Attentat de Berlin : avis de recherche européen émis contre un suspect tunisien

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La police recherche une ou plusieurs personnes « en fuite avec une arme » ayant sans doute servi à tuer le chauffeur polonais du camion. Douze personnes sont mortes, et quarante-huit ont été blessées.
La police allemande était engagée, mercredi 21 décembre, dans une chasse à l’homme pour retrouver l’auteur de l’attentat de Berlin revendiqué dans le pays par le groupe Etat islamique (EI). Survenu lundi soir dans un lieu très touristique de Berlin, cet attentat a fait, selon le dernier bilan, douze morts. Six morts sont allemands, selon la police, alors que les identifications des autres victimes se poursuivent. Parmi les 48 blessés, 14 étaient mardi soir entre la vie et la mort, selon le ministère de l’intérieur.
Le ministre de l’intérieur allemand a confirmé en début d’après-midi qu’un nouveau suspect était recherché, après des informations en ce sens de plusieurs médias. « Un avis de recherche a été émis à minuit pour l’Allemagne, mais aussi pour l’espace Schengen, c’est-à-dire en Europe », a précisé Thomas de Maizière, soulignant le fait que le suspect en question n’était « pas forcément l’auteur de l’attentat ».
Le suspect soupçonné de préparer un attentat
Lors d’une conférence de presse, le ministre de l’intérieur (SPD) de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Ralph Jäger, a indiqué que « le suspect a été très mobile en Allemagne ces derniers mois ». Il serait arrivé en Allemagne en juin 2015 et aurait maintes fois changé de lieu de résidence : il aurait séjourné dans le Bade-Wurtemberg, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, puis à Berlin depuis le mois de février.
Il avait vu sa demande d’asile rejetée en juin 2016, mais n’avait pas été expulsé d’Allemagne, car il ne disposait pas de papiers tunisiens en règle. Par conséquent, ce ressortissant tunisien a pu se présenter sous plusieurs identités. Son âge n’est pas clair ; il aurait entre 21 et 23 ans.
Par ailleurs, « ses liens avec les milieux islamistes sont confirmés ». Il était en effet soupçonné, avant l’attaque de Berlin, de préparer un attentat et avait été signalé en novembre au centre allemand de lutte contre le terrorisme. « La police judiciaire de Rhénanie-du-Nord-Westphalie avait initié une enquête auprès du parquet fédéral allemand (compétent en matière de terrorisme) en raison de suspicions sur la préparation d’un acte criminel grave représentant un danger pour l’Etat », a précisé Ralph Jäger.
Une ou plusieurs personnes « en fuite avec une arme »
Un homme longtemps présenté comme suspect par les autorités – un demandeur d’asile pakistanais interpellé peu après les faits – a été relâché mardi soir et mis hors de cause.
Plus tôt dans la journée, le ministre de l’intérieur, Thomas de Maizière, s’est voulu rassurant face à une population inquiète. Il a affirmé que la police n’avait pas les « mains vides » dans cette enquête. La police a expliqué examiner plus de 500 indices, parmi lesquels des traces ADN retrouvées dans le camion, des images de vidéosurveillance et des témoignages divers.
Mesures de sécurité renforcées
Le ministère de l’intérieur a demandé aux forces de l’ordre le renforcement des « contrôles à la frontière franco-allemande » et de la sécurité des « sites de grande fréquentation », après l’attentat de Berlin.
Un débat s’est engagé dans le pays sur la nécessité de protéger les places publiques par des bornes en béton ou d’autoriser l’armée à patrouiller comme cela se fait dans d’autres pays. Parallèlement, la pression politique s’est encore accrue sur la chancelière allemande, Angela Merkel, qui concentre depuis des mois les critiques pour sa politique migratoire jugée trop généreuse.
Les populistes de droite ont renouvelé leur offensive contre la chancelière, l’accusant, à moins d’un an des législatives, d’avoir mis le pays en danger avec sa politique d’accueil généreuse des réfugiés. Ils ont prévu de manifester en fin de journée devant la chancellerie allemande.
« La peine des Allemands est celle des Français »
En France, François Hollande s’est rendu mercredi à la résidence de l’ambassadeur d’Allemagne pour signer le registre de condoléances. Il y a inscrit : « La peine des Allemands est celle des Français. Ils sont unis dans l’épreuve comme dans la réponse à apporter au fléau du terrorisme. En cet instant, nos pensées vont à toutes les victimes, à leurs familles et à leurs proches. »
Le président de la République était accompagné du premier ministre, Bernard Cazeneuve, du ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, et du secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Harlem Désir.
lemonde.fr

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