Ben Laden, fils de bonne famille devenu chef du jihad mondial

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Il était l’homme le plus recherché du monde depuis 10 ans. Oussama ben Laden, chef de la nébuleuse terroriste Al-Qaïda, est connu comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001. Qui n’a pas en tête ces vidéos du révolutionnaire caché dans les grottes du sud afghan, ou s’essayant à la kalachnikov dans ses camps d’entraînement ? Pourtant, rien ne prédisposait ce fils d’une riche famille saoudienne à devenir le grand inspirateur du jihad mondial anti-occidental.

L’homme tué dimanche par l’armée américaine avait d’ailleurs connu d’autres vies avant de se radicaliser, se forgeant notamment un destin de financier islamiste et de combattant antisoviétique en Afghanistan.

Un jeune homme pieux, une famille riche, un destin dans les affaires

Douzième enfant du magnat du bâtiment Mohammed Ben Laden, immigré yéménite devenu richissime,
Oussama ben Laden, né à Ryad en 1957 (la date exacte n’est pas confirmée), étudie le génie civil et le commerce à la prestigieuse université King Abdul Aziz de Djeddah, au sein de laquelle il se lie dès 1973 à des groupes islamistes. Ses amis de l’époque décrivent un jeune homme pieux, réservé, assidu dans l’étude des textes principaux du wahabisme, forme rigoriste de l’islam sunnite en vigueur dans son pays.

Financier de la guérilla antisoviétique en Afghanistan

Son parcours semble alors tout tracé: intégrer le groupe familial et ses multiples filiales. Mais après l’invasion de l’Afghanistan par les troupes de Moscou en 1979, il répond à l’appel du jihad, extrêmement populaire en Arabie Saoudite et dans tous les pays du Golfe à cette époque. Avec la bénédiction des autorités saoudiennes, il entreprend d’organiser le soutien logistique aux moudjahidines afghans. Il sillonne la péninsule arabique pour y lever des fonds et s’installe à Peshawar, base arrière au Pakistan de la guérilla antisoviétique, où il rencontre celui qui deviendra son mentor, le palestinien Abdullah Azzam, l’un des principaux organisateurs de la résistance antisoviétique.

Fondateur de «la base» Al-Qaïda

Les volontaires, arabes pour la plupart, affluent. Ben Laden les accueille, les encadre, et élabore pour cela une base de données qui se transformera au fil des ans en une organisation, Al-Qaïda (« la base »). Il lutte contre les Soviétiques (bien que très rarement les armes à la main) avec l’aide indirecte de la CIA, qui fait transiter ses subsides par l’intermédiaire des services secrets pakistanais. Après la déroute russe, en 1989, il rentre en héros dans son pays, où il multiplie les conférences, dans les mosquées et les écoles, sur les succès du jihad.

Ben Laden l’anti-américain

Ses liens avec les Etats-Unis ainsi qu’avec son propre pays se tendent lors de la guerre du Golfe. La famille royale saoudienne refuse en effet de faire appel à sa légion islamiste pour bouter l’Irak hors de la péninsule. La présence de l’armée américaine sur le sol sacré de son pays est une souillure pour Ben Laden. Devenu opposant, Ryad lui retire son passeport en 1992, puis sa nationalité en 1994, après la publication de « fatwas » dénonçant les Etats-Unis et la famille royale saoudienne.

L’ennemi public numéro 1

Il s’installe au Soudan mais Karthoum, soumis à des pressions internationales, lui demande de partir en 1996. Il refait surface avec hommes, armes et bagages en Afghanistan, d’où il lance de nouveaux appels anti-américains, de plus en plus radicaux, juste avant la prise du pouvoir à Kaboul par les talibans. Il y met en place des camps d’entraînement terroristes qui attirent des milliers d’hommes venus du monde musulman et planifie une série d’attaques meurtrières. En 1998, il lance des véhicules piègés sur les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya (224 morts). Trois ans plus tard, il lance deux avions dans les tours du World Trade Center à New York et un sur le Pentagone. Et devient l’ennemi public numéro 1 des Etats-Unis.

 

LeParisien.fr 

 

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