Nos gladiateurs ne nous offrent vraiment pas un choix compliqué

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Arène ou Enclos Politique ? Nos gladiateurs ne nous offrent vraiment pas un choix compliqué

Que n’a-t-on pas lu, vu, entendu dans la presse sénégalaise ces derniers jours ? Injures, calomnies, avanies et quolibets. Tout y est passé. Tout émanant de «personnalités politiques». Voilà une minorité de Sénégalais capable de retenir tout un Peuple au plus bas. Ils représenteraient beaucoup moins de 0,5% de la population mais lorsqu’ils émettent des avis non avisés, toute la p(a)resse, à l’exception de quelques, se presse de «tout» mettre sous presse.

La presse n’a pas tort. Mais sous nos cieux, elle n’aura raison que d’avoir donné certaines informations sous un angle de traitement qui réponde à nos valeurs. Certains organes le comprennent bien et agiront toujours ainsi en tout état de cause. Mais permettez que je puisse uniquement m’attarder sur l’essentiel : le combat sans règles et sans répit que se livrent les gladiateurs politico-institutionnels et syndico-étatiques.

Politico-institutionnels
. Tantôt c’est «le plus vieux» qui débite des médisances. Tantôt c’est lui qui en reçoit. Et des «plus petits». Where the Hell are we ?* Cela fait mal d’autant plus que les personnes incriminées dans ces joutes verbales fort peu avenantes, incarnent toutes autant qu’elles sont des institutions. Me Abdoulaye Wade, ex-chef d’Etat du Sénégal, bande ses muscles déliquescents et «révèle» que le chef d’Etat actuel est «descendant d’esclaves», et de surcroît, vole la nuit. Peiné par le verdict d’«une condamnation toute certaine» de son seul fils, mon «vieux» laisse aussi entendre que lui et son K(a)rim ne se laisseront jamais «punir» par Trucmuche. J’ai eu sur le coup l’impression d’avoir entendu les paroles d’«une bouche qui saigne». Ni plus ni moins. Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, lâche devant un parterre de journalistes et de personnalités étatiques : «Les relations de travail qui me lient à Macky Sall, aucun diable, aucun imbécile, aucun salopard, aucun ambitieux ne peut les détruire.» J’ai eu honte et eu sur le coup, tort d’avoir pensé qu’il dégageait l’un des meilleurs profils en 2012. Mme Aminata Tall, présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese) après sa traite libérale, traite son Maître d’alors de «vieux menteur». Sans allusion possible ! J’ai aussitôt pensé au long compagnonnage entre les «deux camarades pendant les années de braise du Parti démocratique sénégalais». Aliou Sall, président de l’Association des maires du Sénégal (Ams) et non moins maire de Guédiawaye, pour se venger d’être taxé «d’anthropophage et de descendant d’esclaves», qualifie verbalement l’ex-chef d’Etat du Sénégal, de «vieux chat qui n’a rien sur la tête et n’aura rien du tout». J’ai eu le sentiment d’avoir écouté les propos d’un animal blessé qui cherche coûte que coûte à sauver sa «race» avec un manque de hauteur difficilement concevable à la suite de la volée de bois vert suscitée par les attaques gratuites de «mon vieux», sans oublier la réaction moralement assistée de sa vraie cible, le Président Sall.
Ça a volé vraiment au plus bas ces derniers jours dans l’enclos. Politique. Si les propos déplorables de Wade peuvent relever de «la maladie de la vieillesse», ceux de «ses» camarades témoignent, cela va sans dire, d’une incorrection politico-sociale hors norme. Comment Wade, qui a fait de Macky ce que ce dernier est devenu aujourd’hui, peut-il aujourd’hui nous faire ces «révélations» sur sa vraie personne si ce n’est l’atteinte d’une sénilité ? Peut-être perlée. Comment peut-on prendre au sérieux les propos d’«un vieillard» qui serait déjà «atteint de sénilité» trois ans plus tôt ? Comment vraiment ? Par contre, la réaction du président de l’Assemblée nationale a irrité et heurté beaucoup de valeurs. D’âmes sensibles. Les calomnies de Wade itou. Malgré son âge, M. Niasse, jouit de toutes ses facultés physiques et mentales, ce qui lui permet de pouvoir encore «s’agripper (à son) perchoir de toutes ses forces», si l’on en croit la clameur populaire. N’est-ce pas ? Donc, comment a-t-il pu se donner le temps d’encaisser des «huées puériles» et lancer des diatribes qui ont dégueulassés le douillet hôtel «Terrou-Bi» ? A ses «propres fils». Comment ? Qui n’eut été importuné par des insultes si crasseuses de la part de la 2ème personnalité de l’Etat ?

