Ce sont toujours les mêmes qui dénichent partout

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Comme dit l’adage : « Gardez-moi de mes amis, je m’occupe de mes ennemis ». Vous vous souvenez bien que, durant le régime du président Abdoulaye Wade, beaucoup de ses amis proches, appelés à tort ou à raison « faucons », s’étaient arrogés le droit de dresser un mur de défense autour du Chef de l’Etat. Ils se proclamaient ainsi défenseurs acharnés de sa politique. Si Me Wade a été désavoué, en partie humilié par les suffrages en mars 2012, ce fut dans une grande proportion, le résultat des agissements de ces individus. Sans aucun doute, Macky Sall garde bien cela à l’esprit. Ce sont les amis de Me Abdoulaye Wade qui l’avaient convaincu que Macky Sall était l’ennemi de son fils. C’était l’homme qui se mettait en travers de ses ambitions. Ils ont alors travaillé méticuleusement et méthodiquement à le liquider. Les mêmes ont repris du service au sein de l’Alliance Pour la République (APR) et prétendent, aujourd’hui, travailler pour le compte de leur victime d’hier. Nous aurions pu les ignorer, si leurs agissements néfastes n’avaient pas un prolongement direct dans les affaires de l’Etat.

Un exemple parmi d’autres possibles, c’est quand un conseiller du président de la République harangue ainsi les militants de l’APR des premières heures, sans égard pour la décence morale et les convenances républicaines : « Si quelqu’un vient maintenant dans le parti et cherche à vous diriger, insultez-le de mère ». Le langage ordurier se passe de commentaires. Il est simplement inacceptable pour quelqu’un qui siège en conseil des ministres et prétend parler au nom du Chef de l’Etat. Les faucons, de tous temps, ont su trouver des alliés solides dans toutes les sphères de la société, y compris dans la presse. Usant à merveille de leurs art et méthode consistant à distraire l’opinion et les citoyens, ils parviennent ainsi à installer de façon permanente le bavardage inutile et contreproductif dans tout le pays.

Ils en ont marre, les Sénégalais, de voir poser de façon récurrente le faux débat sur la présidence de l’Assemblée nationale. Ils en ont marre d’entendre de hauts responsables politiques leur parler des responsabilités supposées du Premier ministre Abdoul Mbaye, dans l’affaire Habré. Ils en ont marre des accusations et contre accusations à propos de la dépénalisation de l’homosexualité.

Pour tout dire, tous les débats politiques savamment entretenus ces derniers temps, replongent le pays dans l’ambiance délétère des années 2000.

On en est réduit à construire des opinions, à caractériser chacun et à diaboliser tous ceux qui pensent ou agissent autrement, sous le prétexte fallacieux qu’ils le font dans l’intérêt de notre projet démocratique national qui l’exige. Les hommes politiques doivent réfléchir aujourd’hui sur le sens qu’ils donnent au débat contradictoire, poumon de la démocratie. Nous n’avançons guère, de ce point de vue-là !

L’évolution de notre projet démocratique et son processus de maturation, semblent dépasser, à certains égards, la qualité des hommes et des femmes souvent mis en avant, par les joutes décisives. Souvent une part trop belle est faite aux médiocres, et aux prétentieux égoïstes qui n’ont que faire de l’intérêt supérieur de la Nation.

L’élection de Macky Sall a été un espoir. Sans aucun doute ! Beaucoup de Sénégalais pensaient que les adversaires de la démocratie seraient à jamais jetés dans les poubelles de l’histoire. Oh que non ! Ce sont toujours les mêmes qui dénichent partout – et à tout vent – des ennemis au Chef de l’Etat, en les dressant devant la potence pour les faire fusiller.

Tel est un traître, tel autre n’est pas loyal… Ils travaillent toujours à amener le Président de la République qui a la responsabilité de protéger tous les citoyens, y compris ses adversaires irréductibles, à liquider tel ou un tel individu.

Ils finiront sûrement par avoir la peau du Premier ministre Abdoul Mbaye. Ils parviendront à liquider Benno Bokk Yakaar (BBY), en éloignant Moustapha Niasse ou Tanor Dieng et en décourageant les autres, afin de pouvoir dérouler leur propre projet. Le cas échéant, le premier perdant dans l’opération ce sera le Sénégal. Le second perdant : le Président Macky Sall, lui-même, qu’ils prétendent protéger et garder, afin de le préserver de ses adversaires. Ils veulent ainsi lui assurer un second mandat. Quelle catastrophe ! Ils n’en ont cure. Le Sénégal mérite que des gens plus clairvoyants, plus ambitieux, moins préoccupés par leurs sorts personnels, soient aux côtés du Chef de l’Etat pour l’appuyer, afin que triomphent les nobles ambitions qu’il a pour notre pays.

Tous les Etats africains nous envient notre démocratie. Celle-ci a été magnifiée récemment et portée au firmament de l’histoire par la visite du Président Barack Obama. Certains ont délibérément choisi, après son départ, de gaspiller d’une certaine manière les formidables retombées de la venue du plus puissant des Chefs d’Etat du monde. Ils y sont parvenus en nous réinstallant dans un débat stérile, n’ayant comme finalité que de promouvoir des agendas encore cachés.

