Awa Ndiaye dénonce les ‘’rapports inégaux’’ à la base des violences contre les femmes

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La violence contre les femmes est sous-tendue par des rapports inégaux de genre au sein des familles et dans la société, a affirmé, mercredi à Dakar, le ministre du Genre et des Relations avec les Associations féminines africaines et étrangères, Awa Ndiaye.

‘’Coups et blessures, viols, attouchements sexuels sont les formes les plus communes’’, a-t-elle rappelé à l’occasion du lancement au CICES de la 4-ème édition du Festival de films sénégalais sur les violences basées sur le genre (VBG).

Initié en 2006 par le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA), ce festival permet d’exposer publiquement ce problème alarmant, de mieux faire comprendre les questions de VBG aux populations et d’attirer l’attention de l’opinion publique sur la souffrance des victimes.

Selon ses initiateurs, ce festival de 5 jours, qui se déroule à Dakar et dans les régions, offre un cadre d’échanges et de discussions permettant de rassembler toutes les parties prenantes pour échanger sur les VBG et y apporter des solutions.

Pour ce festival, 3 films sur les VBG ont été primés. Le premier prix est allé à Mbaye Maniang Diagne avec ’’Amina’’, un film de 33 minutes. Les deux autres lauréats sont respectivement Adam Sy avec ‘’Chez nous aussi’’ et Ahmet Saloum Seck avec ‘’Ndobine’’.

Awa Ndiaye a souligné que les VBG peuvent prendre les formes les plus insidieuses, tels que le harcèlement, la violence psychologique ou encore économique.

‘’Les femmes sont, en effet, nombreuses à être victimes d’attouchements sexuels, de tentatives ou de viols, suivis bien souvent, de grossesses non désirées et d’avortements clandestins’’, a relevé le ministre chargé des questions de Genre.

Les violences basées sur le genre sont multiformes et sont de prévalence différenciée selon le sexe, l’âge, la localité et le type de violences, a-t-elle précisé. ‘’Cependant, les femmes sont particulièrement affectées par les actes de grande cruauté, entrainant de ce fait, les conséquences les plus dévastatrices’’, a-t-elle signalé.

Elle ajoute : ‘’La réalité est donc alarmante. Les médias ne cessent de rappeler quotidiennement que les VBG sont bien présentes chez nous et qu’il est urgent de lutter contre ce phénomène qui grandit dans notre société.’’

C’est pourquoi elle a souhaité que ce festival soit un déclic qui aide toutes les victimes de violence, à s’exprimer et à refuser l’inacceptable, soulignant que l’Etat, à travers ses services spécialisés, est là pour les écouter, les accompagner et les protéger.

Aussi, elle a invité les collectivités locales qui vont accueillir le Festival à l’intérieur du pays, à agir avec les acteurs engagés dans ce combat pour aider à arrêter la violence. ‘’Qui sait et se tait, est complice’’, a-t-elle fait remarquer.

Aussi, le ministre du Genre et des Relations avec les Associations féminines africaines et étrangères a-t-elle lancé un cri du cœur pour dire : ‘’Ensemble, dénonçons les violences basées sur le genre, pour le respect de la dignité humaine.’’
aps.sn

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