BBY: Les fissures deviennent des fractures   Par Abdoulaye Ndao

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Macky Sall fut en mars 2012, le président le mieux élu de l’histoire politique du Sénégal. Une élection qui a été, de par la beauté et la rigueur du scrutin, revendiquée par beaucoup de parties disparates. Sous la bannière BBY, l’attelage hétéroclite qui franchira la ligne d’arrivée, n’était rayonnant que sous le couvert de leur candidat.  Le président élu accepta, je le pense, par pudeur de reconnaitre la valeur de toutes  les composantes de la coalition et décida d’impliquer tout le monde dans la gestion du pays. Ses différents gouvernements constitués plus tard seront le reflet de ce cosmopolitisme ambiant.

Malgré le fait que ce gigantesque ot pourrion voulait fabriquer leur candidat Macky Sall. potpourri politique qu’on venait de mettre en place  n’avait pas la finesse linéaire ou logique d’une structure qui devrait perdurer, à l’heure de gouverner, le président de la république mit de cote les considérations partisanes comme quoi, son slogan fétiche LA PATRIE AVANT LE PARTI était devenu une réalité. Les sénégalais de tous bords, malgré les doutes émis quant à la loyauté de ces dinosaures politiques qui l’accompagnaient, apprécièrent les valeurs morales de ce jeune président qui venait par ce simple geste enseigner au monde politique en général et à ses alliées en particulier  des valeurs,  hélas longtemps  oubliées dans cette arène. La coalition qui venait de naitre, était dans son essence, novatrice en termes de cohabitation, mais sa survie avait été, dès le départ  questionnée par les militants avertis de la chose politique.

Les premières fractures s’annoncèrent très tôt avec le départ d’Idrissa Seck qui somme toute n’était que la première salve d’une guerre future inéluctable.

Dois-je dire que mon propos n’est dicté que par une analyse froide des agissements plus que suspicieux de nos « alliés ».

  1. La solidarité: L’énigme de BBY.

 

Le parti socialiste est l’une des formations politiques les mieux structurées de notre pays.  Il a été, de par son ancienneté,  le parti le plus discipliné avec une communication  qui comme une horloge était contrôlée par son bureau politique. Depuis maintenant 20 ans ce parti est piloté, à l’exception de quelques dissidences vite étouffées, par Ousmane Tanor Dieng qui règne presque en maitre absolu.  Il est alors normal que les errements constatés récemment à propos de leur compagnonnage avec le président Macky Sall lui soient imputables. Les deux pôles de communication émanant de ce parti peuvent être symbolisés par deux personnalités qui sont maitre Aissata Tall Sall et Abdoulaye Wilane. Quand l’une a le mérite d’être claire dans le contenu de son message, l’autre qui est plus proche de son chef, est aussi vaporeux qu’ambigu. Pour les novices, cette dichotomie peut sembler une discordance dans l’approche des dirigeants du parti socialiste. Que ceux-là se détrompent.  Cette posture n’est que sécuritaire pour s’assurer d’une présence significative quelignificative quelque soit le schema presentee pour les prochaines elections.iees par maitre Aissata Tall et Abdoulaye Wilane.  que soit le schéma présenté pour les prochaines élections. Si tel n’est pas le cas, pourquoi, Mr. Tanor Dieng maintient-il un flou plus qu’absolu sur les  intentions réelles du parti socialiste pour l’échéance 2017(ou 2019) ? Pourquoi, ne se prononcerait il pas sur les dérapages ambitieux de quelques-uns de ses lieutenants ? Khalifa Sall et  Maitre Aissata Tall Sall sont à mon avis les cobayes qui testent la belligérance ouvertement alors qu’Abdoulaye Wilane se charge de balancer les ballons de sonde. Si ma théorie est erronée, Tanor doit le prouver. Sa posture timide d’aujourd’hui est loin de celle agressive qu’il avait adoptée lorsqu’attaqué par Malick Noel Seck, il alla en croisade contre lui jusqu’à son exclusion du parti. C’est vous dire combien ces tergiversations peuvent et doivent être arrêtées.

J’ai d’ailleurs écouté  avec intérêt toutes les interventions des dirigeants socialistes dans les medias pour essayer de formater leur ligne directrice à partir du flou qu’ils nous servent dans leur discours. C’est vous dire ma frustration quand j’ai suivi Abdoulaye Wilane (je n’aime pas ses initiaux) dire au journaliste Ndour du GFM, de façon voilée, que ceux qui demandent au parti socialiste de clairement se positionner et  décliner son ambition dans la coalition BBY devrait se taire. Il dit (toujours de façon voilée) qu’ils se décideront le moment venu. Le moment venu ? Lisez cette interrogation comme une prière de voir le président affaibli suffisamment pour laisser un vide dans lequel il, (le parti socialiste) pourrait s’engouffrer. Que dieu nous garde de cette alternative malheureuse.

