Aliou Sall, maire de Guédiawaye : «J’ai perdu mon boulot à Petro-Tim à cause des médias»

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«J’ai perdu mon boulot d’administrateur de Petro-Tim Sénégal à cause des médias», révèle Aliou Sall dans cette dernière partie des Marches du Quotidien. Comme une réponse prémonitoire à Me Wade qui l’accuse, lors du Comité directeur du Pds, mardi, d’avoir créé la société Petro-Tim avec Frank Timis pour exploiter le pétrole découvert au Sénégal récemment. (L’entretien a eu lieu lundi). N’empêche, le frère du Président Sall plaide les retrouvailles libérales et veut même démarcher Idrissa Seck. Le maire de Guédiawaye déclare sa candidature à la présidence de l’Association des maires du Sénégal (Ams) et estime que Khalifa Sall, son «ami», est un «monstre politique» qui a su «surfer sur la victimisation». Aliou Sall descend des escaliers du Quotidien.

Qu’allez-vous faire pour la réélection de votre frère ?
J’ai promis au président de la République, avec Guédiawaye, qu’on va l’élire au premier tour. Et au-delà de Guédiawaye, mon combat politique, c’est de faire en sorte que la grande banlieue, de Grand-Yoff à Diamniadio, puisse cotiser plus de 50% dès le premier tour en 2017.

Vous dites de Guédiawaye à Diamniadio, vous excluez Dakar ?
Dakar, c’est une autre histoire.

Quelle histoire ?
Franchement, faire une élection à Dakar est beaucoup plus facile que faire une élection dans la banlieue parce que dans la banlieue, il y a un adversaire de taille : la demande sociale, les infrastructures. Mais Dakar, ce sont des valeurs comme la bonne gouvernance et plus une bataille de communication que réellement une réponse concrète aux problèmes des populations.

Qu’est-ce qui a fait gagner Khalifa Sall ?
Khalifa a gagné justement parce que c’est un fin communicant. Mais, il n’aurait pas pu gagner s’il avait fait un mauvais bilan à la tête de la ville. Je pense que sans l’avoir créée, il a su surfer sur cette victimisation que l’on a fait. C’est-à-dire qu’il est apparu comme le candidat que le pouvoir combattait. Quand même, cela pose un problème d’éthique que la personne soit dans la même coalition et qu’elle soit perçue comme une victime. Et cela a dû beaucoup l’aider. En plus de cela, Khalifa est quand même un monstre politique, cela ne date pas d’aujourd’hui. Il a su, pendant plusieurs années, qu’il était maire et qu’il était un des grands responsables du Parti socialiste. Et il a su également construire un appareil qui lui a permis, quand la coalition lui a posé problème, tout de suite, créer une alternative.

Est-ce que cette «victimisation» ne continue pas aujourd’hui quand il réclame, lui et les autres maires de Taxaawu Dakar, un budget ?
Sur l’Acte 3, nous en avons discuté tous les deux, sur un certain nombre de questions et nous sommes d’accord qu’il y a des problèmes. Moi, je suis maire de ville comme Khalifa, mais franchement si ce n’était que pour le combattre, on aurait réussi à tuer Aliou Sall et Abdoulaye Timbo qui sont maires Apr de Guédiawaye et de Pikine.

Vous vous appropriez son combat politique ?
Non, je ne m’approprie pas son combat politique. Je lui parlais justement de cette question. Nous devons nous entendre et aller ensemble. Nous partageons un certain nombre d’idées sur la façon de pousser l’Acte 3 pour que ce soit une réussite totale. Mais, il y a plus des problèmes d’écriture que des problèmes politiques. C’est cela ma conviction. Maintenant Khalifa n’est pas un enfant de chœur ; ses amis non plus. Naturellement, je crois qu’il y a quand même un brin de victimisation qu’ils sont en train de développer, mais c’est de bonne guerre.

