C’est un défi à relever. La divisionnaire Anna Sémou Faye, couronnée à la tête de la Police nationale, hérite d’un grand corps malade. Placée sous les feux de l’actualité médiatique à cause d’un trafic présumé de drogue dans sa hiérarchie, la police est aussi fracturée par plusieurs injustices. Redorer le blason et corriger les impairs : Ce sont les missions urgentes de l’heure auxquelles est astreinte Anna Sémou Diouf.
Dans ce corps, «il faut grincer pour aller en mission. Le critère de compétence n’est pas mis en avant. Si tu ne grinces pas, tu dois être épaulé par un gradé sinon, tu ne pars pas (progresses pas). Contrairement à la gendarmerie, ici, tu peux aller (en mission) à plusieurs reprises sans que tes autres collègues ne partent même une fois», chiale un officier de police.
Au sein des agents, sa compétence et son intégrité font l’unanimité. Ou presque ! Du côté de la Dst (Direction de surveillance du territoire), elle est très attendue pour redresser les torts causés à certains agents. Dans cette direction, les agents de police contrairement à leurs collègues de la Bip n’ont pas droit à des primes d’habillement. Ces derniers perçoivent, cependant, tous les six mois des primes d’habillement de 60 000 Francs Cfa en plus de la tenue, les commissaires de police touchent 100 000 par an pour l’habillement. Les agents de police se contentent de rien. Quid des heures supplémentaires ? Là où les agents du Service national de l’hygiène perçoivent 48 000 francs par mois, les agents de police affectés à la Dst ne reçoivent rien. Seuls ceux qui sont au service contre-espionnage et du secrétariat bénéficient d’heures supplémentaires.
Sans oublier que les agents sont démotivés par les conditions exécrables de travail comme l’absence de locomotion, la défectueuse électrification de certains services. Par exemple, à Bambey, la moto utilisée par les agents de la Dst est en panne. A Mbacké, l’électrification du service est défectueuse. Bref, les urgences lui pendent au coup.
