De l’avis des juristes Ibrahima Sylla et Ndiaga Loum, le ndigueul (consigne de vote) , l’ethnicisme et les indécis sont les trois leviers sur lesquels, le candidat sortant Abdoulaye Wade compte s’appuyer pour gagner au second tour de la présidentielle…
Cependant à leurs yeux, Abdoulaye Wade n’aura pas les effets escomptés.
Concernant les indécis, Ibrahima Sylla estime que ces derniers ne feront pas la différence. « Ceux qui sont favorables au candidat sortant, ont déjà voté pour le premier tour. Je ne vois pas les indécis soutenir quelqu’un qui incarne le passif et l’actif du Sénégal », explique le docteur en sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Embouchant la même trompette, Ndiaga Loum considère également que le « Ndigueul » (consigne de vote) ne marchera pas non plus. Parce qu’explique le docteur science sociales à l’université Ottawa, « la question du Ndigueul est déjà réglée depuis 1998 » .
Et d’ajouter : « les Ndigueul ne viennent plus des chefs religieux mais de ceux qui sont à la périphérie. Ce qui n’a pas le même impact psychologique que lorsque cela vient de l’autorité religieuse centrale ». Allusion faite à la consigne de vote en faveur de Wade lancée par le guide des Thiantacounes Cheikh Béthio Thioune. Une consigne qui est sujette à contestation dans la capitale du mouridisme.
Sur un autre volet, les deux invités de l’émission « Remue-ménage » de la Radio Futurs Méfdias (RFM), ce dimanche 4 mars 2012, trouvent dangereux que le candidat des Fal 2012 ait agité la question de l’ethnicisme en soutenant que Macky a bénéficié d’un vote ethnique.
« C’est tellement petit d’argumenter autour du vote ethnique », assène Ndiaga Loum qui estime que même si le vote ethnique existe, c’est le capital personnel de Macky tout comme Idrissa Seck, Moustapha Niasse ont un capital régional.
Admettons comme le soutient Mr LOUM que le NDIGUEL autres consignes ne fonctionnent plus. Cela veut dire, en vertu du principe de parallélisme des formes, que les consignes des leaders de l’opposition ne le soient pas. Ce qui, par ricochet veut dire que WADE n’aura aucune difficulté à obtenir les 15% restants, puisqu’il n’ y a aucune certitude que les appels à voter Macky soient suivies d’effet. Personne ne peut rien prouver à ce niveau non plus. Cette thèse du non suivi des consignes et autres NDIGUEL affaiblit considérablement macky qui n’a que 26%.
Alors que dit on?
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L’élection de Wade ne dépend pas de la presse dont le soutien à l’opposition n’échappe pas aux populations ! Si c’était le cas, il n’ y aurait aucun doute que le Président Wade perdrait et aurait même perdu la présidentielle de 2007. Une majorité d’électeurs vous écoutent, vous lisent, en attendant de vous porter le coup de grâce en reléguant son challenger à une opposition qui lui fera traverser un désert implaquable aux côtés des ses amis du moment que sont Idrissa Seck, Bamba Dièye, et tous les autres jeunes avec qui il pourrait, un jour se disputer le pouvoir! Quand on se permet de commencer à penser à la composition d’un Gouvernement alors qu’on a que 26% à un premier tour d’une présidentielle, on risque de se mordre les doigts! Je suis sûr que les Sénégalais, dans leur grande majorité, permettront à WADE DE CONTINUER ENCORE dans la voie qui nous ménera vers l’émergence !
Permettez moi avant tout de saluer les invités Pr Ndiaga Loum et Ibrahima Sylla, l’éloquence et la pertinence étaient au service du contenu de vos interventions, vous avez prêché une convertie tout au long de l’émission. Cependant je suis complètement en phase avec le Pr LOUM sur son entrée en matière, c’est à dire sur la stratégie du candidat Macky. Macky doît être un génie politique ou bien il est très bien conseillé, ou bien, mieux qu’Idy, il a bien assimilé les leçons du père wade. Car le trait fondamental qui caractérise Macky Sall en politique, c’est une clairvoyance extraordinaire. Bouté hors du PDS, il crée son parti et s’attèle des décembre 2008 à la massifier. Macky réussira la prouesse d’avoir des structures de L’APR dans tous les département du pays. une seconde clairvoyance est d’avoir intégré la coalition Benno Siggil Sénégal, lors des élections locales de mars 2009, ce qui lui vaudra de mettre le main sur la mairie de Fatick et et consolider ainsi sa base politique. Macky réussira aussi à s’implanter à Touba bastion du mouridisme. Après ces élections, il reprend le terrain et installe les structures de son parti dans tous les communes et communautés rurales. Pragmatique, il décline la candidature unique et s’engage seul, commençant ainsi sa campagne électorale, dès 2010., tout en participant de plein pîed aux activités du M23. Quandon a suggéré les boycott, il s’en est démarqué, quand on a proposé le report , il s’en est démarqué. Il a aussi réuissi la prouesse d’attirer dans sa coalition de grands personnages politiques et morales comme Eva Marie Coll, ou l’imam Mbaye Niang,sans compter JP Dias qui garde une grosse dent contre Gorgui. On a vu le résultat. et maintenant, pour le second tour, le clairvoyant Macky endosse les conclusions des assises, une stratégie qui va le mener directement au Palais.