N’était-ce pas en connaissance de cause quand vous alliez aux élections et que l’Acte 3 de la décentralisation avait un mécanisme institutionnel précis qui fait que vous alliez vous contenter de la position qui vous a été réservée dans le nouveau code ?
Non, il y a deux choses sur lesquelles on doit s’entendre. D’abord, le fait que le concept de «ville» a évolué. Il faut que tout le monde soit d’accord qu’il n’est plus question que la ville fasse le boulot à la place des communes. La philosophie de l’Acte 3, en ce qui concerne la région de Dakar, c’est de faire en sorte que les communes soient plus compétentes, responsables et dotées de moyens pour répondre aux besoins des populations. Et, c’est donc normal qu’une bonne partie des ressources puissent quitter la ville pour aller vers les communes. Moi, je pose des problèmes de cohérence des textes parce qu’il y a des redondances ou des conflits de compétence. Par exemple, on dit que la ville a compétence de gérer les cimetières, tout comme les communes. Alors s’il y a un cimetière dans un quartier, comment on va faire ? On dit que la ville et la commune ont compétence aussi sur le plan du lotissement. Qui va décider ? Pourtant on dit clairement que les communes ont compétence sur l’état-civil, mais je ne suis pas d’accord parce qu’est-ce que vous allez faire des gens qui sont nés à Guédiawaye ? Qu’est-ce qu’on va faire de la mémoire de l’état-civil de Guédiawaye ? Est-il possible de la diviser en communes d’arrondissement ? Donc, ce sont des questions techniques mais pas des questions politiques qu’il faudra régler. Et je voudrais remercier le président de la République qui a accepté de relancer le débat.

Certainement le président de la République a eu à vivre ses pires moments politiques au Pds, comment les avez-vous vécus ?
Avec beaucoup de frustration. C’est quand même mon frère ! Surtout frustré de ne pas pouvoir être ici. J’avoue qu’à un certain moment, j’ai dit : «Je démissionne.» Et c’est lui qui m’a dit : «Il n’en est même pas question. Conserve ton boulot.» C’était extrêmement frustrant pour moi qui suis un habitué des combats politiques d’être à plus de 10 mille kilomètres de Dakar et de suivre cela à travers l’internet. Donc, c’était quelque chose de très difficile à vivre surtout que, de l’autre côté, je devais rester extrêmement républicain en tant que haut fonctionnaire qui assurait des fonctions diplomatiques. Je ne pouvais pas, dans mon comportement, laisser paraître mes ressentiments et autres. Et d’ailleurs c’est rigolo : autant les gens du Pds soupçonnaient que je puisse utiliser mes accointances avec Macky pour saboter, autant dans le camp de mon frère, les gens disaient : «Qu’est-ce qu’il fait. Il est bizarre, tout l’entourage de Macky a été balayé sauf lui.» Peut-être que certains soupçonnaient que j’avais des accointances avec le Pds. Mais, c’est totalement mensonger. C’est l’occasion, ici, de remercier une personne qui est le général Pape Khalilou Fall, qui, quand certains ont pensé devoir m’enlever de là-bas parce que simplement j’étais le frère de Macky, a posé sa démission sur la table. C’est un homme d’honneur, de bravoure et de témérité que je continue toujours de citer en exemple.

Il y a eu des frustrations, aujourd’hui on parle de retrouvailles. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Je pense que Macky Sall, en tant que produit politique, est une chance pour le Sénégal. Il a démarré dans les mouvements d’extrême-gauche et aujourd’hui, si l’on regarde bien son entourage, on retrouve bien ces éléments-là : anciens de And/Jëf, etc. Il a très vite pris le parti de quitter ces mouvements d’extrême-gauche parce qu’il pensait qu’un cadre politique devait mener au pouvoir et que ces cadres n’étaient pas les moyens d’arriver au pouvoir. Très tôt donc, il a choisi d’aller vers un parti de masse qu’était le Pds. Et aujourd’hui, sans conteste, si on compte trois héritiers légitimes de Me Wade au plan politique, on ne peut pas occulter Macky Sall. Il a su avec beaucoup d’intelligence construire un partenariat avec la social-démocratie sénégalaise, avec le Parti socialiste et l’Afp. Donc, c’est un produit de synthèse et je pense qu’il ne serait pas démagogique de penser qu’il est possible de construire un consensus politique national autour de sa personnalité.

