Ce que nous attendons (encore) du futur Président de la République, s’il n’est pas le président sortant. (Par mody Niang)

Date:

Nous sommes en plein dans la campagne pour l’élection présidentielle du 19 février 2019. Les cinq candidats font le tour du pays, chacun à sa manière, pour conquérir l’électorat. Les candidats de l’opposition font des promesses, prennent des engagements. Le candidat sortant se distingue particulièrement sur ce terrain. Mais cette fois, il se garde de promettre des réformes et plaide pour la continuité, son bilan en bandoulière. Ce bilan est malheureusement loin de nos attentes, même si nousne pouvons pas l’ignorer. Nous l’apprécions la terre froide, par rapport à un certain nombre de paramètres que nous avons passés en revue dans nombre de nos contributions. Matériel comme moral, ce bilan nous laisse sur notre faim, celle de changements et de ruptures profondes dans la gouvernance de notre pays que nous attendons depuis 58 ans. Nous n’avons pas fait qu’attendre : nous y avons travaillé du mieux que nous avons pu, et pendant de longues années, pour enfin réussir deux alternances par les urnes, le 19 mars 2000 et le 25 mars 2012. Malheureusement, l’une comme l’autre ont été de grosses déceptions, ayant reconduit pratiquement le même système, avec les mêmes hommes et les femmes qui pillent le pays depuis mars 1963.

Les Sénégalaises et les Sénégalais oubliant très vite, je leur rappelle les premiers engagements solennels du vieux président prédateur et de son successeur et sosie. Dans son discours à la Nation du 3 avril 2000, le vieux président-politicien déclarait sans ambages : « J’ai indiqué à chaque ministre ce que j’attends concrètement de lui. Je veux que le nouveau régime soit différent de celui de l’ancien régime qui est était celui des improvisations et des approximations. Je leur ai tout aussi dit que je veux un gouvernement de ministres vertueux qui mettent en avant l’intérêt de la nation. Je ne saurais tolérer les pratiques de commissions plus ou moins occultes de corruption ou de concussion sous quelque forme que ce soit. Je veux que soient bannies de l’espace sénégalais ces pratiques qui, dans ma pensée, appartiennent désormais au passé. » Avec la même verve qu’on lui connaît, il mettait en exergue « sa volonté de se battre pour l’instauration de politiques vertueuses, la réduction des délais et la simplification des procédures ». Le vieux président-politicien ne s’arrêta pas en si bon chemin. Présidant la première session ordinaire de l’année 2000 du Conseil économique et social (encore en vie à ce moment-là),il insista sur la nécessité « d’identifier et de supprimer tous les surcoûts qui font fuir les investisseurs », non sans annoncer « l’adoption toute prochaine d’un nouveau code des marchés publics » et réaffirmer l’objectif de « lutter sans merci contre la corruption qu’il a assigné au gouvernement ».

Je pourrais bien m’arrêter à ces seules déclarations, mais la tentation est forte et je vais terminer par une toute dernière qui, comme les précédentes, rassurait ce qu’on appelait alors « le peuple de l’alternance » et jetait l’effroi dans les rangs des pauvres Socialistes. Profitant d’une réunion du bureau politique du PDS tenue au Centre international pour le commerce extérieur (CICES) le samedi 24 février 2001 et, devant une assistance chauffée à blanc et qui applaudissait à tout rompre, le nouveau Chef de l’Etat y révéla une autre volonté, celle de « signer un contrat avec une société privée suisse qui sera chargée de la vérification et du contrôle de la comptabilité nationale ». Et ce n’était pas tout. Il poursuivit : « J’ai pris moi-même cet engagement et j’ai demandé à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI) d’en faire de même, car je veux que le Sénégal soit une maison de verre, une maison transparente dans laquelle les programmes seront suivis jour et nuit et j’enverrai la situation économique et financière mensuellement à tous nos partenaires. » Ëskëy !

