Casamance-opérations de ratissage dans le nord-Sindian: l’armée tue une dizaine de rebelles

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« Pas d’omelette sans casser des œufs  ». Cet adage trouve son sens dans ces opérations de démantèlement des bases rebelles dans le Département de Bignona. Avant-hier, samedi trois militaires ont été tués dont un lieutenant et sept blessés  au cours de ces opérations de ratissage enclenchées par l’armée nationale dans le nord Sindian. L’armée déterminée à en finir avec ces bandes armées. Un dernier bilan qui porte à sept le nombre de militaires tués en une semaine dans cette partie du département . Les rebelles ont également subi de lourdes pertes.

Les combats font toujours rage dans le Nord- Sindian (dans le département de Bignona) où l’armée dans ses opérations de démantèlements des bases rebelles fait face depuis plus d’une semaine aux éléments du Mfdc (Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance).

Le week-end dernier, l’armée a perdu trois hommes dont un officier, un lieutenant, tous tués lors des combats du samedi 26 février, dans le Nord-Sindian , sept autres militaires blessés ont été évacués à l’hôpital Régional de Ziguinchor .Même si la loi du silence continue de régner dans les rangs des assaillants, de sources proches du théâtre des combats  révèlent qu’une dizaine de cadavres ont été évacués par les éléments supposés appartenir au Mfdc, preuve des lourdes pertes subies par les bandes armées qui résistent par endroits aux assauts militaires .

Une mission de l’armée compliquée par l’armement sophistiqué entre les mains des rebelles qui toujours selon nos sources disposent également d’armes lourdes à longue portée.Des rebelles qui se sont lourdement réarmés n’hésitent pas souvent à provoquer l’armée jusque dans ses cantonnements.

Dans cette partie du département de Bignona, on est encore loin du calme car les armes continuent de tonner. Le balai aérien incessant de l’hélicoptère de l’armée et du « Rally-guerrier », l’avion de reconnaissance militaire renseigne sur l’intensité des combats dans cette zone proche de la frontière avec la Gambie, zone de prédilection des bandes rebelles . Des hostilités qui se poursuivent perturbant la quiétude des populations de cette zone qui tanguent désormais entre peur et psychose .Et les nombreuses initiatives récemment enclenchées par les populations du sud ne semblent pas atténuer l’ardeur des deux protagonistes qui continuent de faire prévaloir le langage des armes.

Une situation qui a fini d’imprimer un regain de tension et une spirale de violence dans cette partie méridionale du pays .-Qui pour arrêter cette spirale ? s’interrogent certains . Peut-être pas l’armée qui veut nettoyer complètement les zones « infestées » et en finir avec les agissements des bandes armées . Ne surtout pas compter pour l’heure sur ces bandes rebelles hyper –équipées décidées à conserver leurs bases dans cette difficile forêt à quelques encablures de la frontière avec la Gambie surtout qu’elles sont conscientes qu’avec l’entrée en action des patrouilles mixtes entre le Sénégal et la Gambie elles risquent de se retrouver dans une position très  inconfortable. Qui sait si ce conflit le plus vieux en Afrique sub-saharienne vit son tournant pour ne pas dire ses derniers moments.

La puissance de feu des rebelles inquiète

Il ne se passe plus une semaine sans que des morts ne soient enregistrés sur le terrain. Et la liste des victimes s’allonge dans les rangs de l’armée déterminée malgré tout à nettoyer cette zone suspectée abriter des bases rebelles. Trois militaires tués en début de semaine dernière, un sous-officier qui a aussi péri deux jours après. A ce bilan macabre s’ajoutent également trois autres militaires tués avant-hier samedi ; l’armée laisse des plumes dans cette zone du Nord-Sindian où en une semaine les pertes en vies humaines se chiffrent à sept militaires tués et une dizaine de blessés .

Dans ce lot de victimes figure deux officiers de l’armée, un sergent et un lieutenant qui ont laissé leur vie dans le champ de bataille. Il faut remonter très loin pour assister à de telles pertes subies par l’armée  sur le terrain .Le spectre de  Mandina-Mancagne, de  Babonda  des localités qui rappellent des bourbiers de l’armée qui s’y était « enlisée » en subissant d’énormes pertes dans les années 90, hante le sommeil de certains qui s’interrogent sur cette recrudescence de la violence .

Des pertes côté rebelles

Le bilan du côté rebelle relève encore et toujours d’un véritable mystère ; aucune information ne filtre souvent sur les chiffres du côté de leurs victimes  et certains vont même jusqu’à se demander si les rebelles subissent des pertes dans leurs rangs. Affirmatif, lâche une source militaire. Les rebelles « meurent » puisqu’après tout ce sont des mortels comme les militaires, comme tout le monde. Il y’a une semaine dans cette même zone du Nord-Sindian, théâtre des affrontements entre l’armée et des éléments du Mfdc , des populations avaient pu remarquer l’évacuation par des charrettes de corps . Renseignements pris ce sont des combattants du Mfdc tués. Une vingtaine de cadavres transportés dans des charrettes après les affrontements en début de semaines dernières. Un autre spectacle pour le moins désolant et qui renseigne sur les pertes du côté rebelles, ce sont les corps laissés ou « abandonnés »sur le terrain par les assaillants  qui prennent souvent le soin d’évacuer leurs morts et blessés.
SUDONLINE.SN

4 Commentaires

  1. du courage a l,armee . si vous attendez les politiciens comme WADE vous ne ferait rien . les politiciens ne parlent que des elections de 2012 et comment rester au pouvoir .

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