Vous pensez que ce serait bien perçu ?
Non, je ne suis pas pour l’entrisme ou l’effacement politique. Par contre, je pense qu’il est tout à fait possible, parce qu’il y aura des opposants, que la partie la plus importante, la plus progressiste du Pds, puisse, quand même, soutenir le Président Macky Sall. N’oublions pas qu’en 2009, il était encore au Pds. Et il n’y a pas eu de divergence idéologique. C’était une lutte de pouvoir. Les gens pensaient que Macky pouvait gêner et, par conséquent, il fallait le liquider. Mais, une fois que ces batailles sont terminées, je pense que c’est tout à fait logique que des gens puissent réfléchir, et discuter pour qu’il y ait des retrouvailles. En tout cas, moi, je milite pour ça. Mais, je suis aussi pour un renforcement de la coalition. Maintenant, tout dépend des ambitions des uns et des autres. Mais on peut construire une très forte coalition autour de sa personne. Ce n’est pas forcément pour gagner l’élection 2017. Mais c’est pour qu’en fin, au Sénégal, on puisse se consacrer pendant au moins cinq ans à des questions majeures de développement et que la politique accepte d’être plus ou moins en berne pendant cette période.

Que vous inspire le séminaire de Benno bokk yaakaar de samedi et dimanche ? (L’entretien a eu lieu lundi)
Franchement, je ne l’ai pas suivi.

Il y a des retrouvailles. De l’autre côté, il y a une sorte de consolidation de Benno bokk yaakaar. Est-ce que ça peut aller ensemble ?
Je crois que ça peut aller ensemble. Il ne faut pas que ce soit de l’entrisme ou de l’intégration organique. Mais il est tout à fait possible d’envisager que le Pds puisse soutenir la candidature de Macky Sall en 2017 et que Macky Sall puisse inviter des personnalités du Pds dans son gouvernement.

L’ancien Premier ministre, Mimi Touré, n’est pas d’accord avec les retrouvailles…
Mimi Touré, ma grande sœur, peut avoir ses points de vue. C’est cela aussi la politique. Le contexte politique sénégalais est tel qu’il n’y aurait pas de choc à ce que des personnalités du Pds, du Ps, de l’Afp et de l’Apr se retrouvent dans le gouvernement de Macky Sall. Il n’y a rien qui s’y oppose.

Et le cas Karim Wade ?
J’espère qu’il va sortir très bientôt. D’abord, je le respecte. Franchement, c’est quelqu’un avec qui j’ai entretenu, par certains moments, des relations très conflictuelles, mais aussi des relations professionnelles très cordiales. A un certain moment, il m’a beaucoup apprécié. Je dois révéler ici que Karim Wade a eu à me proposer, en tant que ministre de la Coopération, à un poste d’ambassadeur en 2011 parce que j’étais ministre-conseiller. Donc, après cinq ans d’exercice en Chine, il avait pu constater que j’avais fait un bon travail et avait pensé que c’était normal que je puisse évoluer. Mais, je n’avais pas pensé, à l’époque, que c’était une bonne chose parce que j’aurais été tout de suite pris pour un traitre par rapport à mon frère. Donc, de ce point de vue, je n’ai pas été républicain parce que si j’avais été 100% républicain, j’aurais pu accepter ce poste et être ambassadeur. Mais, je ne pouvais pas donner cette impression de lâcheté. Parce que je ne suis pas lâche.