Aussi, avons appris, de sources bien informées, que l’arrestation de l’ancien Chef de l’Etat tchadien a été ordonnée par le procureur général, sans que le Président en soit informé au préalable. En violation des règles de procédures, ce dernier l’a mis aux arrêts et directement conduit dans un hôpital, alors qu’il ne souffre d’aucune maladie certifiée par des médecins. Cela a été ordonné en dehors de la volonté des juges. Le mandat de dépôt qu’ils ont signifié à l’accusé aurait dû le conduire directement en prison, à moins d’un avis contraire d’un médecin. C’est dans l’ensemble, ce genre d’actes et d’agissements mettant en relief l’ambition personnelle de certains haut placés de l’Etat, qui risquent de plomber le mandat en cours. Le Président de la République doit lui-même y veiller avec plus de vigilance. Sans faiblesse !

Pape Amadou FALL lagazette.sn

macky

6 Commentaires

  1. Cet article est d’une pertinence sans pareil. Il y a trop d’opportunistes autour du PR. Ces gens la sont a denicher, a combattre et a jeter a Mbeubeuss. Le PR doit se reveiller et se choisir des collaborateurs honnetes, competents, qui croient au Senegal. On ne le dira Jamaris assez: c’est la qualite des hommes qui fera la difference.
    Objectivement

  2. Waaw!Merci encore de la pertinence de vos propos j’en suis d’avantage rassure que tout n’est pas perdu.Les sentinelles de la democratie que vous incarnez ainsi doivent veiller au grain.Il est temps de dissocier la bonne graine de l’ivraie je suis particulierement honore de vous avoir rencontre recement chez un guide religieux engage.
    Seulement je sens que les senegalais aiment victimiser leur president et ceci a ete aussi le cas avec mon idole Wade accusant toujours sont entourage.Dans le cas de Macky,il faut reconnaitre au president sa trop grande « FAIBLESSE » et meme douter de sa capacite manergeriale.Comme disait l’autre le monstre est encore vivant il l’est en la plupart d’entre nous.Il faudra un grand elan patriotique pour le tuer en nous meme et pour que vive le NTS

  3. Wade a eu 25% et est classé premier candidat par le choix des sénégalais. S’il a conservé ces 25% lors du 2e tour et que les autres ont collecté leurs différents – de 25% et que le total ait fait 65%, si un journaliste ose appeler cela humiliation, c’est qu’il cherche à faire plaisir à son cœur.Des mots pour la satisfaction interne, mais qui n’ont rien à voir avec la réalité.

  4. Article très pertinent.
    Ce M. qui parle d’insulter quelqu’un de mère ou qui traie un autre ami de Macky de traître est le plus négatif des politiciens sénégalais (je dis bien politicien) Il ne sera jamais homme politique.
    Xeme on dirait que Wade seul vous préoccupe et non le Sénégal et les Sénégalais: l’homme politique dont on a parlé fait du tort aux hommes politiques Sénégalais: il avait inventé chez Wade les coups d’état rampant; debout, couchant, roulant, se tordant etc.
    Merci à l’auteur de cet article
    Wa salaam