Le lecteur comprendra que je ne m’attarde pas sur ce que sont devenus ces engagements pris dans des circonstances solennelles. J’ai consacré quatre livres et bien plus de cent contributions à la longue gouvernance du vieux président prédateur, qui est une succession de graves forfaits, dont le moins grave le conduirait en prison dans toute grande démocratie. Les délits qui ont valu à Richard Nixon sa destitution en 1974 et à l’ancien président brésilien Luis Inacio Lula da Silva sa condamnation à neuf anset six mois de prison (avril 2018) sont sûrement moins graves que le détournement des quinze millions de dollars de fonds taïwanais, la rocambolesque rénovation de l’avion de commandement ‘’La Pointe de Sangomar’’, l’iniquité avec laquelle il a géré nos maigres réserves foncières,et ce ténébreux ‘’Protocole de Reubeuss’’ que nos autorités refusent obstinément d’éclaircir. Notre pays étant ce qu’il est, celui de tous les possibles, le vieux prédateur âgé aujourd’hui de plus de 94 ans y est pourtant reçu comme un héros et pèse encore lourdement dans un événement aussi important que la prochaine élection présidentielle, sept ans après son départ du pouvoir.

La deuxième alternance qui a porté au pouvoir le président-politicien Jr est aussi décevante, peut-être plus décevante encore. Ce dernier boucle ses sept ans de gouvernance et sollicite un second mandat après avoir, comme son vieux prédécesseur, renié tous ses engagements et terriblement dégradé toutes  nos valeurs de référence. Avec lui aussi, nous refusons d’être amnésiques et nous rappelons encore comme si c’était hier son premier message à la Nation le 2 avril 2012. Il y affirmait notamment :

a) – « S’agissant de la gouvernance économique, je serai toujours guidé par le souci de transparence et de responsabilité dans la gestion vertueuse des affaires publiques. Je mets à ma charge l’obligation de dresser les comptes de la Nation et d’éclairer l’opinion sur l’état des lieux.

b) – Je compte restituer aux organes de vérification et de contrôle de l’État la plénitude de leurs attributions. Dans le même sens, l’assainissement de l’environnement des affaires et la lutte contre la corruption et la concussion me tiennent particulièrement à cœur.

c) – À tous ceux qui assument une part de responsabilité dans la gestion des deniers public, je tiens à préciser que je ne protégerai personne. Je dis bien personne !

Et il engageait fermement le Gouvernement « à ne point déroger à cette règle ».

Des engagements, il en a pris de très nombreux autres. Il en a été ainsi de celui à réduire la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans et à se l’appliquer, de la primauté de la Patrie sur le parti, de la Traque des biens dits mal acquis, de sa ‘’ferme’’ décision de ne jamais prendre un décret pour nommer son frère bien aimé à un poste de responsabilité, etc. Tous ces engagements se sont volatilisés et sa gouvernance est tout sauf ce qu’il avait promis. Nous serions donc vraiment amnésiques, vraiment naïfs d’attendre encore  quelque rupture que ce soit de ce politicien pur et dur. D’ailleurs, il ne s’aventure même plus dans ce domaine devenu pour lui désormais tabou, et s’accroche de toutes ses forces à son tonitruant bilan agrémenté (encore) de promesses et d’engagements. Oui, il a eu le courage d’en faire et d’en prendre bien de nouveaux. Qui va vraiment le croire ? Allons-nous commettre une seconde erreur qui nous sera fatale, en le réélisant sur la base de ce seul tonitruant bilan, se résumant en des infrastructures fortement surfacturées, destinées bien plus à frapper l’imagination de nos pauvres populations, qu’à développer harmonieusement le pays ? Nous aurons la réponse à cette question au soir du 24 février 2019. J’espère de tout cœur qu’elle sera négative. Si c’était vraiment le cas, nous aurions alors choisi d’élire un des quatre candidats de l’opposition.

