Arrestation d’un sénégalais à Djibouti pour meurtre d’une femme: La Radhho craint sa traduction en assise ou son exécution

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La Raddho (Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme) demande la relaxe pure et simple du Sénégalais Mor Diarra Ndiaye, qui fait l’objet d’une arrestation à Djibouti pour le meurtre d’une femme du terroir.

Incarcéré depuis six mois dans ce pays, Mor Diarra Ndiaye a été inculpé sur la base d’une « déclaration fausse d’un gardien dans le milieu », soutient la Raddho au cours d’une conférence de presse tenue hier, mardi 19 octobre à Dakar. A cet effet, les défenseurs des droits de l’homme demande à l’Etat sénégalais de s’autosaisir du dossier pour que lumière soit faite sur cette affaire.

Mor Diarra Ndiaye, cadre sénégalais travaillant pour le cabinet Ede, en mission à Djibouti, a été incarcéré depuis six mois dans cette localité. La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) saisie de cette affaire a tenu une conférence de presse hier, mardi 19 octobre à Dakar pour dénoncer les conditions de détention de ce dernier, accusé du meurtre d’une femme Djiboutienne et qui a fait l’objet d’un mauvais traitement par les éléments de la police judicaire.

Selon Omar Diallo de la Radhho, les procédures d’arrestations n’ont pas été respectées par la justice Djiboutienne. La loi a été violée dès le début de cette affaire. « Mor Diarra Ndiaye a été arrêté sur la base d’une déclaration du gardien de l’immeuble où les membres du cabinet Ede étaient logés et d’un sms envoyé à la femme le jour de son décès. Le vigile a d’abord accusé le chef de mission de l’Ede qui a trouvé des alibis qui ont confirmé son innocence le jour du meurtre avant de pointer du doigt M. Ndiaye » a déclaré M. Diallo de la Radhho. Et de poursuivre « l’affaire a des relents de supercherie et pose aujourd’hui de réels problèmes de procédures ».

Pour la Raddho, la justice Djiboutienne à travers cette affaire, cherche à faire de Mor Diarra Ndiaye, le bouc émissaire pour taire les meurtres dans cette localité qui commençaient à préoccuper les hautes autorités de ce pays. Aujourd’hui, les défenseurs des droits de l’homme exigent la relaxe pure et simple du Sénégalais car il y a la « présomption d’innocence qui est mis en jeu ».

Partant de là, ces collègues de travail, sa famille et la Raddho demandent l’implication de l’Etat du Sénégal avant de manifester leur crainte de voir Mor Diarra Ndiaye trainer en Assise pour un crime qu’il n’a pas commis. « Djibouti est un pays Islamique. Notre collègue peut subir la justice de la Charia comme la justice universelle. Nos avocats ont été sur place pour s’enquérir de la situation.

Aujourd’hui, nous craignons que si le pays vient à l’exécuter, tout un chacun se sentira fautif. Raison pour laquelle, nous interpellons le gouvernement du Sénégal à s’impliquer pour savoir ce qui bloque le dossier » a souligné Abdoulaye Diallo du cabinet Ede.

sudonline.sn

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