Au lendemain de la visite mouvementée du président à l’UCAD – Les étudiants entre honte et indignation

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XALIMA NEWS – Le président de la République Macky Sall a mesuré, vendredi dernier, lors de sa visite à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, combien les étudiants peuvent être hostiles aux autorités. Il a dû essuyer des huées et des jets de pierres d’étudiants en colère, frustrés et vindicatifs qui avaient la ferme intention de perturber ladite visite. Après ce moment de défoulement, certainement le film de cette journée repassé dans les esprits, des étudiants, partagés entre la honte et l’indignation, se sont levés pour fustiger cette violente attitude de leurs camarades.

Les étudiants déplorent le fait que le Président Sall ait été arrosé de pierres car « cela ne fait qu’accréditer l’idée que beaucoup de Sénégalais se font désormais de cette université. A savoir qu’elle n’est plus peuplée d’étudiants intellectuels mais bien par des incultes qui ignorent jusqu’au sens d’une institution qu’est le président de la République ». Très remontés, ces étudiants estiment que « ceux qui ont fait ça, ceux qui ont fait preuve de cette outrecuidance et de cette indiscipline notoire, ont porté un terrible coup à l’université Cheikh Anta Diop et à tous ses étudiants ». Parce que, d’après eux, « l’histoire de ce pays retiendra que Macky Sall est le premier Président à se rendre à l’université. Mais l’histoire retiendra aussi que les étudiants qui étaient à l’université de Dakar en 2015 ont lancé des cailloux sur le cortège du président de la République qui était pourtant venu s’enquérir de leurs conditions de vie et d’études pour voir comment les améliorer ».

« Quelle honte ! Par la faute d’une petite bande d’idiots, la honte s’est abattue sur nous autres étudiants. Désormais; les Sénégalais ne gardent de nous que cette image d’étudiants indisciplinés, incorrects et violents », se désole Moustapha Guèye, étudiant en 2e année à la Faculté de Droit dans les colonnes du Pop.

Fatim Diop, étudiante en licence en Lettres, d’emboucher la même trompette : « C’est un acte d’indignité qui a été posé par ces étudiants. Vraiment ceux qui ont ainsi reçu le Président n’ont rien compris. Moi, je vous dis que je milite dans un parti de l’opposition, à Rewmi. Mais jamais je ne cautionnerai ce genre de comportement. Parce que si ç’avait été mon leader, je n’aurai pas accepté qu’il soit reçu ici à l’université de la sorte. Donc, je ne peux accepter que des étudiants puissent se comporter d’une manière aussi indigne. Qu’on l’aime ou pas, qu’on soit avec lui ou pas, Macky Sall est le président de la République du Sénégal. Et en tant que Sénégalais, qu’on soit étudiant ou autre chose, on lui doit respect. Car il incarne la plus haute institution de ce pays. Ce qui s’est passée est honteux et inacceptable ».

Yolande Martine Diedhiou, étudiante à la Faculté des Sciences, d’en rajouter une couche : « Imaginez-vous un seul instant si un caillou avait blessé le Président. Et si jamais les partisans du Président avaient porté la riposte en massacrant les lanceurs de pierres ou même si les policiers avaient réagi violemment en cassant de l’étudiant, les choses auraient viré au drame. Et nul doute que l’université aurait été fermée et tous les étudiants renvoyés. Mais on l’aurait mérité. Ce n’est pas ça qu’on attend des étudiants. Il est vraiment temps de bannir la violence et les jets de pierres à l’Ucad. On a suffisamment couvert l’université de honte avec ce qui s’est passé. On est la risée de tout le pays aujourd’hui ».

Le Populaire via Leral

5 Commentaires

  1. Aucune reforme ne de fera sans autorite,fermete.
    Si Macky n a pas cette qualite,il n arrivera a rien de bon.
    Ce pays est pris en otage par des systemes qu il faut enlever et restaurer la Republique
    Wa salam

  2. Ce sont des actes incompréhensibles et intolérables qui ont été notés à l’université. Personne ne peut tolérer des jets de pierre contre un président de la république, c’est vraiment ahurissant et l’Etat a le devoir de prendre des mesures sérieuses contre de telles pratiques. Sinon on risque de voir pire à l’avenir.

  3. Un article du populaire de l’autre Talla pouah !!!! Au contraire le peuple est fier de ses etudiants de ses fils qui ont dèja envoyè un message clair à ce minable incomptètent 2017 ou surement 2019 sera pire quelle indignation au contraire on est fier de nos glorieux etudiants

  4. Question: Qui disait que Wade, président en exercice avait recruté des mercenaires pour tuer des sénégalais ? Y avait-il respect de l’institution, ou ce n’était pas obligatoire ?
    Question: Qui insultait nos guides religieux ? N’est ce pas que par ces insultes, cette désacralisation il a été élevé au sommet de cette nouvelle république ?
    Et le Sénégal a atteint le sommet lorsqu’un tueur devant les caméras d’une télévision et qui avoue avoir tuer est libéré de prison pour être élu député.
    Aujourd’hui, ce sont ceux qui ont applaudi tous ces faits, qui les ont soutenu, qui les ont justifié, qui appellent au civisme, au respect des institutions. Ce sont ceux qui avaient appelé à l’animalité qui demandent à ceux qu’ils avaient appelé d’être humains.
    Avant, on disait même du Sénégalais qu’il est trop passif. Et alors est arrivé le nouveau type de sénégalais, avec des ONG et associations financées par l’étranger, et la méthode du Feu et Sang est née.
    Mes parents poulars disent: « un’doo6e, cuudondirtaa naafde » (une communauté de pileuses ne peut vouloir se cacher les aisselles, les unes des autres). Si nous voulons construire une république, il faudra bien un jour se parler, il faudra abandonner la démagogie. Bien avant, la notion d’institution, l’Afrique avait construit une civilisation millénaire bâtie sur les mythes, c’est à dire des faux sacralisés. Ceux qui sont doués d’intelligence comprennent que même un roi Singe a droit à un respect obligatoire. Et c’est riche de cette vérité que depuis 2011, je dénonce cette très mauvaise stratégie de faire feu de tout bois pour arriver au pouvoir, de tout détruire avec espoir de le reconstruire quand on arrivera au pouvoir. Même s’ils ne l’avoueront pas, ils ont compris que c’est impossible.
    Toute personne soucieuse du devenir du Sénégal sait que la graine du mal est déjà semée. Toute personne soucieuse du Sénégal ne doit pas être assez partisan pour refuser de reconnaître que c’est cette spirale du mal qui gonfle que Macky Sall n’a pas cherché à freiner. Au contraire. En tout cas il est indéniable, qu’il a récompensé tous ceux qui sont les artisans et entretenant de cette spirale de haine. La plus grosse erreur est de croire qu’on y arrivera à bout en étouffant tous ceux qui ne sont pas d’accord, pour ne laisser que ceux qui le sont. J’ai rappelé que le Pharaon ne l’a pas réussi.

  5. les ètudiants de l’APR avaient dit tout haut qu’ils se ne laisseront pas faire par quiconque qui tenterait de pertuber la visite de leur prèsident à l’UCAD ils se croyaient forts et majoritaires avec leurs grandes gueules de tapettes
    Mamadou Thiam porte parole de Macky Sall a dit que le prèsident savait ce qui l’attendait à l’UCAD alors pourquoi est il parti ? Pour faire le guerrier et il croyait qu’avec des milliards en poche il pouvait corrompre tout le monde

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