Notre rêve d’une gouvernance vraiment sobre, vertueuse, transparente, efficiente, au service exclusif du peuple, donc de profondes ruptures, a été deux fois brisé. Lequel parmi les quatre candidats de l’opposition est-il susceptible, une fois élu, de nous apporter le changement tant attendu ? Pour ne plus courir le risque d’une alternance encore sans alternative, d’une alternance aussi décevante que ces deux devancières, nous devons donc beaucoup réfléchir dans le choix de ce candidat à qui nous confierons le pays pendant cinq ans. Pour le moment, celui que des observateurs de plus en plus nombreux considèrent comme le mieuxplacé, étant donné la taille de sa coalition, c’est M. Idrissa Seck. Nous avons rappelé qui est l’ancien président-politicien et qui est son successeur et sosie. Nous allons nous livrer au même exercice avec le candidat de la Coalition ‘’Idy 2019’’. Il a été au cœur du système mis en place par le vieux président-politicienpendant quatre ans, d’abord comme puissant Ministre d’Etat Directeur de cabinet, puis comme Premier Ministre. Il a eu à jouer des rôles importants dans les différents dispositifs mis en place par l’élu du 19 mars 2000. Pour mieux apprécier un de ces rôles, rappelons un engagement solennel – du moins dans la forme –, du tout nouveau Président de la République, à l’occasion de son message à la Nation, au soir du 03 avril 2000. En particulier, il y déclarait : « Ma décision de procéder à un audit de l’Etat, de ses démembrements, des sociétés d’Etat et des Sociétés nationales, dans lesquelles l’Etat détient des intérêts, ainsi que des collectivités locales, a eu un écho très favorable dans l’opinion nationale (…). Je dois au peuple sénégalais de faire la lumière sur la gestion économique en remontant aussi loin dans le temps que le permet la loi (…). » Pour être sûr que son engagement serait respecté à la lettre, il créa une ‘’Commission de suivi des audits des entreprises publiques’’ et en confia la présidence à son Ministre d’Etat Directeur de cabinet. Une commission qui ne comptait aucun membre physique ou moral indépendant. Environ trois mois après, de retour d’un long périple – il voyageait déjà beaucoup –, il déclarait à propos des audits qui avaient commencé : « Les premiers résultats reçus sont si effarants que j’ai demandé que les dossiers soient transmis à la justice. »()

À propos de la gestion de nos ressources halieutiques, le Président de la République dressera plus tard un sévère réquisitoire. C’était dans son discours d’ouverture prononcé à l’occasion des ‘’Concertations nationales sur la Pêche et l’Apiculture’’, qui se tenaient au Méridien Président(l’actuel King Fahd Palace). Il y assénait notamment : « Les politiques antérieures ont favorisé un pillage systématique de notre patrimoine halieutique ». Il dénonça ensuite pêle-mêle « ventes illicites de licences, comptes secrets à la présidence avec les navires russes », avant d’enfoncer le clou, comme pour donner définitivement le coup de grâce : « Des dizaines et des dizaines de milliards de francs Cfa ont été dilapidés au détriment de la nation. J’ai demandé qu’une information judiciaire soit ouverte à ce propos. » (). Le Président de la ‘’Commission de suivi des audits’’ le conforta en évoquant l’audit des Industries chimiques du Sénégal (ICS). Il y faisait état, notamment, « de ramifications internationales particulièrement graves et pour lesquelles l’Etat avait ordonné une enquête approfondie. » Une enquête sans lendemain, il convient de le signaler. Quelques mois plus tard, il rencontre la presse pour faire le point sur le dossier des audits. Au cours de ce point de presse, il commence par rassurer les journalistes de la volonté de transparence du président de la République et de sa décision d’aller jusqu’au bout dans le traitement des audits, et classe les audits en trois catégories :

1 – les  audits, dont les rapports définitifs étaient disponibles,

2 – les audits dont les rapports étaient en cours d’analyse,

3 – les audits dont les rapports provisoires étaient déposés,

4 – les audits dont les rapports étaient en cours d’élaboration.  

Le ministre d’Etat, Président de la fameuse Commission annoncera ensuite que d’autres entités ont été ciblées pour être auditées dans une seconde phase. Il présentera surtout la pêche et la Poste comme des « dossiers explosifs » et insistera particulièrement sur « l’importance du déficit » au niveau de la seconde nommée. Ce déficit était estimé par le rapport définitif de la Cour des Comptes transmis au Président de la République en décembre 2000 à 25 milliards de francs CFA. Se fondant sur les malversations gravissimes mises en évidence par le rapport, le Premier Ministre et le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan (alors Moustapha Niasse et Moctar Diop) renforcés par le Président de la République, avaient affirmé que le présumé délinquant serait sévèrement sanctionné. Jusqu’à sa mort, le plus petit doigt ne fut levé contre lui. D’autres directeurs généraux comme ceux de la Société nationale des chemins de fer du Sénégal (SNCS), de celle des Habitations à loyer modéré (SN-HLM), de la SODIDA, de la SODEVA, du Centre des Œuvres universitaires de Dakar (COUD), de la Société d’Aménagement des Terres de la Petite Côte (SAPCO), pour ne citer que les plus gravement mis en cause par des rapports de la Cour de Vérification des Comptes et de contrôle des Entreprises publiques (CVCCP), puis de la Cour des Comptes créée en 1999, ainsi que de certains cabinets privés comme ‘’Ernest et Young’’, pour détournements de deniers publics allant de cinq à sept milliards de francs CFA, furent inquiétés le temps d’une rose. Finalement, tous furent ‘’blanchis’’ et bénéficièrent de troublants non-lieux et atterrirent au Comité directeur du PDS puis firent leur entrée remarquable au Gouvernement. J’étais alors très sceptique et très remonté contre les autorités de l’alternance et avais tenu à exprimer toute mon indignation dans une contribution que des quotidiens de la place avaient boudée et dont le titre était : ‘’Blanchi, c’est quoi même ?’’. J’apprendrai plus tard que c’était à cause du ‘’ton’’ du texte. Argument bien facile.

