Ce que révèle l’audio d’Ahmed Aidara Par Amadou Dieng

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ELITE : A QUAND LE REVEIL  ?

Plus les jours passent, les semaines, les mois…les ans, et plus, le sentiment que le Sénégal, inexorablement, s’enfonce dans la médiocrité, habite les citoyens avertis. L’audio dans laquelle un célèbre animateur, tel un perroquet, se défoule sur certaines personnalités du pays, montre à suffisance comment le pays est dans le gouffre. Ahmed Aidara, pour ne pas le nommer, y révèle, ô combien, il est écouté en Haut-Lieu. Monsieur Aïdara nous apprend qu’il est au coeur de la République, qu’il fréquente les appartements présidentiels et joue même les intermédiaires lorsque la Première Dame, par exemple, veut rencontrer Iran Ndao, le fameux prêcheur. Le pauvre Iran n’a pas demandé une telle publicité… Monsieur Aïdara nous apprend aussi qu’il est Conseil d’un homme politique et que sa « ‘ revue de Presse »  » a été au centre d’une discussion entre Youssou Ndour, Habib Sy ex-Directeur de Cabinet et Aminata Tall  ex-Secretaire Général de la Présidence dans le bureau de l’ex- Chef de l’Etat Abdoulaye Wade: Une affaire d’Etat en somme !  Après avoir écouté tout l’enregistrement, un seul mot nous revient : Folie ! Notre élite est folle ! Le Poete-Président doit se retourner dans sa tombe.

Nous sommes dans la merde comme dirait un célèbre humoriste français. Mais de quoi Ahmed Aïdara est-il d’ailleurs le nom ? Il est tout simplement symptomatique du mal qui gangrène notre cher Sénégal. Ce mal se nomme: la perte des valeurs et ce n’est pas de la faute de monsieur Aïdara. Il en est juste un acteur.

L’audio interpelle le citoyen. Il s’interroge à juste titre mais n’arrive pas à trouver les bonnes réponses : Qui sont ces hommes que nous avons élus ? Quelles sont leurs valeurs ? Que recherchent-ils ? Il y a juste quelques semaines, un bon papier sorti dans la presse posait la quéstion : qui tire les ficelles dans notre pays ?

Le Président Sall avait pourtant bien commencé. Dès le début de son mandat, il a posé des actes forts. Traque des biens mals acquis, réduction du train de vie de l’État, retour de l’autorité etc. Malheureusement, plus les obstacles se présentaient, plus notre cher président s’est renié et  a oublié sa promesse. Désormais, il participe lui-même à la désacralisation de la République. Récemment, pour rencontrer le vénéré khalife des mourides, le Chef de l’Etat aurait sollicité l’entremise d’un richissime homme d’Affaires. L’audience a failli capoter ! Non, non, vous ne rêvez pas, le Chef de l’Etat n’a pas l’air de savoir où aller…

Naturellement les responsables de cette situation, au premier chef , sont nos hommes politiques. Des leaders sans aucun charisme,  sans vision, qui s’empêtrent dans un tâtonnement continu . Ils ont peur de tout. Normal, ils ont un passé et trainent des casseroles. Ils n’ont pas discours et le cachent par une générosité sans raison. Ils n’ont pas de cap, donc veulent plaire à tout le monde. C’est tout cela qui explique qu’on ouvre les salons de la République à tout amuseur public. En entendant l’audio certains gros bonnets proches du sieur Aïdara sont entrain de se mordre les doigts de lui en avoir trop dit. Il faut choisir ses amis . On ne peut pas plaire à tout le monde. Surtout, on ne doit pas plaire à tout le monde !

Beaucoup de gens pensent que cette folle époque a besoin de guides comme Mame Abdoul Aziz Dabakh ou Serigne Abdoul Ahad Mbacké ( que Dieu soit satisfait d’eux), pour leur courage et leur dévouement. Mais vous croyez que ces deux guides vivraient une époque où des énergumènes peuvent l’ouvrir à tout bout de champ et entrer en polémique avec n’importe quelle autorité ?

Amadou  Dieng

12 Commentaires

  1. Bonjour

    La mise sur orbite d’énergumène comme Ahmed Aidara ne fait que refléter le niveau général de la presse et des gens des médias de ce pays. La presse en très grande majorité (la presse papier, la presse en ligne, la radio, la télé) est devenue une presse poubelle, une presse woyayoye comme disait l’autre.