Est-ce que vous ne cherchez pas à diviser le Pds pour récupérer ce qui est récupérable et laisser le reste à Wade ?
Je veux le Pds dans son entièreté. Je veux que ce soit Me Wade qui parraine tout cela pour qu’il n’y ait pas de division.

Ce sont vos idées ou c’est ce qui se trame en haut ?
Moi, je ne suis pas en haut. (Rires) Je suis maire de Guédiawaye, responsable politique. Pour le moment, mon niveau d’information se situe là-bas. Maintenant, je suis libre de dire mon opinion.

Feriez-vous la même chose avec Idrissa Seck ?
Moi, je veux démarcher Idrissa.

Ce ne serait pas indécent ?
Pourquoi ce serait décent d’aller chercher le Pds qui n’a pas voté pour nous, et indécent de chercher Idissa Seck qui a voté Macky Sall en 2012.
Après avoir démarché ses proches, vous voulez maintenant tuer Rewmi.
Mais, si on prend des gens de Rewmi, on doit pouvoir prendre aussi Idrissa Seck, le chef de Rewmi. Donc, je voudrais -et ce n’est pas de l’idéalisme- qu’on accepte que Macky Sall puisse représenter aujourd’hui cette synthèse-là, même si ce n’est pas souhaitable qu’il soit le seul candidat en 2017.
Je suis semi-résident parce qu’il m’arrive de passer la nuit à Guédiawaye puisque j’ai une maison que je loue là-bas. Je cherche, depuis que j’ai été élu, à acquérir un terrain ou une maison mais ce n’est pas simple. Soit ce que je trouve sur le marché est trop cher pour moi, soit ça ne me paraît pas très correct pour un maire parce que je voudrais avoir une belle maisonnée à Guédiawaye. Quand même si on passe devant la maison du maire, on doit pouvoir dire : «Ah, ça, c’est la maison du maire !»

Comme à Rufisque…
(Rires) Comme à Rufisque. J’aimerais bien avoir une belle maison à Guédiawaye, malheureusement, pour cela il faut débourser. Pour le moment, les possibilités ne suivent pas.

Et Aliou Sall, l’homme d’affaires, qui investit dans le pétrole. Il continue toujours ou il sacrifie ce destin-là…
Alors, grande révélation du jour : J’ai perdu mon boulot à cause des médias.

Pourquoi ?
Parce que je travaillais avec des firmes qui sont très écoutées au niveau international. Et ces firmes-là ne souffrent pas de polémique et de crise médiatique. Le moindre article ici peut faire extrêmement mal.

C’était quelle firme ?
Je travaillais avec M. Frank Timis qui est un homme d’affaires connu dans le milieu du pétrole, et notamment pour une de ses filiales qui s’appelle Petro Asia qui, elle-même, avait une filiale au Sénégal qui s’appelle Petro-Tim Sénégal. Mais, à un certain moment, il a été décidé, récemment, que c’était extrêmement difficile, que je puisse continuer. Je suis encore aujourd’hui administrateur de Petro-Tim, mais je ne le serai plus à la fin de l’année.

Pourquoi ?
Mais parce qu’en tant frère du Président, je suis une personne politiquement exposée et que cela gêne les affaires.
On vous a prêté d’avoir un intérêt pour ces gisements de pétrole découverts récemment au Sénégal…
(Enervé) Gayi xamou gnou dara té dougnou lathié (les gens racontent n’importe quoi et ne vérifient pas leurs informations !). D’abord, même si j’ai travaillé pour Frank Timis pendant longtemps, je n’ai jamais eu une once d’actions dans ses affaires. Je suis salarié, machallah, j’étais bien payé parce que dans le domaine du pétrole, les gens paient quand même. Ensuite, cette découverte n’est pas dans notre bloc, mais dans celui de Cairn et de Far qui sont ensemble. Il s’est trouvé qu’il y a quelques mois la compagnie Kosmos Energy, qui a fait de belles découvertes au Ghana, s’est intéressée à nos blocs. Je pense que ce sont des blocs intéressants et c’est une compagnie américaine extrêmement sérieuse qui a pu racheter 60% de nos actifs parce que nous avons deux blocs en offshore profond : le bloc de Kayar et le bloc de Saint-Louis. S’ils les ont achetés, c’est parce qu’ils ont de l’espoir. J’ai espoir que d’ici quelques années, le groupe Kosmos et le groupe Timis, comme Cairn et Far, pourront eux aussi faire de belles découvertes au large du Sénégal. Malheureusement, je ne serai plus là parce que j’ai fait les frais de la presse (rires).