‘’Sud quotidien’’ du 23 janvier 2003 raconte que l’un de ces néolibéraux ‘’blanchis’’ a été proposé à la tête du Conseil régional de Matam. Les conseillers régionaux ne l’entendirent pas de cette oreille et s’y opposèrent catégoriquement. Il a fallu que le Ministre d’Etat devenu entre-temps Premier Ministre les convoquât à Dakar pour les rabrouer et les faire revenir à de meilleurs sentiments. C’est cet homme qui sollicite nos suffrages pour le 24 février 2019. Peut-il nous assurer que, s’il était élu, il gouvernerait autrement le Sénégal, conformément à nos attentes ? Se consacrerait-il entièrement à l’exercice de son importante fonction plutôt que de se préoccuper de « collecter des suffrages (qu’il irait) chercher jusqu’en Chine » ? Fermerait-il la porte à la détestable transhumance que son mentor d’alors et lui-même avaient pratiquement érigée en instrument de gouvernement ? Nous rappelons aussi que, le 29 octobre 2006, il a été l’invité de Mamoudou Ibra Kane à l’Emission ‘’Grand Jury’’ de la RFM. Interrogé sur l’origine de sa fortune, il répondit : « Je ne me suis pas enrichi à la faveur du pouvoir. Les seules ressources que mon passage au pouvoir a mises à ma disposition et qui renforcent mes moyens d’intervention politique et sociale, ce sont les fonds politiques que le président de la République lui-même m’a alloués de façon discrétionnaire. »Permettrait-il, s’il était élu, à son Directeur de cabinet ou à un autre de ses proches de s’enrichir de la même manière, à partir de la même source ? Il sait que dans le cadre de ces fonds spéciaux, le président-politicien Jr a grillé au moins 56 milliards depuis le 2 avril 2012, milliards ‘laissés à sa seule discrétion’’ et dont il ne rend compte à personne de l’utilisation. Il peut même les brûler, précise un sulfureux colonel (Malick Cissé je crois). Nous savons que, Ministre d’Etat directeur de cabinet du vieux président-politicien, il a eu à gérer ces fonds spéciaux répartis dans différents comptes bancaires, au Sénégal comme hors du pays. Que nous propose-t-il, une fois élu, par rapport à ces fonds spéciaux, à leur montant, à leur utilisation et à leur alimentation ? Par rapport à leur alimentation en particulier, il sait ce à quoi je fais allusion. Quid de la Refondation très attendue de nos institutions et dont deux documents majeurs, la Charte de Gouvernancedémocratique des Assises nationales au Sénégal et le Rapport de la Commission nationale de Réforme des Institutions (CNRI) donnent une large idée ? Sera-t-il unprésident NIKINANKA, buur et bummi, concentrant tous les pouvoirs et écrasant tout sur son passage, comme le président sortant ? Quelle sera sa position par rapport à la politisation à outrance qui rend notre administration de plus en plus inefficace ? Le candidat ‘’Idy 2019’’ a sûrement pris des engagements par rapport à ces questions et à d’autresque nous nous posons, comme le président sortant quand il sollicitait nos suffrages le 26 février et le 25 mars 2012. Quel gage peut-il nous donner que, contrairement à l’autre, il les respectera scrupuleusement ?

