Ce pays va de mieux en mieux ! par Madiambal Diagne

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Vendredi dernier, je buvais mon petit lait. Un professeur d’université, qui avait pris la peine de prendre place dans les sièges réservés au public à l’Assemblée nationale, est sorti de la plénière qui examinait le budget du ministère de l’Economie et des finances pour m’interpeller. En effet, j’avais fait une chronique, en date du 6 juillet 2015, intitulée Qui voudrait parler économie ? et dans laquelle j’indiquais que «certes il restait beaucoup à faire mais que la situation économique du Sénégal s’est beaucoup améliorée et que cela autorisait tous les espoirs». A ces affirmations étayées par des données précises, d’illustres lâches anonymes, n’ayant même pas l’intelligence de changer d’adresses Ip en multipliant les commentaires postés dans certains fora de discussions, ne pouvaient répondre que par l’insulte et la diatribe. Mais une voix plus autorisée, celle du ministre de l’Economie et des finances, est venue trancher la question.

Amadou Ba a eu le beau rôle. Devant les députés, il a clamé haut et fort des performances économiques qu’aucun objecteur n’a pu remettre en cause. Le Sénégal va de mieux en mieux. Le Sénégal serait en train de franchir un pas important sur sa route vers l’émergence. «Le Sénégal avait projeté un taux de croissance de 5,4% en 2015 contre 1,7% en 2011. J’ai le plaisir d’annoncer que la croissance dépassera cette année 6%. Cette performance n’a pas été réalisée depuis une dizaine d’années.» Le ministre Amadou Ba d’ajouter que cette performance de l’économie sénégalaise est due essentiellement aux choix de politique économique du Président Macky Sall. «Le secteur agricole va être un secteur porteur mais, ce n’est pas la pluviométrie qui explique cette forte croissance. Le gouvernement avait mis une stratégie sur les semences et l’irrigation, pour qu’en l’absence de pluies, nous puissions atteindre ce taux de 5,4%. La pluie a aidé mais la politique mise en œuvre par le gouvernement a permis de dépasser les 6%.» Conséquence directe de cette performance, les prévisions de croissance que le Sénégal s’est fixées dans le cadre du Plan Sénégal émergent (Pse) seront atteintes avant la date initiale de 2018. Outre ce taux de croissance, le Sénégal affiche également un niveau de déficit budgétaire satisfaisant. «Le déficit budgétaire est financé par l’endettement. Il était de 6,7% en 2011 et sera de 4,2% en 2016. Cela veut dire que le Sénégal s’endette mieux et moins. C’est pour cela que le Sénégal vient d’être considéré par le Fmi comme le premier pays d’Afrique dont les plafonds d’endettement ont été relevés.» La bonne santé financière du Sénégal est aussi perceptible dans sa souveraineté budgétaire. En effet, selon le ministre de l’Economie et des finances, sur les 1 048 milliards qui vont être affectés aux investissements, 58% proviendront de ressources internes. Il ne se trouve personne pour contester ces affirmations !
Assurément ce pays vient de loin. Le Sénégal en était arrivé à être le dernier de la classe dans l’espace de l’Uemoa avec le plus faible taux de croissance, le plus grand déficit budgétaire, l’un des taux d’inflation les plus élevés et aucun des critères de performance fixés par les institutions de la zone monétaire ne pouvait être satisfait par le Sénégal. Aujourd’hui, le Sénégal a, en quelque sorte, une meilleure cote économique que la Côte d’Ivoire toujours soumise par les institutions de Bretton Woods à des plafonds d’endettement. Le Sénégal est placé dans une perspective positive et ne partage cette situation en Afrique qu’avec le Nigeria, le Kenya, le Botswana, l’Ethiopie et le Rwanda. Qui peut alors soutenir que des efforts importants n’ont pas été faits dans les choix d’une bonne politique économique ? En outre, ils étaient nombreux à être sceptiques quant à la capacité de réaliser l’objectif d’une production projetée à 1 million de tonnes de riz à l’horizon 2017. Mais déjà, en 2015, la production de riz a atteint plus de 917 mille tonnes, une performance jamais réalisée dans l’histoire du Sénégal. Relisons le communiqué du Conseil des ministres du 18 novembre 2015 qui indique notamment que «la production agricole a augmenté en volume de 57%, par rapport à 2014 et cette tendance est la même pour l’ensemble des spéculations.
En effet, pour les céréales, la production globale est estimée à 2 271 082 tonnes, soit une hausse de 82%, par rapport à l’année 2014.
Concernant le riz, la production est de 917 371 tonnes de paddy, dont 57% de riz pluvial, soit une augmentation totale de 64%.
La production arachidière connaît, quant à elle, une hausse de 68% et s’établit à 1 121 474 tonnes. Comparée à 2014, la production horticole, estimée à 1 133 .430 tonnes, est en hausse, de même que les exportations qui se chiffrent à 87 714 tonnes, pour 2015.
Enfin, la filière du coton connaît également une progression de 8%, par rapport à 2014, avec une production de 31 000 tonnes, cette année».
Il est peut-être à regretter que toutes ces réalisations, ces belles performances, ne soient pas bien perceptibles au niveau de l’opinion publique. Nos «amis» ont la fâcheuse manie de ne pas savoir rendre visible ce qu’ils font de bien. Il leur arrive même de l’éclipser par leurs turpitudes. Par exemple, lors des différents débats sur le vote de la loi de finances pour l’année 2016, le public a retenu du passage du ministre des Finances, plus les insultes et les querelles de chiffonniers entre députés membres de la même majorité parlementaire que les bons chiffres économiques égrenés par Amadou Ba. De même, lors du vote du budget du ministère de la Famille dirigé par Mariama Sarr, le public n’aura retenu que les querelles de borne fontaine entre madame le ministre et des députés alors qu’il aurait été de bon ton de faire ressortir par exemple que le candidat Macky Sall avait annoncé un objectif de 250 mille bourses familiales pour 2017 alors qu’il s’avère que déjà le budget de 2016 prévoit de distribuer 300 mille bourses familiales. Lors du passage de Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l’Intérieur, devant les députés, le public n’a retenu que la fausse controverse sur l’organisation d’un référendum. Les objectifs réalisés en matière de sécurité publique, de réalisations d’infrastructures ou d’équipements et de renforcements des effectifs de la police sont passés inaperçus. Jamais un gouvernement n’a fait autant de réalisations à Touba mais il est dommage que l’on n’ait pu retenir du dernier séjour de Macky Sall à Touba que les bisbilles entre les députés Moustapha Cissé Lô et Sadaga Seck !

