Alioune Ndoye demande plus d’un million de FCFA à chaque marchand de Petersen

XALIMA NEWS – Un tour au marché Petersen a permis de constater que les efforts du maire de Dakar plateau sont restés vains. En effet, après le passage des éléments de sa municipalité pour encore chasser les pauvres marchands installés sur les trottoirs, les activités battent leur plein sur les lieux qui refusent des clients. Aux environs de 9 heures TU, les étals de chaussures, d’habits, de montres, de produits alimentaires…bref de tout produit de consommation, dessinent déjà les artères du marché du centre ville de Dakar. De la musique assourdissante d’un coté, des chants bruyants de l’autre, rien que pour rabattre les clients. A notre arrivée, le porte parole des marchands, au look d’un baye Fall, semble pressé de nous livrer des informations sur le bras de fer entre ses camarades et Alioune Ndoye, l’édile de la cité qui abrite le marché Petersen. Babacar ne se dérobe pas, il va droit au but. Le seul problème qui se pose, nous confie t-il, est la cherté des nouvelles cantines aménagées dans le nouveau centre commercial récemment construit. La désolation visible dans ses yeux et même dans son verbe tremblotant et éditant, notre hôte renseigne qu’il faut débourser exactement « 1 million 5 mille FCFA » pour être locataire d’une cantine, ce qui est absurde selon lui car, sur toute la période d’un mois, un marchand ne peut pas faire 100 mille FCFA de gain. « D’où est-ce que vous voulez que nous trouvons cette somme ? », s’interroge le « Baye Fall » qui rappelle que le maire de la ville de Dakar, Khalifa Sall avait revu à la baisse le loyer, mais une réduction infime par rapport aux attentes des marchands qui sont obligés d’occuper les trottoirs. Plus loin dans les nombreuses cordes de marchands, Doudou, un jeune vendeur de bracelets, casquette noire visée sur la tête, ses claquements de mains mélodieux accompagnés de chants, ne laisse presque aucune cliente indifférente. D’ailleurs, il se frotte les mains. Comme ses camarades marchands, le jeune au teint noir n’a pas l’esprit tranquille car les hommes de Alioune Ndoye têtus et sans pitié, comme il les qualifie, ne tarderont pas à passer pour encore les déguerpir. « Alioune Ndoye nous empêche vraiment de poursuivre nos activités il est tout le temps là », regrette le petit marchand qui interrompt les échanges, estimant que nous lui faisons perdre du temps, c’est son jour de chance, les clientes sont autour de lui. Les marchands de Petersen occupent toujours les trottoirs et demandent une baisse conséquente du loyer des cantines prévues pour leur recasement et mettent en garde le maire Alioune Ndoye de tout ce qui découlera des affrontements récurrents entre ses agents « armés de gourdin et d’armes blanches » et les marchands.