Ce texte est déjà long, peut-être très long. Il ne pouvait pas ne pas l’être, compte tenu de la taille des enjeux du moment. Dans un second et dernier jet, j’interpellerai les autres candidats et passerai en revue d’autres questions agitées çà et là, et souvent porteuses d’amalgames. En attendant, je sais que ce premier jet me vaudra les pires attaques. Ce qui ne m’empêche pas d’assumer tous les faits qui y sont relatés et que je n’ai pas inventés. Je n’ai fait que les rappeler, tels qu’ils se sont pas passés. Ils ne sont dirigés ni contre Massamba, ni contre Mademba. Quand des compatriotes aspirent à nous gouverner, nous avons le droit de chercher à savoir qui ils sont exactement. Nous nous sommes lourdement gourés le 19 mars 2000 et le 25 mars 2012. Le 24 février 2019, nous devrions réfléchir mille fois avant de glisser nos bulletins dans les urnes.

Pour en terminer définitivement avec ce premier jet, je cite, encore une fois, ces mots de l’écrivain français Alfred de Vigny : « On ne doit avoir ni amour ni haine pour les hommes qui gouvernent. On ne leur doit que les sentiments qu’on a pour son cocher : il conduit bien ou il conduit mal. Voilà tout. » Nous devrions en avoir assez des hommes et des femmes qui gouvernent très mal notre pays depuis 58 ans, et qui sont directement responsables de la peu enviable 25ème place qu’il occupe parmi les pays les plus pauvres et les plus endettés du monde.

Dakar, le 11 février 2019

Mody Niang

10 Commentaires

  1. M Niang,
    Vous dites
    « Nous nous sommes lourdement gourés le 19 mars 2000 et le 25 mars 2012. Le 24 février 2019, nous devrions réfléchir mille fois avant de glisser nos bulletins dans les urnes. »
    Je crains qu’il ne soit trop tard, mais trouvons au moins consolation dans la re-affirmation de ce que « les peuples ont les dirigeants qu’ils méritent ».
    Quand les Sénégalais ne voudront plus de ces choix creux entre abime et abysse, ou plus prosaïquement entre un sortant menteur, incompetent, inept, compléxé( le seul adjectif qui reste et prostitué, mais je me retiens, je ne souhaite pas insulter les pratiquants du vieux métier), …je disais donc un choix entre ce bouffon-là, et 1/ un homme visqueux qui a reconnu s être enrichi avec l’argent du contribuable et qui n’arrive pas à voir la souillure profonde qui résulte de ce vol, 2/ un politicien, prétendu avocat, qui est cité dans des histoires de rétrocommissions, recel et enfouissement de milliards.
    3/ Un « jeune » anti on ne sait plus quoi, qui a défendu l’indéfendable et qui maintenant ose citer Cheikh anta Diop. Laissez le professeur Diop en paix s’il vous plaît. Il savait ce que c est que l’intégrité, lui.
    4/ un homme qui m’est totalement inconnu mais qui est allié à l’aristocratie confrérique, soulignons aristocratie.
    et pour finir 5/ le grand-père du système, grand manipulateur, pere de tous les voleurs, grand voleur lui meme.
    Où est le choix dans tout ça?
    nous n’avons guere d’illusions, au train où vont les choses, le président menteur va simplement organiser une gigantesque mascarade, voler les élections, et siffler la fin de la recreation.
    Et ce sera tout à fait normal. Parce que, paraphrasant Franklin, « Ceux qui sont prêts à abandonner une liberté fondamentale » pour obtenir quelque bienfait temporaire ne méritent pas la liberté.
    Certains sont nés pour être gouvernés comme du bétail.

  2. Mody Niang à quand le mariage avec Sonko Fusilleur ? Tout ton baratin nous laisse marbre, c’est un disque raillé ! Envoie les cartes d’invitation waay….

