Des billets d’avion non remboursés, des primes de la Francophonie et de l’Afrobasket toujours impayées par le ministère des Sports, ce sont des Lionnes amères et dépitées qui ont quitté hier le Palais sans solutions à leurs problèmes, sans les sous. Par W. DIALLO et H. DIANDY
L’ambiance joyeuse qui a prévalu hier à la salle des banquets du Palais où se tenait la cérémonie de réception, est loin de refléter la galère que vivent les Lionnes du basket. Mis à part la promesse de logement faite par le président de la République, les championnes d’Afrique, curieusement, vivent une vraie galère depuis leur sacre à Madagascar. C’est donc la tête basse qu’elles ont quitté le Palais pour n’avoir pas eu de réponses par rapport à certains engagements et promesses non tenus. Du coup certaines n’ont pas hésité à se lâcher après avoir tourné le dos au Palais où elles ont été gavées de promesses par le maître du lieu. D’abord concernant les moyens mis pour être présentes au rendez-vous. « On a payé de notre poche nos billets aller-retour pour être à Dakar. Et quand on demande qu’on nous rembourse, ce qui a été convenu, la Présidence fait le sourd. Nous osons croire que le chef de l’Etat n’est pas au courant. Car il était convenu que la Présidence prenne en charge tous les éléments liés à cette réception », s’insurge l’une d’elles.
LES 10 MILLIONS DE TANDIAN. DU BLUFF ?
Occasion pour les Lionnes, qui ne sont pas au bout de leur peine, de reposer sur la table les histoires de primes : « Le ministère des Sports reste toujours nous devoir à chacune 1,2 million de francs Cfa, représentant nos primes de la Francophonie (500 000 de francs) et de l’Afrobasket (700 000 de francs). Depuis deux mois n’est rien fait. Vous pensez que c’est normal ! », peste l’une des championnes d’Afrique, qui révèle les 2 millions offerts par la Fondation Abdou Diouf Sport Vertu samedi dernier, et que la Fédé de basket garde toujours par-devers elle. Et ce ne sont pas les 10 millions promis devant le président de la République par l’imprimeur Baba Tandian qui vont venir régler leur problème. Là aussi c’est la déception si l’on en juge les propos de nos interlocutrices, qui révèlent avoir contacté l’imprimeur. Et comme réponse : ce dernier a déclaré souhaiter « défalquer les 10 millions sur l’ardoise que lui doit l’Etat ». En définitive, le déplacement au Palais de la bande à Awa Guèye a plus accouché de déception que de bonnes surprises. En attendant sûrement la… « réception nationale » promise par Wade.
lequotidien.sn