  5. État de droit, gouvernance vertueuse, transparence, etc. à l’épreuve des faits.
    « Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde. »
    Un recteur qui ignorait royalement l’autonomie des structures et les lois du Sénégal, avec une gestion hors norme tant décriée par les syndicats et des citoyens de tous bords se retrouve nommé Ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche, sans autre forme de procès. Les faits avérés qui lui sont reprochés sont d’une telle gravité qu’il ne doit certainement son « salut » (c’est temporaire, car un jour chacun rendra des comptes, ces anciens amis du PDS ne diront pas le contraire) que grâce la transhumance du PDS à l’APR à la 25ème heure. Les « amis » avant la patrie.
    Sauvons nos universités publiques du naufrage.
    (leral.net 9 oct. 2012 de Citoyen)
    Malgré les moyens substantiels mis à la disposition de l’enseignement supérieur de notre pays, les résultats sont qualitativement et quantitativement loin des normes de l’UNESCO. Nos instituions d’enseignement supérieur ont surtout un problème de management ([b]mal gouvernance, corruption, népotisme, dépenses de prestige, gestion solitaire en lieu et place de la gestion démocratique et légale, non respect des lois et des règlements, etc.[/b]) avec la complicité active ou passive de la communauté universitaire ([b]avantages indus, intimidations, etc.[/b]), des autorités étatiques qui, jusqu’à présent, feignent de ne rien savoir (n’ont-ils pas les moyens de savoir ce qui se passe ?) pour éviter la confrontation avec ceux (les amis politiques !) qui sont nommés à la tête de ses structures et qui agissent parfois comme des monarques en gérant la chose publique à leur guise.
    Face à la démission de l’État, nos universités croulent sous le poids de dettes dues aux créanciers (banques, hôpitaux, Sonatel, Senelec, SDE, fournisseurs divers) et chaque corporation s’évertue à demander toujours plus pour « améliorer ses conditions d’existence » et parfois au détriment des intérêts de la communauté. Ainsi donc, la crise est donc une conséquence logique de l’inaction de l’État.
    En effet quand les dirigeants (nommés par les autorités) gèrent la chose publique en dehors des normes établies sans être inquiétés le moindre du monde (pour ne pas dire promus à des stations plus juteuses), les syndicats demanderont des chosent hors normes et c’est le début du CHAOS.
    A l’État de faire l’état de la gestion de ceux qu’il a nommé, punir ceux qui se sont montrés indélicats et récompenser les autres, ensuite il serait facile de demander aux syndicalistes de faire preuve de mesure et enfin sévir dans le respect de la loi si de besoin. Il est temps de restaurer l’État de droit (et donc des devoirs) ; il est indispensable, avant toute promotion, d’étudier sérieusement la gestion présente et passée du pressenti.
    L’État ne peut continuer à protéger et promouvoir ceux qui mettent à genoux nos institutions d’enseignement supérieur et jeter en pâture les syndicats. Je pense que les responsabilités sont partagées.
    Des assises de l’Éducation avec ceux qui bloquent le système pour des raisons personnelles ou émotives ne serviraient à rien, je proposent des assises des anciens (Recteurs, Professeurs ou hauts cadres à la retraites) du système pour faire des propositions objectives. Il est souvent difficile d’être juge et parti.
    Il n’est jamais trop trad pour bien faire un devoir citoyen.
    ———————-kathior, 24 novembre 2012 00:18 de nettali —————-
    DÉCLARATION SAES
    La section SAES-UGB s’est réunie en AG ce jeudi 11 octobre 2012 en vue d’évaluer la situation qui prévaut en interne au sein de notre institution universitaire.
    Devant le constat :
    d’une situation générale de mal gouvernance,
    de non fonctionnement des structures et directions démultipliées,
    de non respect des textes universitaires,
    de mauvaise gestion des deniers publics alloués à l’UGB,
    de la dégradation des conditions de travail,
    de recrutements massifs et clientélistes de personnels non prévus dans le budget en cours,
    de retard dans le paiement des salaires et de retenues sur salaires non versées.
    L’Assemblée Générale de Saint-Louis condamne avec la dernière énergie le mode actuel de gestion du Recteur Mary Teuw Niane….

    L’Assemblée générale, note avec indignation, désolation et amertume que le Recteur de l’UGB n’a respecté aucun des engagements qu’il avait pris lors de ses dernières rencontres avec le bureau de la section SAES.
    Ainsi, l’AG exige :
    le respect des textes en vigueur sur le recrutement de personnels enseignants non titulaires,
    le paiement sans délai de toutes les sommes dues :
    Heures Complémentaires du second semestre,
    perdiem de voyage d’études aux ayant droits restants,….
    le versement effectif des prélèvements opérés sur les salaires des enseignants au profit de certaines institutions financières,
    le paiement effectif des sommes dues aux institutions sanitaires,
    L’AG regrette la lecture partielle ou contextuelle que le Recteur fait des textes qui nous régissent. Elle insiste sur l’urgence de la situation désastreuse dans laquelle se trouve l’UGB et interpelle les pouvoirs publics sur la nécessité d’auditer les fonds alloués.
    Nous restons mobilisés pour la sauvegarde et la défense de notre institution.
    Vive l’Université sénégalaise, vive le SAES.
    Fait à Saint-Louis le 12 octobre 2012.
    L’Assemblée Générale
    ————-
    SYNTUS (Syndicat des travailleurs de l’UGB de Saint louis).
    Saint Louis, 22/06/2012.
    APPEL A LA COMMUNAUTÉ CONTRE LES DÉRIVES D’UNE GESTION SOLITAIRE.
    Depuis quelques années la gestion solitaire, le subjectivisme, le népotisme et les règlements de compte sont monnaie courante a l’UGB. Dans la vie des établissements ( UFR LSH, CCOS…) comme dans la gestion des ressources humaines (recrutement, traitement salarial, nominations) les exemples ne se comptent plus. Retraits de prérogatives, mises en quarantaine et tentatives d’humiliation sont le lot de ceux et celles qui qui refusent de marcher au pas et qui ont osé faire face.
    LE SYNTUS FERA FACE COMME PAR LE PASSE.
    Nous avons toujours préfère le dialogue social constructif a la confrontation. C’est pourquoi depuis la tentative avortée de licenciement dont certains de nos camarades ont été victimes en 2010 et toutes les tentatives vaines de déstabiliser notre syndicat, nous avons voulu rester sereins et positifs.
    Seulement la récidive dans l’irrespect et le manque de considération à l’ endroit des travailleurs y compris certains de ces collaborateurs attitres, du Recteur, mettent gravement en péril la gestion démocratique et la justice sociale.
    C’est pourquoi sentinelle au service exclusif de l’institution, le SYNTUS est résolu a faire face pour réinstaller la confiance et la joie de travailler ensemble toutes composantes confondues au développement concerté de l’UGB.
    VIVE LES SYNTUS, VIVE L’UGB.
    L’Assemblée générale
    _

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