  3. UN SOUTIEN DÉCISIF À OUSMANE SONKO POUR PARACHEVER NOTRE DÉMOCRATIE ET NOTRE INDÉPENDANCE NATIONALE !!! Je précise que je ne suis d’aucune chapelle politique ; mais je fais partie des déçus de la seconde alternance ; oui, personnellement, j’ai été surtout marqué par ces aspects négatifs du bilan de Macky SALL : ingratitude caractérisée envers son mentor (Abdoulaye Wade) ; gestion politicienne de la traque des biens mal acquis ; trahison de ses alliés (absence de dialogue programmatique pour amender le plan ‘’yonou yokkouté’’ qui était loin d’être plébiscité) ; référendum escamoté qui a divisé la nation, alors que la Constitution devrait la rassembler autour d’un large consensus ; absence de débat sur la laïcité qui est véritablement à l’origine de tous nos maux, puisqu’elle interdit notre république de s’inspirer de nos convictions religieuses (dans un pays musulman à plus de 95%), alors que nous déclarons partout que le Prophète (PSL) est notre modèle parfait ; recul démocratique (interdiction de la plupart des marches de protestation, gestion calamiteuse du processus électoral) ; campagne électorale omniprésente ; trop grande visibilité de la première dame, au détriment de certaines autorités gouvernementales ; manque de pertinence de certains projets (TER, Centre International Abdou Diouf, Ilaa Touba, pôle urbain, arène de lutte, etc.) ; crise endémique dans les secteurs de l’éducation et de la santé ; l’insécurité ; une justice qui ne rassure plus ; un mal-être endémique, en dépit des taux de croissance déclarés ; il y’a très certainement de bonnes choses, mais elles ont été noyées par les mauvaises ; et c’est dire donc que le bilan est catastrophique !!!

    Il faut nécessairement, une autre approche politique inspiré de nos convictions culturelles et religieuses pour sauver notre pays. Oui, je reste convaincu – à l’instar des vrais croyants, toutes confessions et toutes obédiences confondues, qu’on ne peut pas édifier une cité juste, paisible et prospère, en dehors de Dieu – l’Omniscient et l’Omnipotent. Et en vérité, il devient de plus en plus évident pour beaucoup d’intellectuels musulmans qu’il faut nécessairement changer de paradigme pour pouvoir élucider les problématiques de l’heure. Oui, il faut une autre approche inspirée de la Religion pour pouvoir décrypter la situation chaotique actuelle que l’approche laïque républicaine ne peut plus appréhender, du fait d’une faiblesse structurelle liée à l’exclusion de la dimension spirituelle dans son champ d’investigation et d’intervention ; en effet, la laïcité, celle que nous avons héritée du Colonisateur, c’est, en d’autres termes, ‘’Dieu entre parenthèses’’ (ou ‘’Tout sauf Dieu’’) ; et c’est dire qu’elle renferme, en elle-même, les germes de son autodestruction, à plus ou moins long terme – Il ne peut pas en être autrement, car toute édification, en dehors de Dieu est inexorablement appelée à la destruction (Cor. 29 : 41-43 – L’Araignée – Al-Ankabût). Ainsi, en se détournant délibérément des commandements d’Allah et de la Tradition du Prophète (PSL) – notre modèle parfait et éternel maître à penser, nos hommes politiques ont refusé le véritable développement et choisi la voie de la perdition ; en témoigne le fait que depuis plus de cinquante ans, aucun homme politique n’a véritablement réussi sa mission ; et ce n’est pas ce gouvernement là qui fera l’exception, malgré toutes les promesses faites sur l’émergence. Il urge de réformer notre vision du monde (au plan politique, économique et social) et de la conformer à la perspective que notre noble religion nous a explicitement tracée. Oui, rompre avec l’option laïque et changer de comportement (moral) ou périr !!! Et à l’évidence, un débat sur la laïcité s’impose ; c’est la voie obligée pour réorienter notre pays sur la véritable voie de l’émergence …