On parle de 2019 pour le premier baril de pétrole…
Ce n’est pas aussi simple que cela. Ce n’est qu’une découverte. En fait, il faudra multiplier les forages dans les deux ou trois années à venir pour pouvoir asseoir qu’il y a une réserve effective. Et selon certaines normes, les professionnels pourront déclarer finalement qu’il y a une réserve. Et c’est après seulement qu’interviendra ce qu’on appelle la commercialité du pétrole, c’est-à-dire que c’est en quantité suffisante, c’est dans des conditions d’exploitation idéale et c’est dans un contexte économique. En ce moment, on pourra mettre en fin des forages d’exploitation et commercialiser. Cela peut faire 4 à 5 ans ou même jusqu’à dix ans parfois.

Est-ce que ce chiffre peut intégrer les stratégies économiques du Pse ?
Je ne le pense pas parce que ce n’était pas prévisible. Dans les ressources identifiées ou projetées pour financer le Pse, ne figurent nullement les ressources du pétrole. Ceci dit, si on avait découvert du pétrole et du gaz au Sénégal, c’aurait été quand même formidable pour ce beau pays qui manque un atout essentiel qui est l’énergie. Vraiment cela aurait changé totalement les donnes et aurait définitivement placé le Sénégal sur une rampe de développement sans précédent. Nous avons de bonnes ressources humaines et une démocratie assez stable. Mais il ne faut pas être égoïste et penser que c’est telle personne qui doit pouvoir faire cela. Le pétrole, c’est l’âge géologique qui est différent de l’âge des humains, encore que l’âge des hommes politiques est très éphémère parfois. Je crois qu’il faut réfléchir en tant que Sénégal et jamais en tant que politique ou en tant qu’acteur économique.

Etes-vous pour un mandat renouvelable de 5 ans ou un mandat unique de 7 ans ?
Mandat 7 ans unique moom, je n’ai jamais vu ça !

Il paraît qu’un mandat unique de 6 ans existe dans des pays comme le Mexique.
C’est en Amérique Latine ; ici nous sommes en Afrique de l’Ouest. Je crois que l’idéal, c’est deux mandats de cinq ans.

Le Quotidien

 

2 Commentaires

  1. Madiable s’adonne a son truc favori: le lavage au karcher. Il l’avait fait quand Samuel Sarr avait « depose » un cheque de 1 milliard de la Senelec dans son compte privé a Paris. Samuel gravit alors les « marches » du Quotidien, probablement avec des espèces sonnantes mais pas trébuchantes et depuis il est devenu le pauvre ami a défendre.
    Il existe bcp de trous dans les dires de Aliou Sall pour le « dedouaner » de la sorte. Mais la verite triomphera et on en saurat plus sur ce qui semble être un hit-and-run économique.

    Cato

  2. Aliou Sall dit « nous avons deux blocs en offshore profond : le bloc de Kayar et le bloc de Saint-Louis. S’ils les ont achetés, c’est parce qu’ils ont de l’espoir. J’ai espoir que d’ici quelques années, le groupe Kosmos et le groupe Timis…. » On parle de ces block de kayar et le block de Saint loius !!!! donc keen doffoule. CREI II moguilaye Khar Karim Wade molaguenone reww fouffe…. def gua ba bagne na Maky!!!!

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