Syndico-etatiques.
En tant qu’enseignant, je ne saurai évoquer d’une plume assassine les dérives verbales de nos gladiateurs politiques, (je ne m’en excuserai point) et habilement escamoter l’une des questions d’actualité les plus têtues sous nos cieux. L’enseignement-apprentissage. Du tout. J’ai eu la possibilité de «ramasser» les réactions arbitrées pour et contre des professionnels de la craie par le biais de la presse. Pour dire ce qui suit. Je n’ai pas été satisfait. Du tout. La seule satisfaction que je pourrai revendiquer à travers les émissions Wax sa xalaat ou Kaddu askan wi réside jusque-là dans les relances des journalistes, animateurs de ces programmes radiophoniques assez prisés par l’homo senegalensis. Ces relances m’ont paru objectives et assez équilibrées. Les contempteurs des enseignants s’arc-boutent sur les revendications financières des enseignants pour s’offusquer des «grèves intempestives». Par contre, «nos  amis» plutôt courtiers de nos revendications y voient des doléances «réalistes et réalisables». «Nos partenaires» nous caressent vraiment trop dans le sens du poil pour une raison certainement trop simplifiée. Soit c’est un parent qui vient à la rescousse de son neveu, de son oncle, de sa cousine ou de ses voisins… Voire même un fils qui soutient son papa ou sa maman, professionnels de la craie.
Personne me semble-t-il, ne nous a peu stigmatisés ni assez secourus d’un point de vue émotionnellement moins chargé et moralement circonspect. Person­ne. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas eu la chance de réussir dans les études qu’il va falloir se défausser sur les enseignants. A la radio et aux frais, souvent, d’un Etat capricieux. Ou parce qu’on est au pouvoir qu’on ne peut plus admettre ce qu’on avait pensé être «une revendication normale» avant le 25 mars 2012. Suivez mon regard. Ce n’est pas parce que son parent est enseignant qu’il faille coûte que coûte défendre «sa» radicalisation, non plus.
Quatre années auparavant, j’étais étudiant à l’Université. De cette date à aujourd’hui, l’école sénégalaise a recruté des milliers d’étudiants. Ils sont devenus par la grâce du seul emploi disponible, enseignants craie en main. (Il en sera ainsi tant que les obstacles liés à la pratique enseignante ne seront levés). A mon arrivée dans l’enseignement, j’ai remercié l’Action syndicale d’avoir engagé et gagné tant d’acquis. Sinon, que de luttes il faudrait encore agréger aux revendications contenues dans les accords du 17 février 2014.
Aujourd’hui, j’ignore vraiment s’il faut rire ou pleurer face à cette demande sans cesse renouvelée : «Il faut que les enseignants soient patriotes et un peu plus regardants sur l’avenir des nos enfants», nous conseille-t-on. L’excuse est mal fondée pour motiver l’appel au patriotisme. Je ne pense pas qu’aller en grève, au bout d’un an d’attente infructueuse de début d’exécution d’engagements co-signés, puisse remettre en cause l’engagement patriotique d’un employé. Je ne le pense pas. Parlons Avenir des élèves. L’avenir de «vos» enfants est que pas moins de 30% de ces derniers seront absorbés par l’enseignement. Pour ceux qui auront la baraka de trouver un emploi, bien entendu. Voilà l’avenir des élèves. Des écoles et instituts supérieurs de formation sont régulièrement inaugurés. Seuls des enseignants assez motivés seront capables d’assurer une bonne formation à ces élèves et étudiants qui y seront orientés. Je vous jure ! Très peu d’entre «vos» enfants seront des ministres, députés ou directeurs de société. Cela veut tout dire. Ou presque ! So, you’d better know where you stand in the battle if your children’s future is what truly counts.* L’éducation de «vos» enfants, futurs dirigeants de ce pays, a un coût. Très cher mais pas plus que l’ignorance.
Au début de son mandat et face à la menace syndicale, le Président Macky Sall avait enjoint à «ses» ministres de ne signer aucun protocole à incidence financière sans son autorisation. Un peu moins de deux ans à la magistrature suprême, lui-même signe par le biais de son ministre Sérigne Mbaye Thiam, des accords «financiers» entre autres avec le Cusems et le Grand cadre des enseignants… C’était le 17 février 2014. Plus d’un an après, aucun accord signé n’a été tenu. Premier commentaire : c’est une bonne chose pour la morale républicaine que de ne signer des engagements que l’on peut tenir. Deuxième commentaire : ne pas tenir des engagements sous ce seul principe fait désordre. Le candidat Sall, faudrait-il le lui rappeler, serait incapable d’être investi de la confiance des Sénégalais sans engagements constamment rabâchés lors des meetings. C’est par cette seule voie qu’il a pu devenir 4ème président de la République du Sénégal à la place de l’autre. Dernier commentaire : le Président qui prend un engagement financier avec le mouvement syndical enseignant qu’il ne peut tenir une année après doit avoir la grandeur de faire son mea culpa et saisir l’opportunité qui lui est offerte par les bons offices pour dire ce qu’il peut enfin tenir, quand et comment et en hommes responsables les syndicats apprécieront. Car accepter de retourner à la table des négociations à ce moment-là, c’est être prêt à lâcher du lest. Des deux côtés.
Le Sénégal appartient à tous les Sénégalais. Par conséquent, ses intérêts doivent être partagés par tous. Il nous faut, dans le dialogue sincère et efficace, trouver des consensus qui puissent «sauver» l’école sénégalaise sans vraiment le faire. Tant que l’Etat ne se donnera les moyens de sa politique à défaut de pouvoir faire la politique de ses moyens. A bon entendeur, Paganon doit se mêler de ce qui le regarde. Il faut être principiel pour pouvoir le lui faire comprendre.
Ndiaga NDIAYE
Professeur d’anglais au Cem de Diogo
[email protected]

