Burkina – Pour Kafando, pas d’amnistie: La traque se poursuit

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XALIMA NEWS – Kafando président de transition burkinabé parle de l’actualité de son pays. De Diendéré, il explique qu' »il a été transféré à la gendarmerie nationale de Ouagadougou. Il est en sécurité et dans de bonnes conditions (…) nous n’attendons plus, justement, que le moment venu pour qu’il réponde devant la justice ». Et vous savez quoi ? C’est Macky Sall qui sera plus furax encore quand il lira que Kafando a décidé de piétiner un des points de l’accord de sortie de crise qu’il avait peaufinée, c’est-à-dire la question de l’amnistie des putschistes. « Je ne sais pas si la question de l’amnistie est toujours à l’ordre du jour », dit-il en ajoutant : « en fait, l’amnistie avait été envisagée pour persuader ceux qui ont fait le coup d’Etat de se rendre ». Maintenant, juge-t-il : « dans la mesure où ils ne l’ont pas fait et que c’est sous la pression de l’armée ou encore sous la pression populaire qu’ils se sont rendus, je ne pense pas que la question de l’amnistie soit encore à l’ordre du jour ». Macky Sall appréciera !

En tout cas, la chasse aux sorcières va se poursuivre. Le président de la Transition annonce qu' »au niveau du gouvernement, nous avons institué une Commission d’enquête qui a pour but d’élargir un peu les investigations et de voir quels sont ceux qui ont pu être complices, en dehors évidemment de ceux que nous connaissons et qui ont fait partie de la junte qui a fait le coup d’État ». Ce qui est clair, indique-t-il, « nous ne voulons plus avoir une armée où il y a une armée dans l’armée, il faut voir déjà la question de la restructuration de l’armée qui est absolument indispensable ». S’agissant des scrutins, Kafando estime ne pas pouvoir « dire avec certitude, quand est-ce que nous allons reprendre le chronogramme des élections. Nous avons encore besoin de nous concerter car nous ne pouvons pas fixer une date comme ça, sans nous en référer aux Forces vives du pays.

Implication de Blaise
Kafando a ajouté : « J’ai dit que cela m’étonnerait que quelqu’un comme Gilbert Diendéré – qui a travaillé pendant trente ans avec le président Blaise Compaoré – ait pu faire ce coup-là, sans que le président Blaise Compaoré soit au courant ». S’il est dans le registre du soupçon, Mgr Paul Ouédraogo, président de la conférence épiscopale burkinabé, l’une des personnes les mieux informées du pays, comme le qualifie « La Croix », se veut plus catégorique dans son interview : « Qu’il (ndlr: Blaise Compaoré) fut informé de ce qui se tramait, je le pense bien volontiers puisque le coup d’État a été perpétré par sa garde personnelle. De là à dire qu’il l’a commandité, je ne peux pas l’affirmer. Il va falloir enquêter sur les dessous de ce coup d’État. Qui sont les commanditaires_? Qui sont les complices_? Et qui sont les financiers_? Toute la lumière doit être faite sur ces trois points ».

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