Un camion Berliet a écrasé hier en plein cœur de Dakar une fillette âgée de six ans et a blessé une vieille dame. Les deux victimes ont été acheminées à bord d’une ambulance à l’Hôpital général de Grand-Yoff.
Peu avant 17 heures, hier, sur l’avenue Blaise Diagne, un camion Berliet, immatriculé DK 1836 F et conduit par un jeune homme de taille moyenne, a causé la mort d’une fillette (Dieyna Diallo) âgée de six ans et blessé sa grand-mère. Les deux victimes, qui voulaient monter à bord d’un véhicule de transport public communément appelé car rapide, ont été surprises par le camion, malgré les cris inquiets des passants et des résidents. Le camion a failli s’encastrer dans le car qui avait marqué un arrêt pour prendre des passagers, si le chauffeur dudit car n’avait pas de sitôt appuyé sur l’accélérateur pour se sauver et épargner ses occupants.
La vieille dame d’origine guinéenne dont le nom de famille est également Diallo, s’en est sortie avec des blessures ouvertes sur le pied droit, et elle se plaignait également des douleurs au niveau de la cuisse gauche. Elle se tordait de douleur au moment où on la déposait sur la civière pour la faire monter dans l’ambulance.
Le camion tueur sans frein a roulé sur la tête de l’enfant qui a rendu l’âme sur place. La mort est tellement horrible que les sapeurs-pompiers, arrivés quinze minutes après, ont dû utiliser des sachets en plastique pour ramasser le cerveau projeté sur le goudron. Ils ont ensuite acheminé les deux victimes à l’Hôpital général de Grand-Yoff. Mais avant l’arrivée des sapeurs, le cadavre était recouvert de draps pour ne pas fâcher les derniers arrivés sur les lieux. Tandis que le chauffeur du camion s’était déjà enfui pour ne pas subir la furie des parents, des passants mais aussi des habitués des lieux très en colère. Deux heures auparavant, ce même monstre carnassier avait déjà fait frôler la mort à trois personnes à bord d’un taxi, derrière l’arrêt des bus qui se trouve à l’intersection des voies du marché Sandaga.
Selon des témoignages recueillis sur place, l’un des occupants a été blessé à la jambe et le côté droit du taxi, qui était encore sur les lieux de l’accident, gravement endommagé. C’est après le constat de l’accident fait par un policier chargé de la circulation, que le camion a repris la route. Sans frein, il a échappé au contrôle du chauffeur pour abréger ainsi une vie innocente. C’est le même policier qui est revenu à la charge pour constater les dégâts enduits, après l’évacuation des victimes, de sable.
Ce qui a provoqué un échange de propos aigre-doux entre lui et les parents de la victime. Ces derniers lui ont reproché d’avoir laissé circuler un camion qui n’avait pas de freins. Et le policier de rétorquer : ’Je ne suis pas un mécanicien pour le savoir.’ La circulation a été perturbée des minutes durant, occasionnant un attroupement de personnes curieuses et choquées, sur fond de klaxons stridents de voitures et de scooters. Le monstre métallique était encore débout comme pour défier quiconque oserait le remettre encore sur cette rue très fréquentée à cette heure de la journée.
Baba MBALLO
walf.sn
Vous voyez où le laxisme des policiers chargés de la circulation peut nous mener. C vraiment dommage!