    Et dans cette perspective de parachèvement de notre DÉMOCRATIE et notre INDÉPENDANCE NATIONALE, nous comptons sur SONKO !!! Oui, notre pays, le Sénégal, n’est pas une véritable démocratie puisque notre Constitution interdit la formation de partis politiques se réclamant d’une confession (religion), tels les partis ‘’démocrates-chrétiens’’ observés dans les ‘’grandes démocraties’’ ; il s’agit-là d’une violation manifeste de la liberté d’opinion qui est le premier pilier des droits de l’Homme. Et à l’évidence, notre pays ne sera jamais une véritable démocratie tant que les dispositions restrictives imposant la laïcité ne seront pas abrogées. Oui, la laïcité ne se décrète pas ; c’est une question de rapport de forces – Que les démocrates le reconnaissent !!!
    En vérité, l’attachement déclaré de notre pays aux valeurs de démocratie et de justice devrait nous imposer à mentionner explicitement dans notre constitution notre ancrage irréversible aux valeurs de l’Islam, la religion majoritaire qui garantit les droits fondamentaux des minorités dans les limites de l’acceptable (morale et éthique). Oui, si nous n’étions pas hypocrites, nous l’aurions mentionné explicitement et imposé à nos élus la prestation d’un serment devant le Coran (ou la Bible pour les chrétiens, comme cela se fait aux États-Unis) – un gage de bonne gouvernance irremplaçable ; et nous aurions toujours recherché la conformité de nos lois aux principes de l’Islam qui, du reste, ne sont guère différents de ceux des autres religions monothéistes (Christianisme, Judaïsme). Ainsi, nous ne serions plus interpellés par les occidentaux sur l’opportunité d’une dépénalisation de l’homosexualité et de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ; la prostitution serait pénalisée et tous les lieux de débauche fermés – quand ont sait que les conséquences redoutables de la généralisation de la turpitude freineront toutes nos velléités de développement. Malheureusement, nos hommes politiques ont délibérément opté d’ignorer Dieu dans leurs démarches ; ils ne croient qu’à leur expertise (raison), quoique se réclamant croyants (musulmans ou chrétiens) ; oui, ils ont mis ‘’Dieu entre parenthèses’’ et ont délibérément choisi les libres-penseurs (agnostiques et autres incrédules), comme guides, modèles et maîtres à penser. Comment pourraient-ils donc agencer une cité juste et nous faire accéder à l’émergence véritable ?

    Et honnêtement, après une analyse lucide, c’est Ousmane Sonko qui s’impose comme le meilleur choix pour l’Islam, si on tient compte de sa probité, de sa science, de sa volonté de “décoloniser” notre pays et de lutter contre le système qui a prévalu jusqu’à ce jour et qui continue d’annihiler toutes nos velléités de développement. Au demeurant, ce système prédateur que combat Sonko et tous les vertueux n’est qu’une entreprise de l’Antéchrist (massih dajjal) dont la mort est programmée avec la mission du Mahdi qui parachève celle de tous les hommes de Dieu (toutes obédiences et toutes générations et toutes générations confondues) et que nous avons l’insigne privilège de piloter …

    https://docs.google.com/document/d/1wsxbxIj7xb7qnJcyJU-mhzTXCKDVPwTI_FMCMRB9S-8/edit?usp=drivesdk

  4. @mody niang & bamba ! COMMENT FAITES VOUS POUR GAGNER VOTRE VIE ??? Avec tout le temps que vous injectez dans l’écriture (contributions/articles) à moins que vous soyez payés comme pigiste ! Si tel est le cas, on peut comprendre, vous êtes payés pour vos grosses masturbations intellectuelles (et/ou ésotériques) stériles et inutiles !

  5. C ce qu’on appelle wakh fegn.
    « Je n’ai fait que les(les faits)rappeler tels,qu’ils se sont PAS passés. »
    Dixit Mody.
    Qu’Allah soit loué.Ce n’est pas une faute de frappe mais une vérité.
    Laisse Idy tranquille M.Mody,avant tout c’est un être humain comme vous et moi.Il a fait des erreurs (qui n’en fait pas d’ailleurs )certes,mais demeure le meilleur qu’on peut avoir comme président.Pensons qu’il en a apprises et que cela l’aidera à mieux faire.
    Que le Sénégal gagne.
    Cordialement.

  6. C ce qu’on appelle wakh fegn.
    « Je n’ai fait que les(les faits)rappeler tels,qu’ils se sont PAS passés. »
    Dixit Mody.
    Qu’Allah soit loué.Ce n’est pas une faute de frappe mais une vérité.
    Laisse Idy tranquille M.Mody,avant tout c’est un être humain comme vous et moi.Il a fait des erreurs (qui n’en fait pas d’ailleurs )certes,mais demeure le meilleur qu’on peut avoir comme président.Pensons qu’il en a apprises et que cela l’aidera à mieux faire.
    Que le Sénégal gagne.
    Cordialement.

  7. Contribution pertinente. Il y a de quoi s intéresser sur les candidats qui étaient avec WADE et qui étaient au cœur de son système prédateur et politicien. À mon avis on doit pas leur faire confiance.

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