Burkina Faso: succès pour une présidentielle longtemps attendue

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Au Burkina Faso, la population votait ce dimanche pour désigner son nouveau président un an après la chute de Blaise Compaoré, arrivé par un coup d’Etat à la tête du pays qu’il a dirigé 27 ans. Ce scrutin, couplé à des législatives, doit permettre de tourner la page de la transition, mise en place après l’insurrection populaire d’octobre 2014. Et cette journée de vote s’est déroulée dans le calme.

L’image que l’on conserve de cette journée de vote, c’est celle des banderoles frappées du signe de la Commission nationale électorale (Céni) que les personnels ont déployées fièrement devant chacun des 18 000 bureaux de vote au même moment ce dimanche matin, un peu avant six heures.

Tout un pays levait en quelque sorte l’étendard de ces premières élections libres depuis 1978, comme l’a rappelé le président Kafando. Et la phrase que l’on gardera en tête est celle de ce même président qui estime que cette journée est une « victoire pour la transition et pour le peuple burkinabè ».

Le président, tout comme celui du Parlement de transition Chérif Sy, ainsi que le Premier ministre Isaac Zida ont semblé soulagés de voir enfin les Burkinabè pouvoir se rendre aux urnes. La transition a été un moment clé de l’histoire du pays, mais surtout un moment périlleux avec cette tentative de putsch du général Diendéré en septembre dernier.

Quelques incidents en marge du scrutin

Globalement, le scrutin s’est bien déroulé dans l’ensemble du pays. Près de 86% des bureaux de vote ont ouvert dès 6h15, selon la CODEL, la société civile qui avait déployé 6 000 observateurs dans l’ensemble du pays. La CODEL a relevé une cinquantaine d’incidents majeurs qu’elle a d’ailleurs signalés à la Commission électorale.

Parmi ces incidents, il y a ces bureaux de vote qui ont ouvert avec beaucoup de retard. Dans le quartier Yamtenga, à la mi-journée, dans l’une des écoles, les électeurs arrivés dès six heures ce matin ont dû patienter jusqu’à 15 heures pour voir les personnels de la Céni finir par apporter les urnes et les bulletins. On a frôlé l’émeute et il a fallu que le ministre de la Sécurité en personne se déplace pour calmer les quelque 800 électeurs concernés par ce retard.

Ces quelques couacs ne remettent en tous les cas pas en cause la bonne impression jusqu’ici du scrutin.
rfi.fr

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