    La presse en ligne est devenue un dépotoirs d’ordures, un instrument de chantage, un outil de promotion de la médiocrité. Les sites web ne mettent plus en UNE que des sujets divers bidons ou bidonnés, lorsqu’ils se livrent à une pseudo analyse, cela frise le caniveau.

    La presse sénégalaise depuis une dizaine d’années est devenue le principal frein au développement de ce pays. C’est malheureux de le dire, mais seuls les médias d’état tels que la RTS, le Soleil, intègrent en leur sein de véritables professionnels du métier, même si on peut reprocher à ces médias de laisser peu de place aux avis critiques

    OBSERVATEUR

  2. En vérité, il n y a que la RTS qui fait un travail journalistique correct, il n y a qu’elle qui est nationale, qui s’intéresse à toutes les activités, à toutes les minorités ethniques du pays; après la RTS, il y a SUD FM qui a fait beaucoup d’efforts mais a été plombée par la guerre de Abdoulaye Wade contre elle.La 2STV aussi fait un excellent travail. Quand aux autres , RFM, SenTV etc, c’est de la foutaise pure et dure. Je me demande quel peuple sommes-nous quand nous acceptons de porter au pinacle des nullités genre Ahmed Aidara, pape cheikh Diallo, Amina Poté etc. Ces anti-valeurs dont les travers saturent la mémoire de nos rejetons. Je ne suis que les journaux sur RFM et SENTV, et FARAM FACCE de pape ngagne Ndiaye. Tout le reste n’est que mimiques de mauvais gout

    • RTS, ils ne fond pas du journalisme mais de la propagande pour le gouvernement et le parti au pouvoir. Et c’est dommage que le service public soit utilisé à des fins partisanes.
      Les autres (TFM par exemple) sont des organes privés, C’est compréhensible qu’ils soient partisanes.

  3. C’est un pays où les mamans ont tué leurs enfants c’est légitime qu’une mère souhaite la réussite de ses enfants mais pas à n’importe quel prix la rivalité la jalousie la médiocrité et la faiblesse découlent de cette course folle vers l’ascension sociale à n’importe quel prix
    un ami possède un verger de 3 hectares vers Notto en 1995 l’ONG Oxfam avait finance 3 jeunes de la localité tous diplômes de l’école d’horticulture il est resté il a commencé à planter des variétés de manguiers et autres fruitiers les autres ont abandonné pour tenter l’aventure malgré les difficultés mon ami est resté depuis 2001 grâce à son verger il gagne annuellement 3 fois plus qu’un instituteur il a construit sa maison et aujourd’hui il a un véhicule L200 donc c’est pour dire qu’un individu peut tout avoir par le travail la patience la générosité et l’honnêteté

  4. Ahmet tu as raison je t’admire…le Sénégal a besoin des gens qui reflechisse et qui agisse comme vous.te sincère, honnête et surtout tu n’est pas intéresse par l’argent.

  5. Presse Mbalit !
    Je l’ai toujours dit.
    Quand des vauriens sortent de nulle part pour jouer les maîtres dans l’art du journalisme juste parce qu’ils ont la chance de tendre le micro à nos ministres, c’est la catastrophe.
    La médiocrité a pris le dessus sur le professionnalisme et le respect de la déontologie.
    Quand on suit Malal Junior Diagne, on a envie de vomir. Des problèmes crypto personnels qui s’invitent sur le reportage d’un match de foot. beurk !

  6. Même si elle fait de la propagande pour le régime en place, la RTS a le mérite de donner la parole à toutes les ethnies du pays. Elle fait la même revue de presse que les autres mais on y retrouve pas cette théâtralisation à outrance qui fait que ce qui est dit en français ressemble peu ou pas du tout à ce qui est traduit en wolof; certains journalistes par effraction comme ce rhinocéros de A.Aidara ne voudraient s’exprimer qu’en wolof pour faire le pitre et plaire aux badauds qui ne savent rien du conditionnel. La revue en wolof doit etre supprimée car ceux à qui elle est destinée ne savent pas lire.

  7. J’ai été outré lorsque j’ai entendu cette enregistrement vidéo. Ce qui est la plus regrétable ce sont les sommes d’argents qu’on entend. Des 2 millions par ci, des 6 millions par là. Le clientèlisme qu’il y a dans ce pays est incroyable. Vous avez parfaitement raison lorque vous citez Mame Absou. Je me souviens de ce qu’avait dit mon père dès l’annonce de sa disparition, presquun testament: « mame Abdou est parti…le Sénégal est fini »

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