artérielle et de la typhoïde donc madame la première dame je ne demande pas d’aide d’argent non madame mais de travail pour non seulement continuer mes études mais aussi aider ma mere dans ces traitements.
    Je compte sur vous madame la première dame de votre soutien envers moi.
    Mon numéro telephone:774551374

  3. bonjour Mme la première dame je suis un jeune diplômé qui dépasse la barre des 25ans mais qui est toujours a la recherche d’un emploi. Je voudrais réaliser un projet a travers un site de vente en ligne du nom de Qnet, du coup une somme de 350.000f cfa m’a été demandée pour pouvoir y être membre je n’ai personne d’autre a en parler vu que je suis un soutien de famille et que j’aimerai aussi assister mes petits frères et sœurs et mes parents qui dépendent de moi bien qu’ils sont plus ensemble.

  4. bonjour Mme la première dame je m’appelle Mouhamadou Amar Fall je suis un jeune diplômé qui dépasse la barre des 25ans mais qui est toujours a la recherche d’un emploi. Je voudrais réaliser un projet a travers un site de vente en ligne du nom de Qnet, du coup une somme de 350.000f cfa m’a été demandée pour pouvoir y être membre je n’ai personne d’autre a en parler vu que je suis un soutien de famille et que j’aimerai aussi assister mes petits frères et sœurs et mes parents qui dépendent de moi bien qu’ils sont plus ensemble.
    mon numero de telephone: 777345964

  5. Madame la Première Dame,
    Permettez moi par la présente, je le présente Richard Omiros, je suis président d une association en France qui s appelle « Ensemble pour l Afrique « 
    En effet, notre association a pour objectif de développer des actions humanitaires sur le continent Africain.
    Mon souhait, si vous le permettez est de pouvoir vous faire un courrier expliquant nos actions.
    Nous aimerions faire des actions sur le territoire du Sénégal.
    Veuillez accepter Madame la première Dame, l’ expression de mes salutations respectueuses.
    Cordialement
    Richard Omiros

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