Après la sortie de Néré Faye dans Le Quotidien : La famille de Omar Blondin Diop veut déterrer le dossier

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Jusqu’ici la famille Diop réclamait la lumière sur «l’assassinat» de Omar Blondin Diop. Depuis samedi dernier, elle exige dorénavant la réouverture du dossier concernant leur fils décédé dans des conditions «obscures» dans sa cellule à Gorée.

Même 40 ans après les faits, la famille Diop refuse de faire le deuil. «Meurtrie» dans sa chair, elle va saisir, «dans les prochains jours», les autorités compétentes pour la réouverture du dossier de Omar Blondin Diop. «Solennelle­ment, au  nom de toute la famille, du Sénégal, de tous les martyrs de la cause africaine, nous demandons la réouverture de l’enquête. Ce n’est plus une demande mais une exigence», a indiqué Dr Dialo Diop, frère du défunt «mort par pendaison» le 11 mai 1973 dans sa cellule, selon la version officielle. Une thèse contredite par la famille Diop. D’où l’action judiciaire qu’elle veut intenter pour faire la lumière sur «cette funeste affaire».
«Cette fois-ci, il y a un fait nouveau puisque l’un des bourreaux putatifs a parlé. Il s’est même permis de mettre en cause la probité d’un juge, d’un magistrat d’honneur, le juge Moustapha Touré et de demander la réouverture du dossier. Nous allons le suivre au mot», affirme le porte-parole de la famille, samedi dernier, lors d’une cérémonie d’hommage au Musée préhistorique de Gorée destinée à Omar Blondin Diop, là où il a trouvé la mort. «Dans la Une du Quotidien d’aujourd’hui (samedi 11 mai 2013), dans une interview, l’un des acteurs majeurs, Néré Faye, était projeté sur le devant de la scène publique où il se lâche. L’occasion faisant le larron, j’en profite pour faire ce que la famille s’était gardée de faire jusqu’ici : nous demandons la lumière. Parce que notre papa exigeait la lumière», soutient Dr Dialo Diop, porte-parole de la famille de Omar Blondin Diop.
Dans leur but de mener à bien leur dessein, la famille Diop demande à ce que «tous les éléments de preuve à la disposition des uns et des autres soient portés d’abord à la connaissance des autorités compétentes, c’est-à-dire  les magistrats du siège». «Aussi, que les conclusions de l’enquête soient rendues publiques afin que nul n’en n’ignore», formule-t-il d’autant que, selon lui, l’un des buts visés «implicitement» dans l’hommage rendu au défunt quarantenaire était de faire la lumière sur la mort de Omar Blondin Diop. «Lors de notre forum-témoignages, tenu vendredi, le président de séance et modérateur Mame Less Camara formulait le vœu que «peut-être, saisi de remords, l’un des acteurs de ce drame allait non pas se confesser mais donner des éléments ou des indices susceptibles d’éclairer notre lanterne». Son vœu vient d’être exaucé avec l’interview parue dans Le Quotidien du samedi (11 mai 2013)», se réjouit-on.  «Le mensonge d’Etat a prévalu jusqu’ici. Même si la date fatidique des 40 ans est passée, il ne peut plus être sanctifié du sort de la vérité sous réserve des conclusions de l’enquête que l’opinion nationale, africaine et j’ose dire celle internationale réclame désormais officiellement», expli­que Dialo Diop en surlignant que le crime contre son frère ne peut rester «impuni». «Ce lieu de mémoire est le symbole de l’un des plus grands crimes contre l’humanité, c’est-à-dire la traite négrière qui est restée impuni- châtiment. Même si on ne peut pas comparer des choses incomparables, nous faisons le serment que tout ce qui est humainement possible sera fait par nous-mêmes et les nôtres afin que le crime de la mort en détention de Omar Blondin Diop ne demeure pas impuni», dit-il devant un public composite.
lequotidien.sn

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