Le grand problème de l’APR et de la coalition Macky 2012 est à présent de clairement identifier comme dirait mon ancien professeur : « Qui est qui et qui sera qui ». Le président  de la république a voulu avoir une démarche conciliatrice et impliquer toutes les parties dans ses gouvernements. Mais force est de reconnaitre que certains d’entre eux ont manifesté une solidarité parcellaire en se démarquant complètement des sujets brulants. L’un des derniers exemples a été la posture  ahurissante de l’AFP dans le dossier Arcelor Métal. Ils ont de façon sournoise pointé un doigt accusateur en direction du camarade Alioune Sall quand bien même qu’ils savaient que cette affaire était faussement concoctée par Abdoulaye Wade pour dérailler la progression  du président de la république et déplacer l’attention des sénégalais vers des horizons plus lugubres.

Disons clairement que tout parti politique légalement constitué a le droit de briguer le suffrage des sénégalais. Le problème sera pour ces membres de la coalition qui seront dissidents de vouloir justifier aux sénégalais leur double posture d’actionnaire et de critique du gouvernement du président. La tâche sera ardue et cette duplicité  politique ne sera plus tolérée. En tant que membre de l’APR, je supplie le président d’exiger de ses allies  une ligne de conduite claire et sans ambiguïtés pour les trois prochaines années.   Qu’ils affirment leur appartenance a la coalition BBY et taisent leur ambitions ou en sortent pour battre campagne. Cette exigence que je viens de décliner n’est pas seulement ma vision mais aussi celle de beaucoup de mes camarades de parti et des sénégalais.

  1. Le temps de rallier les troupes

Ce tableau politique que je viens de peindre est certes pittoresque, mais, je le pense, reflète la réalité du moment. Notre président semble être un président isolé avec comme tendon d’Achille d’une part un entourage composé d’une horde de loups politiques qui guettent ses chancellements et de l’autre, de mauvais  communicants  qui, même s’ils sont talentueux manquent ou bien de crédibilité ou de volonté réelle de le protéger.  Leur silence suspicieux dans les murs du palais continue d’offusquer les sympathisants du président.   Ayons le courage de le dire, certaines personnes autour du président sont hautement radioactives. Leur soustraction ne saurait être  qu’une addition pour notre président.

Depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, le président Macky Sall a été, celui qui a été le plus  prolifique en termes de réalisations. Qui d’autre a autant accompli en deux ans de magistrature sur le plan social, économique  ou diplomatique ? C’est vous dire la frustration des sénégalais en général et des militants de l’APR en particulier qui devant le mutisme des collaborateurs du président semblent assister à un sabotage  ourdi de l’intérieur.

C’est avec force que j’en appelle aux militants du parti  de faire bloc autour de notre leader et de se préparer à combattre nos adversaires politiques qu’ils soient déclarés ou non. Aux camarades dissidents ou dormants qui ont mis un frein à  leurs activités politiques pour des raisons que j’ignore et refuse de débattre, je leur demande de reprendre leurs activités politiques au sein du parti. Il y va de l’intérêt du pays. Les divergences politiques ou de point de vues peuvent exister entre Mbaye Ndiaye, Maitre Alioune Badara Cisse, Mimi Toure, Mahmout Saleh, Moustapha Diakhate, Cisse Lo, les leaders de Macky 2012 etc…mais ces hommes, femmes ou entités politiques que je viens de citer ont été et doivent rester le noyau dur autour du président. Ils comprennent les idéaux qui sous-tendent le programme de développement économique et social que le président ambitionne pour le Sénégal. Ils sont actionnaires dans sa mise en place et en seront forcément comptables. Telle n’est pas l’attitude de nos camarades circonstanciels qui peuvent se dissocier de notre programme si le vent leur est favorable. S’ils nous trahissent au mauvais moment, que personne ne vienne nous dire qu’il est surpris car les signes annonciateurs sont à présent visibles.

