Si certaines autorités municipales du Pds et du Rewmi de la ville de Rufisque ont pris l’initiative d’organiser et de financer des assises pour la commune après la défaite de Me Wade à la présidentielle de 2012, c’est pour préparer une revanche sur l’histoire du Pds contre Bby aux prochaines échéances. L’utilisation du concept d’assises de Rufisque pour déterminer un plan de développement de la ville par des consultations citoyennes emprunté aux assises nationales (par ailleurs déjà réalisées sur des bases inclusives et départementales plus complètes par les assises nationales en 20008-2009), n’est qu’un projet politique caché pour asseoir une stratégie nationale de reconquête du pouvoir à travers la formule qui avait eu raison du régime de Wade.
C’est dire qu’il ne faudrait pas faire l’amalgame entre le concept d’assises nationales organisées par le biais de consultations citoyennes départementales sur des bases inclusives avec la société civile et les porteurs d’enjeux sans exclusive sur l’ensemble du territoire national pour changer le mode de gouvernance démocratique commun à tout le monde et les projets et programmes propres aux porteurs d’enjeux. Les projets et programmes sont l’émanation de porteurs d’enjeux que sont les partis politiques ; ils demeurent des propositions reflétant les ambitions des uns et des autres sur leur ville ou leur pays, tandis que les plans de développement issus des projets de société et programmes sont conçus par des experts outillés pour leur matérialité.
Il appartient aux autorités municipales locales nouvellement élus de dérouler les projets et programmes (s’il existe) pour lesquels les populations leur avaient fait confiance sans tambours ni trompettes, mais, il ne faudrait surtout pas faire la confusion ou l’amalgame politique d’évoquer des assises de Rufisque qui concerne le mode de gouvernance démocratique local.
Les assises dites de Rufisque pour déterminer un plan de développement urbain sont tout sauf celles des Rufisquois :
D’abord une telle initiative pour interroger les populations par des consultations citoyennes démontre l’absence de projets de société et programmes des organisateurs porteurs d’enjeux.
Ensuite, les initiateurs de telles conclaves ont d’emblée exclu les porteurs d’enjeux de Bby, alors qu’ils sont eux-mêmes des porteurs d’enjeux à travers le maire de la ville de Rufisque Daouda Niang responsable local du Pds, le conseiller Abdourahmane Diouf responsable local du Rewmi et du ministre Elhadj Ibrahima Sall qui vient de créer son parti politique et probable candidat à la prochaine élection présidentielle.
Enfin, les conseils de quartiers dont les bureaux sont élus démocratiquement sont les instruments opérationnels les plus appropriés pour la consultation ou l’appropriation sur des politiques publiques municipales du ressort des porteurs d’enjeux.
On dirait que les responsables de Bby à Rufisque sont dans un sommeil politique qui se prolonge. Pourtant cette coalition majoritaire dispose à Rufisque d’une multitude de militants et militantes très courageux ayant le sens de l’honneur et de la dignité.
Si Bby ne prend pas les dispositions nécessaires à temps, il aura la plus grande surprise de sa vie politique durant les prochaines élections présidentielle et législatives à Rufisque.
Les assises de Rufisque pour la détermination d’un plan de développement urbain sont superflues dès lors que les vrais problèmes de cette vielle ville relèvent d’une compétence non transférée qui existent d’ailleurs depuis Mathusalem dans le PLAN DIRECTEUR URBAIN de Rufisque (PDU) qui comporte des projets et programmes validés par l’état du Sénégal qui ne demandent qu’à être financés ; Si bien que , aussi bien les présidents Abdou Diouf, Abdoulaye Wade que le président Macky Sall avaient annoncé un volume de financement de presque une centaine milliards de FCFA avec le concours de nos partenaires extérieurs pour les projets structurants.
Aujourd’hui, Rufisque n’a pas besoin de refaire pour la énième fois l’état des lieux, le diagnostic ou la détermination de solutions ; Les solutions sont connues : il s’agit comme priorité de la résolution du lancinant problème de l’assainissement de la ville, de la protection du littoral avec l’avancée de la mer particulièrement agressive et de la restauration du patrimoine historique ; il n’y a pas besoin de chercher de midi à quatorze.
Si le Pds, le Rewmi ou Bokk Giss Giss en tant que porteurs d’enjeux veulent utiliser la formule des assises nationales pour une alternative démocratique, ils n’ont qu’à au préalable payer les droits d’auteurs.
Kadialy GASSAMA, Economiste
Rue Faidherbe X Pierre Verger
Rufisque
Déjà commencer son texte par l’affirmation que les assises nationales sont arrivées à bout de Wade est une fausseté. Tous les partis qui ont participé aux assises nationales ont été sanctionné par le peuple. Les plus en vue des assises nationales se sont retrouvés à l’arrière du peloton lors des dernières élections.Et à la date d’aujourd’hui, le vainqueur Macky a affirmé qu’il ne prendra des assises nationales que ce qui l’arrange. Ceux qui le critiquait de n’avoir pas appliquer les conclusions des assises ont fini par ravaler leurs convictions pour aller le rejoindre dans son gouvernement et goûter au fromage (Latif Coulibaly). Les assises nationales se montrent aujourd’hui plutôt mesquines et opportunistes. Le peuple n’a pas voté les assises (les élections font foi), alors elles cherchent à utiliser Macky comme marche pour s’imposer au peuple qui a manifesté ne pas en vouloir. C’est ce qui explique que les assisards veulent tordre le bras à Macky pour appliquer de leurs conclusions dont le peuple ne veut pas, c’est ce qui explique que les assisards veulent duper le peuple en incluant des questions sur leurs conclusions lors d’un éventuel référendum pourtant dit de réduction de mandat. Bref le peuple sénégalais a rejeté les assises nationales qui cherchent à revenir par la fenêtre à l’insu des citoyens. Avec comme seule arme la formule médiatique « demande sociale ». Les assises nationales sont une escroquerie.
Kadialy, la formule des « assises nationales » n’appartient à personne. Elle est du domaine public. En exigeant des droits d’auteur, vous vous mettez à la place de l’imposteur ! Sans blague. Quelle que soit la formule utilisée, Macky et ses ouailles seront battus aux prochaines élections. On voit bien que Macky ne fait pas le poids ! C’est une calamité !