Ben Arfa, le disciple de Nietzsche et Socrate

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Hatem Ben Arfa n’est pas encore sûr de participer à l’Euro 2016, chez lui en France, mais peu importe: s’il ne fait pas partie des 22, il pourra toujours se replonger dans la lecture de Nietzsche et de Socrate…

L’interview de l’international français Hatem Ben Arfa par le quotidien sportif italien La Gazzetta dello Sport en a étonné plus d’un hier. En effet, les entretiens du genre se caractérisent généralement par leurs platitudes et un sentiment global d’obligation contractuelle. Du coup, entendre un joueur mentionner, parmi ses références, le philosophe allemand Friedrich Nietzsche, Socrate, père de la philosophie politique, ou, dans une moindre mesure, « Le Parrain » de Francis Ford Coppola, c’est assez… inattendu.

Références
On sent que l’ex-enfant terrible du foot français cherche à relever le niveau des débats. La discussion interpelle à plus d’un titre, notamment quand le joueur cite parmi ses modèles… Omar Sivori. Certes, le mythique joueur italo-argentin de la Juventus, Ballon d’Or 1961, fait partie des meilleurs joueurs de l’histoire mais il demeure relativement peu connu des jeunes générations et rares sont ceux qui l’ont vu à l’oeuvre en images.

Nietzsche, Socrate, Oscar Wilde…
Quand Hatem Ben Arfa déclare « ne pas se considérer comme un modèle » mais « essayer au moins d’être sincère », son interlocuteur ose l’impertinence: « Même quand vous prétendez lire Nietzsche et (Oscar) Wilde? ». « Bien sûr », répond-il, parce que ces auteurs ouvrent l’esprit et offrent de nouvelles pistes de réflexion », précise-t-il. « Imaginer un footballeur lire de la philosophie ou de la poésie peut faire sourire, j’en suis conscient, mais quand j’étais au fond du trou, la lecture de Nietzsche et la pensée de Socrate m’ont donné la force de me relever », ajoute-t-il avant de confier collecter les livres abandonnés dans les bars, les restaurants et les aéroports ou se cultiver sur Internet « comme tout le monde ».

Retour à son meilleur niveau
Après une jeunesse prometteuse et une réputation de « nouveau Zidane » trop lourde à porter, Hatem Ben Arfa a connu quelques années de galère: mésentente avec ses entraîneurs, indésirable en équipe de France et, pour couronner le tout, une année sabbatique forcée, sans contrat. Finalement de retour à son meilleur niveau à l’OGC Nice en Ligue 1 (17 buts) à 29 ans, l’ex-enfant prodige peut à nouveau espérer revêtir le maillot tricolore. Au pire, il replongera dans ses livres de philosophie…

7sur7.be

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