Madiambal Diagne
lequotidien.sn

11 Commentaires

  1. les Dames de compagnies doul rek .Quel honnête citoyen peut soutenir que le pays va bien actuellement sauf macky et sa famille et les membres du gvmt et leurs familles en plus de ceux qui sont payés pour le défendre dans les journaux comme çui-là. En fait combien Vaut le quotidien de madiambal Diagne? Ce journal ne fait pas plus 100 ventes /jour donc d’où madiambal tire sa richesse ? Je pense que la crei de 2017 aura du travail.

  2. tu buvais ton petit lait,un enfant près de chez toi n’a pas ce « petit lait ».
    gouvernement-touba-touba-gouvernement!
    casses ta plume,ce que nous lisons a une odeur.

  3. Pauvre sénégalais, rien que des insultes.incapable d’analyser, prendre de la hauteur et faire des propositions. Un être singulier en Afrique et dans le monde: toujours mécontent,râleur, ne s’intéressant qu’aux détails et aux personnes.
    Il a dit que ça s’améliore , vous n’êtes pas d’accord, apportez lui la contradiction , mais poliment avec vos arguments. De toutes les façons, le verre est toujours à moitié vide ou plein ,selon que l’on aime ou pas le liquide qu’il contient.
    Macky travaille et vous insultez.

  4. Un vendeur de reve, madiambal est meme capable de vous faire croire kil a des amis en enfer.enfoiré de merdre. Rien ne va dans pays et tu le sais mais tu defend ke ton ventre et bas ventre

  5. C’est un baume au cœur,un plaisir et un réconfort de vous lire.Partout et dans l’air du temps des signes avant-coureurs du bond significatif qualitatif et quantitatif du pays grâce à notre Président Macky Sall ,un homme de cœur et de rigueur, son gouvernement talentueux et appliqué,les opérateurs économiques et la nation entière dans tous ses rouages socio-économiques. Espérons vivement que son appel pour l’élargissement de la coalition BBY soit entendu favorablement par tous ceux qui sont épris d’amour pour le travail et le progrès dans la concorde et la cohésion.

  6. Réagissez objectivement en apportant la contradiction si vous en êtes capables au lieu d’injurier. Hoo mon pays quelle honte dans ce 21em siècle avec des gens qui n’ont que l’injure à la bouche face à cette analyse économique d’un citoyen. Quelle faiblesse!

  7. Monsieur l »éditorialiste, dans nos pays les énormes taux de croissance ne sont pas une nouveauté. Le drame justement est que jamais ces taux ne se reflètent sur le panier de la ménagère car servant le plus souvent à payer les dettes contractées qui justement ont baissé ces dernières années car ces mêmes investisseurs ou créanciers ne se bousculent plus à nos portes.
    D’autre part, 90 pour cent des investissements repartent à l’extérieur car tous les produits et intrants viennent du Nord, fragilisant ainsi les PME, PMI locales. Aucune valeur ajoutée à ce niveau et il suffit juste de voir l’exemple de l’autoroute construite sous Wade et gérée par les français qui rapatrient chaque année des dizaines de milliards de profit. Le même scénario est adopté pour l.autoroute Ila Touba confiée au chinois qui puise toutes ses ressources de la Chine donc crée des marchés pour ses PME et PMI et ne livrera qu »un produit fini que le contribuable sénégalais devra rembourser pendant des décennies.
    Concernant l’agriculture, le Sénégal a certes profité des grâces du Ciel mais déjà le suivi pose problème avec l »Etat voulant fixer un prix plafond alors que d »autres acteurs sont prêts à payer davantage.
    Les autres raisons qui plombent ce discours éditorialiste que les populations ont de la misère à comprendre se trouvent dans l’incapacité à oeuvrer ou à défendre les intérêts des populations. En effet au moment où le prix du baril atteint des niveaux extrêmement bas, soit 36 dollars, le prix de l’essence au Sénégal continue à garder les sommets affichés lors des périodes c’est-à-dire quand le prix du baril fluctuait entre 80 et 100 dollars. L’effet produit pour parler un langage simple est que tous les autres produits ayant besoin de cette denrée (électricité, transport, denrées de première nécessité importées…) continuent à fluctuer au sommet avec des prix insupportables pour les populations.
    Madiambal et ses maîtres ne peuvent ressentir pareils effets et difficultés car continuant à sucer les avoirs du pauvre contribuable qui a fini de tirer le diable par sa…tête.

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