Awa Guèye : « Il y a fondamentalement rupture à l’Assemblée nationale »

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L’émission Grand Oral de la radio Rewmi FM recevait ce samedi matin la première vice-présidente de l’Assemblée nationale, Awa Guèye. Interrogée par Fatou Ngom Thiam et Mouhamadou Bâ, la responsable politique de l’Alliance pour la République (Apr) au niveau de Kaolack est revenue sur certains faits marquants de l’actualité nationale.

Parmi les sujets abordés par la vice-présidente de la Coordination des femmes de l’Apr, il y a l’actualité de l’Apr marquée par la rétrogradation d’Alioune Badara Cissé au rang de simple militant. Elle dit apprécier cette décision du chef de l’Etat « de la manière la plus simple possible », parce que, estime-t-elle « un parti est régi par un règlement intérieur et des statuts ; les statuts du parti se prononcent sur le comportement attendu de la part de tout militant, et donc, tout militant qui déroge à ce comportement-là doit recevoir les sanctions du parti. C’est ce qui s’est passé avec Alioune Badara Cissé qui, connaît bien le parti, il dit qu’il est le géniteur du parti, donc il a participé à l’élaboration de ses statuts. A partir de ce moment, il sait bien ce qui l’attend s’il se comporte d’une manière qui n’est pas attendue par le parti. Donc, à partir du moment où il adopte des positions qui sont contraires à celles du parti, un comportement pas attendu à l’intérieur du parti, c’est lui-même qui s’est appliqué ces sanctions. La sanction, c’est tout simplement de le suspendre au niveau des instances du parti, en attendant le comportement qu’il va avoir ». Elle ajoute qu’Aioune Badara Cissé « lui-même a reconnu que depuis un certain temps, il ne s’est pas présenté aux réunions du parti », avant d’affirmer que « la décision a été appréciée par l’ensemble du Comité exécutif national ».

Craint-elle la capacité de nuisance que constituerait ABC pour le parti au pouvoir ? Pas vraiment, puisqu’elle « ne peut pas dire qu’ABC est quelqu’un qui a une base locale. Voyons voir d’ici 2014, parce que j’ai entendu qu’il a déjà déclaré sa candidature pour la mairie de Saint-Louis. S’il parvient à gagner seul, on pourra dire qu’il a sa base naturelle au niveau de Saint-Louis, mais jusqu’à présent, l’expérience ne nous a pas montré qu’il a une base locale, une base naturelle ».

Sur sa probable candidature à la mairie de Kaolack lors des élections locales de 2014, elle dit « nous n’en sommes pas encore là. Nous sommes à un moment de massification de notre parti, on se bat pour que l’Apr soit le premier parti dans la région de Kaolack. Après ce travail, comme on est dans une coalition, on va essayer de discuter avec les gens qui sont dans cette coalition, dans la perspective d’aller ensemble à ces élections. Si ces discussions aboutissent, tant mieux. Ensemble, on va faire les listes, ensemble on va choisir le candidat. Après, si on gagne, on va choisir, ensemble le maire. Donc Madame Awa Guèye n’est pas, pour le moment, dans une dynamique de candidature. Moi, je suis dans une dynamique d’avoir une liste gagnante, il faut d’abord cette liste gagnante. Si ma liste parvient à gagner, on pourra parler de candidature à la mairie. Dans le cas où il n’y aurait pas de consensus au sein de la coalition Benno Bokk Yakaar, l’Apr a déjà bien travaillé pour pouvoir aller seule aux élections ».

Abordant la 12ème législature, la première vice-présidente de l’Assemblée ne partage pas l’avis de ceux qui pensent que la rupture chantée urbi et orbi n’est qu’un vain mot au niveau de la représentation nationale. Elle affirme, avec assurance, qu’il y a « fondamentalement rupture » au sein de l’hémicycle et, ce, sur « beaucoup de plans ». Selon elle, « il y a une révolution qui se prépare au niveau de l’Assemblée nationale. Cette révolution, c’est le système de traduction simultanée », avant de poursuivre, « depuis que l’Assemblée nationale existe au Sénégal, on a tout temps connu des problèmes de langue ; des gens qui parlent dans leur langue maternelle et qui, souvent, ne sont pas compris par les ministres qui doivent recevoir leurs doléances. Aujourd’hui, avec cette 12ème législature, on a trouvé une solution à ce problème et, bientôt le système d’interprétation simultanée va fonctionner. Ça, c’est une rupture capitale. L’autre rupture, c’est que dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il est dit que l’Assemblée doit recevoir une fois par mois les ministres pour échanger avec eux sur certains sujets. Autre rupture, au niveau même des travaux à l’Assemblée nationale, on est parvenu à régler la question des absences. Les députés sont présents lors des plénières, lors des réunions de commissions. Il faut également saluer une autre rupture : la commission communication qui fonctionne et qui fait convenablement son travail. Vous l’avez vu récemment, les travaux des députés, au niveau des commissions, ont été diffusés dans la presse. Ce qui permet aux populations de savoir que les députés ne passent pas leur temps à dormir, ils travaillent, même les week-ends, de 9h à 23h. Ce sont des actes qu’il faut saluer ».

Enfin, revenant sur ses relations avec Marième Badiane, présidente du mouvement des femmes de l’Apr, Madame Guèye exprime son étonnement et avoue ne pas savoir « quoi répondre » sur les rumeurs de tensions entre les deux responsables puisque considérant Marième Badiane comme « une sœur » et qu’il « n’ y a pas du tout de problème » entre elles. Avant d’ajouter, « Madame la vice-présidente n’a de problème avec personne à l’Apr, moi, je travaille pour mon parti, pour soutenir le président du parti ; donc toute action qui va dans ce sens, je la soutiens, toute action qui va dans le sens contraire, je la combats ».

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