Amadou Lamine Sall met l’accent sur la qualité des nouveaux livres (journal)

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Le paysage littéraire sénégalais s’est enrichi de nouvelles publications dont la qualité de certaines laisse à désirer, a souligné le poète et écrivain Amadou Lamine Sall, dans un entretien avec le journal « Kotch » (privé).

 

‘’Beaucoup de poètes et d’écrivains sont arrivés sur la scène nationale grâce au Fonds d’aide à l’édition du ministère de la Culture, un fonds doté par la volonté du président de la République, d’un montant de 600 millions de francs CFA’’, s’est il félicité qui a indiqué ‘’c’était un impact incroyable, mais totalement méconnu du grand public’’.

Cependant, le poète a relevé que ‘’tout n’était pas bon dans ce qui est publié’’. Mais, le lauréat du Grand prix de l’Académie française estime qu’‘’il faut créer la vocation et inviter les Sénégalais à venir dans la littérature’’.

‘’Ce qui reste, a-t-il poursuivi, c’est la patience dans le travail, l’encadrement par des ateliers d’écriture pour les jeunes, des critiques littéraires avertis, des maisons d’édition crédibles et des créateurs qui ne soient pas obligés de croire que l’on est poète ou écrivain seulement parce que l’on écrit en français’’.

Amadou Lamine Sall parle des écrivains en langues nationales qui sont toutefois ‘’peu connus et peu lus’’. A cet effet, il a proposé d’aménager des crédits exclusivement consacrés à la traduction des œuvres en langues nationales vers le français, avec le concours du Fonds d’aide à l’édition.

‘’Dans l’ensemble, le paysage (littéraire) est à la fois réconfortant car l’engouement est admirable et inquiétant car on est encore loin de la qualité, et c’est cette dernière qui compte’’ a-t-il déploré.

‘’Le paysage médiatique culturel est terrifiant au Sénégal ! Notre pays ne mérite pas un tel vide. Le peu qui existe est désespérant, car manquant de rigueur et de profondeur’’, s’est encore désespéré l’écrivain.

Pour lui, ‘’les journalistes culturels peuvent beaucoup contribuer à assainir l’espace littéraire sénégalais par des critiques justes et constructives’’, tout en les invitant à engager le combat et crédibiliser leur corporation.

‘’Combien de fois dans notre pays la presse écrite a mis à sa une sur un écrivain ou le livre d’un écrivain, un cinéaste et le film d’un cinéaste, ou consacré sa une à un événement culturel majeur ? Bien sûr, je ne parle du FESMAN (Festival mondial des arts nègres du 10 au 31 décembre à Dakar) où tout était payé’’, s’est interrogé le poète sénégalais.

‘’Je rêve de grands plateaux télévisés avec des panels prestigieux d’hommes de lettres et de culture comme ces maudits débats politiques savent en être le théâtre sur nos écrans à longueur d’années. La culture, hélas, se confond toujours avec les chants et les danses’’, s’est-il désolé.

Poursuivant ses explications, Sall a noté que ‘’le livre était absent, la pensée humiliée, la réflexion rabougrie, le débat chétif. Rien que le ras des trottoirs. La politique prend tout (…)’’.

Amadou Lamine Sall a invité le ministère de la Culture à consacrer des crédits à des ‘’émissions solides et crédibles’’ pour la promotion de la culture. ‘’C’est une mission de salubrité publique et c’est sauver un peuple en danger’’, a lancé le disciple du poète et président sénégalais Léopold Sédar Senghor.

APS

 

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