*Où diable sommes-nous ?
*Par conséquent, vous ferez mieux de savoir de quel côté se ranger si ce n’est que l’avenir de vos enfants qui compte pour vous.

3 Commentaires

  1. C’était le bon vieux temps Macky avec son père adoptif et grand bienfaiteur le bâtisseur Abdoulaye WADE reconnu de toute l’Afrique. Donc ne vous nous emmerdez avec vos détails de bas étages. On a tourné la page comme Macky l’a su bien dit qu’avec son père Abdoulaye WADE restez neutres c’est pas nos problèmes et réglez vos problèmes personnelles ou familiaux et laissez Macky avec son père adoptif (comme il l’a bien dit dans le vidéo quand il rendait hommage à son père et bienfaiteur Abdoulaye WADE). Une fois de plus ou etoez vous quand Macky était a coté de son père et maître Abdoulaye WADE en plus le disque est raillé tout ce que vous voulez c’est de vous positionner auprès de Macky mais Macky est entouré de ses frères comme moi qui lui conseille et allez ailleurs bande de fainéants. Bastas sales griots et opportinistes.

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  3. Amadou Diarra, maire de Pikine Nord : « Wade m’a dit que le Pds n’a pas de plan B. Ce sera Karim notre candidat en 2017 »
    Rédigé le Jeudi 19 Mars 2015 à 11:09 | | 7 commentaire(s)

    Amadou Diarra, maire de Pikine Nord : « Wade m’a dit que le Pds n’a pas de plan B. Ce sera Karim notre candidat en 2017 »

    Karim Wade a été naturellement plébiscité par les libéraux pour être leur candidat à la Présidentielle de 2017. Ayant confiance que leur leader charismatique, dont le sort est entre les mains de la justice, va recouvrer la liberté, on a jusque-là pas entendu leur choix se porter sur un candidat autre que Wade fils. Ce qui pousse nos confrères à demander à Amadou Diarra le plan B des libéraux pour la Présidentielle, si jamais Karim venait à être condamné. Ce à quoi le maire de Pikine Nord rétorque : « D’abord, je suis pour que Karim Wade soit choisi le 21 mars. Et, en tant que délégué de la fédération de Pikine Dagoudane qui a soutenu avec acclamation la candidature de Karim Wade, je voterai pour lui. Cette question que vous me posez par rapport au plan B, moi-même, je l’ai posée à Me Wade, Oumar Sarr, Baba Wone et tant d’autres. Et, la réponse qui m’a été servie est que le Pds n’a pas de plan B. Ce sera Karim notre candidat, car être condamné par la Crei, ce n’est pas être condamné par la justice sénégalaise. Si c’est une instance qui n’existe pas qui condamne Karim Wade, on n’aura pas besoin d’un plan B. Cette décision ne sera autre qu’une feuille de brouillon à déchirer ou à brûler. On n’a pas de plan B parce qu’on sait que Karim peut être condamné par cette Crei de Macky Sall et non la justice sénégalaise qui a été empêchée de fonctionner lors du procès contre Alboury Ndao ».

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