BAISSE DES PRIX, SOULEVEMENTS EN TUNISIE ET EN EGYPTE… Les vérités de Mame Goor Jazaaka

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En marge de la cérémonie de célébration des 50 ans d’existence de l’école Notre Dame de Lourdes, Mame Goor Jazaaka a braqué ses projecteurs sur la situation nationale, pour un diagnostic sans complaisance. Déplorant le comportement des commerçants véreux, il estime que l’Etat est assez fort pour contrôler l’économie, sans négocier avec ces acteurs qui doivent faire acte de civisme. Sur le plan politique, Mame Goor Jazaaka prône une large concertation entre acteurs politiques pour éviter les syndromes de la Tunisie et de l’Egypte, et maintenir la paix et la concorde au Sénégal.  « Il ne faut pas se voiler la face, les populations sont fatiguées »  Mame Goor Jazaaka n’a pas porté de gants, en marge de la cérémonie de célébration des 50 ans d’existence de l’école Notre Dame de Lourdes, pour dénoncer la cherté de la vie et la crise énergétique. « Il faut le reconnaître, la vie est très chère au Sénégal. Les populations sont très fatiguées. Nous notons beaucoup de coupures d’électricité dans le pays et beaucoup de contestation des populations. L’insécurité règne presque dans toutes les régions. Chaque jour avec son lot d’agressions, de viols, de meurtres…. Les autorités doivent trouver des mesures pour amoindrir les conséquences désastreuses à tous les niveaux », affirme Mame Goor, tout en saluant cependant les efforts fournis par les autorités pour diminuer les prix de certaines denrées de consommation courante. Il en a profité pour interpeller le chef de l’Etat à continuer dans cette lancée, la seule voie qui puisse sortir le Sénégal de l’ornière. « Le Président doit diminuer davantage les prix, et surtout lutter contre les coupures intempestives du courant », dit-il.  L’Etat a suffisamment de moyens pour traquer les commerçants véreux  S’agissant du comportement de certains commerçants qui refusent de diminuer les prix, malgré les mesures prises par les autorités, Mame Gor condamne vigoureusement ces actes orchestrés par des vendeurs véreux. « Je pense très sincèrement que les commerçants doivent au moins soutenir les actions des autorités. Si les prix sont augmentés, ils n’attendent pas la fin de leurs stocks pour l’application des nouveaux prix. Alors, pourquoi refusent-ils de diminuer quand l’Etat annonce une baisse ? C’est contradictoire. Je trouve ça malhonnête », rage le natif de Rufisque, qui rappelle qu’« aucun commerçant ne peut lutter contre l’Etat ». Selon lui, l’Etat a beaucoup de moyens pour contrôler et arrêter les « brigands ». Et de poursuivre : « pourtant, ce sont ces commerçants qui dénoncent chaque jour les coupures de courant et qui parlent de perte. Le président de la République diminue, ils refusent d’obtempérer. Qu’est-ce que cela veut dire ? », se demande-t-il.   Interrogé sur les révolutions populaires qui se sont produites en Tunisie et en Egypte, il soutient que le Sénégal est un pays démocratique. « Notre pays a sa propre réalité. Les citoyens ont des guides religieux. Me Abdoulaye Wade a été élu comme Président, mais les guides spirituels jouent un rôle important en calmant toujours les ardeurs des populations. S’il y avait un soulèvement, l’appel d’un marabout pourrait décanter la situation. Et puis, sur le plan de la démocratie, le Sénégal a une avance sur les autres pays d’Afrique », analyse-t-il.  L’interdiction des tenues indécentes est une bonne chose  Diazaka d’indiquer : « la meilleure arme, c’est la carte d’électeur qui permettra d’élire ou de démettre un président de la République. Nous n’avons pas besoin de nous chamailler pour choisir un leader », indique-t-il.   Abordant la question relative aux danses obscènes, il condamne certaines attitudes et salue le courage de Me Wade d’interdire ces actes. Et de souligner qu’un « pays doit avoir un leader. Les citoyens doivent respecter les normes et les directives inhérentes au bon fonctionnement de la cité. Personne n’a le droit de les transgresser. La télévision est un support important. Elle doit participer à l’éducation, surtout des jeunes. Dans mes clips, les danseurs s’habillent d’une manière correcte. Nous ne voulons pas qu’on ternisse l’image de notre nation. Il faut bannir les tenues indécentes ».  Gallaye SÈNE

lasquotidien.info

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