L’insécurité continue de gagner du terrain dans le département de Bakel (région de Tamba). Dans la nuit du mercredi au jeudi dernier, une bande armée de quatre brigands avait nuitamment attaqué la station d’essence de la commune de Kidira et ouvert le feu sur le pompiste Talla Diaw, atteint au dos. Alors que cette inquiétante affaire est encore pendante dans les esprits, une autre attaque quasi-similaire est signée dans la commune de Ballou (département de Bakel), dans la nuit du dimanche 30 avril dernier. Des témoignages recueillis dans cette énième attaque, des individus armés de Kalachnikov et encagoulés ont débarqué vers 21 heures dans la localité, à bord d’un véhicule 4X4. A ce moment précis, à la faveur de la forte canicule qui prévaut dans la zone, plusieurs noctambules pavanaient à la recherche d’un peu de fraicheur. C’est alors que les malfaiteurs se sont dirigés, sans détour, vers une boutique tenue par un commerçant maure. Sur les lieux, faute de résistance, les malfrats ont pillé le commerce et emporté un butin fort de 1 700 000 FCfa. Après coups, les assaillants ont ouvert le feu et atteint mortellement le jeune Bécaye Sakho (20 ans). La victime se trouvait sur la terrasse du magasin du commerçant maure. Les malfaiteurs ont été également atteint par balles, quatre autres personnes évacuées à l’hôpital. Un agent du Crédit mutuel, également pris pour cible par les malfrats, a sauvé sa tête en escaladant le mur de clôture de son domicile pour se réfugier à la gendarmerie.
Après leur forfait, les bandits ont battu en retraite en direction de la frontière malienne. Une énième attaque qui a fini de plonger les populations dans une profonde psychose. Certains en ont profité pour attirer l’attention des autorités sur la particularité de ces attaques, dont les assaillants parlent des dialectes étrangères et se retirent toujours vers la frontière malienne. Ce, pour demander un renforcement des moyens de sécurité, ainsi que la tenue de patrouilles régulières.
Source: L’Observateur