Je dois avouer d’ailleurs que mon propos n’est pas émis par peur mais simplement par devoir d’alerte. La gent politique de notre pays est un peu en retard dans sa compréhension de la structuration socio-politique de l’électorat sénégalais. Les formules utilisées de par le passé s’articulaient autour de partis politiques qui dictaient la direction du vote. A présent, Cette population a un niveau d’éveil politique qui dépasse largement celui de beaucoup de nos leaders. Lors des dernières élections, une agence étrangère qui supervisait les opérations, estimait que 60% des votants n’avaient pas de lien continu avec un parti politique. Deux facteurs ont été déterminants pour faire chuter l’ancien président : La valeur intrinsèque du candidat Macky Sall et le reniement de la solution Abdoulaye Wade qui voulait briguer le mandat de trop. C’est alors dire qu’à présent le parti politique est une plateforme qui permet de décliner une orientation, vulgariser un programme, Communiquer efficacement des réalisations. Fini alors le folklore politique. Le citoyen individuel, dans cette architecture est souverain et libre dans ses choix. En mars 2012, ils n’ont pas voté pour une coalition mais pour le candidat Macky Sall. En 2017(ou 2019), ils voteront à nouveau pour lui parce qu’il est en train de travailler durement et honnêtement pour le peuple sénégalais ; pour la réalisation de ce projet de société qui fera du Sénégal un pays émergent et` prospère.

SENEGAL CA KANAAM

Abdoulaye Ndao

DSE USA

9 Commentaires

  1. Les têtes pensantes de l’APR et la presse des 100 ont révélé, par mégarde, ce qui fait la terreur de Macky. Il est clair maintenant que pour Macky, c’est une obligation vitale que tout ce qui avait été Benno, renonce à toute liberté pour lui cirer les chaussures. Ce que Macky redoute le plus, aujourd’hui, c’est qu’il se retrouve à faire face à l’opposition avec un seul membre de Benno en moins. Il y a deux éléments qui permettent de comprendre que le pouvoir ne peut plus cacher cette terreur qui l’empêche de fermer l’œil:
    – La hargne avec laquelle ils ont voulu ré-enfoncer dans la gorge du PS le mot « candidat » qu’il a osé prononcer. C’est un signe qui ne trompe pas. Macky a beau jouer de finesse politique en appelant Tanor pour désavouer Saleh, pour être logique avec lui même, il devait ré-appeler Tanor pour désavouer Mimi Touré, et ré-appeler encore pour désavouer Macky 2012. Mais les sénégalais ont maintenant compris, c’est une marque de fabrique APR, la stratégie des fameux débatteurs de Mimi Touré. Il leur suffit de détecter ce qu’ils croient être une menace contre les intérêts de l’APR pour que des dizaines de ministres, centaines de journalistes, des contributeurs, des politologues du dimanche inondent les médias pour un battage d’enfer. La méthode APR devient une agression pour imposer une opinion.
    – Nous sommes seulement à deux ans (21 mois) de règne de Macky, et pourtant il a fini d’installer la campagne pour les élections de 2017. Même pas la mi-mandat, Macky veut faire jurer sur le Coran à ses alliés qu’ils n’auront aucun rêve. Comme un enfant que sa maman doit mener chez le dentiste, et qui depuis la veille, veut être rassuré que cela ne fera pas mal, Macky a peur et veux être rassuré par ses alliés. Mais cette demande d’assurance se fait agressive.

  2. je suis d’accord avec toi n’daw sauf sur le cas idrissa SECK, qui à mon avis était le seul leader honnete de BBY
    IDY a dit tres tôt que( KHAMOUMA BENNE AND BOU WEY TEE LALE WOULE SI DEUG)si nous nous concertons et accordons nos violons,je suis prêt à etre le directeur de campagne du candidat maky sall EN 2017,mais les responsables de l’apr ont fait de leur sport favori le débauchage de membres de REWMI;particuliertement à thies et ceci dès les premières heures la réalternance,le president est même allé jusqu’à recevoir au palais,et à grandes pompes des transhumants de REWMI au courant de l’année 2012,c’est vous dire combien cette coalition est basée sur de la malhonnetetée

  3. Cher Deug
    je connais bien Laye. il n’a jamais arrete ses activites. Au contraire, il refuse de se morfondre dans la mediocrite que vous faites regner dans l’APR USA. Pour certains d’entre vous c’est cette mediocrite que vous entretenez est la matrice qui nourrit vos ambitions perverses.

  4. Modou et parti Socialiste, Vous avez raison. J’ai lu sur ce meme forum son article intitule: « Abdoulaye Wade un opposant particulier » qui etait aussi tres pertinent. je vous conseille de le rechercher et de le lire

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