Ca se passe loin des yeux : Des histoires et des auberges…

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XALIMANEWS-On en rapporte tous les jours. Des histoires pour le moins insolites dans des endroits dits « auberges ». Parce qu’elles se passent…loin des yeux.

A Liberté 6, où un meurtre a fini par se produire dans un auberge, comme aux Almadies en passant par les Maristes et le fameux point de chute de Ngor, très prisé par les hommes affaires du milieu touristique, les auberges ou « hotels de passe », commencent à se faire remarquer dans le tas. Ils clinquent de leurs lumières et s’offrent par leur bar où on peut « s’épancher » autour d’un verre pour « finir par tomber dans les vappes ». Point de protocole : L’essentiel est qu’on est un ou une compagne. Ces bars ou hotels spéciaux sont fréquentés par une catégorie toute rompue à la tâche…une bien mystérieuse dont les échos sombres s’invitent, finalement, dans la rue.

Comme ils pillulent maintenant à Dakar, la capitale, autrefois loin de ces histoires peu catholiques, à travers lesquelles on perçoit des gens, qui sans métier officiel, qui en quête de quelque plaisir et qui se complaisent, désormais, dans une activité de nuit…loin des yeux, de leurs familles, et sans bruit…

Ainsi, tout se passait d’habitude, assez loin de Dakar, dans la station balnéaire, par exemple, où des commerçants, touristes et autres adultes à la recherche de »paix intérieure » se rendaient discrètement pour se conter des histoires propres. Plus tard, des faiseurs d’affaires, certainement, en manque de clientèle pour diverses raisons, transfèrent leur business dans la capitale. « Quand le besoin se fait sentir en milieu urbain, certains se sont vus obligés de réagir parce qu’ils ne connaissent que ce milieu. Il y en a qui ont travaillé dans la station balnéaire comme simple employé d’un bar ou hotel de luxe et avec l’expérience, ils ont voulu se lancer », témoigne un acteur du milieu qui soutient également que les affaires ne sont plus ce qu’elles étaient entre Saly et Mbour du fait que beaucoup de familles au Sénégal ont un aperçu clair sur les lieux qui n’accueillent plus que des séminaires et autres rencontres de circonstance. « C’est un pot découvert! Beaucoup de femmes ont parfois débarqué dans des auberges dans la station balnéaire pour faire des scandales. Des choses qu’on étouffe mais qui sont souvent arrivés. Mais tant que c’était là bas, on pouvait gérer de plusieurs façons ». Résultat : Plus besoin de se déplacer, on peut « gérer ses affaires » tout près.

Sauf qu’à Dakar, les choses ont fini par déborder. « C’est devenu une sorte de débauche qu’on ne peut plus contenir », dira un habitant de Liberté 6 qui raconte qu’à force de côtoyer le genre de milieu à Dakar, des tout jeunes s’adonnent à la chose, souvent accompagnés de vieux, loin des yeux de leurs parents qui ne doutent de rien parce qu’elles rentrent très vite se coucher. Pour lui, l’histoire des bars qu’on a laissé proliférer, sans aucun contrôle, a donné libre cours à cette machine qui tourne, désormais, dans tous les sens. Ainsi, souvent la presse a fait état de « sorties malencontreuses », des « rencontres furtives entre personnes adultes », qui ont tourné au drame sans que personne ne puisse intervenir. « Car encore une fois, ici on se cache et puis on ne cherche pas de gros moyens pour protéger les clients. Pas de contrôle strict ni de sécurité pour le moins. Les uns cherchent de l’argent, les autres, une partie de plaisir », racontait alors en 2016 un témoin de drame dans une de ces maisons closes à Dakar.

Au moment où d’aucuns crient au scandale, certains acteurs du milieu tempèrent et rassurent. « Il y a des bars et auberges professionnels où on procède à un contrôle strict en exigeant la pièce d’identité de la personne ou des personnes qui entrent, l’heure d’arrivée ainsi que l’heure de sortie. Parfois même, on requiert d’autres informations quelque peu confidentielles pour accueillir le client et lui exiger de bien se comporter pour qu’on puisse lui offrir un service adéquat et discret selon ses besoins », renseigne une dame, propriétaire d’un auberge-bar à Fann. Par ailleurs, des sénégalais trouvent que l’Etat devrait intervenir pour assainir le milieu.

En attendant d’élucider les contours de ce phénomène, à Liberté 6, l’atmosphère est encore lourde du meurtre de la jeune Awa Ndiaye qui n’est pas revenue de son aventure la nuit dernière.

Diouma SOW

 

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