Serigne Diop se désole des « misères » du droit Pour la première édition de la graduation concernant trois options (Collectivités locales, Droit de l’entreprise et Science politique), sur 99 étudiants inscrits, 95 dont 29 filles ont été reçus, soit un taux de 95,95 %. La cérémonie de graduation des étudiants en maîtrise de l’université Gaston Berger(Ugb) de Saint-Louis a eu lieu samedi dernier. Bineta Goudiaby est sortie major de la promotion (toutes options) avec une moyenne de 14,21. Une cérémonie marque selon Babaly Sall, directeur de l’Ufr des sciences juridiques et politiques, l’aboutissement d’un processus de formation et de matérialisation d’une promotion méritante, à l’image de son parrain le Médiateur de la République. Serigne Diop, mais aussi le succès de tout un système. C’est la pertinence d’un projet de formation qui a très tôt misé sur l’originalité, la spécialité et l’efficacité. Et en accédant au grade de maître en sciences juridiques et politiques, poursuit-il, vous allez rejoindre la famille des alumni de l’Ugb, avant de demander aux récipiendaires de s’inspirer de leur parrain qui a su « allier carrière universitaire et dévouement à son pays ». Yaya Niang, porte-parole des récipiendaires, a remercié leurs enseignants pour avoir fait d’eux des titulaires de maîtrise, grâce à la rigueur et à la qualité de la formation, avant d’inviter l’Université à faciliter leur insertion professionnelle et souhaiter la généralisation de la cérémonie à toutes les autres Ufr. Comblé, le parrain de la promotion a magnifié le choix porté sur sa personne. « Je reconnais vraiment que l’Ugb a bien grandi, en offrant à la Nation de brillants esprits sains. Mieux, la participation des juristes et des politistes est déterminante et leur responsabilité grande dans nos sociétés humaines issues du long processus historique de socialisation », a affirmé le médiateur de la République. Serigne Diop de poursuivre : « votre art consiste à veiller -dans chacun de vos propos, à l’occasion de chaque acte que vous posez- sur l’Etat, c’est-à-dire sur l’Etat de droit, qui se résume abstraitement à la Collectivité nationale ». Non sans rappeler qu’au Sénégal, les facultés de droit ont un mérite qui comporte un piège redoutable. « On y enseigne en même temps la science juridique et la science politique. Leurs méthodes, leurs préoccupations et leurs objectifs ne sont pas les mêmes, et le dédoublement chez l’acteur peut être délicat sur le plan scientifique », a-t-il soutenu. Il a rappelé aux étudiants que, dans l’expression de leur art, la règle de droit reste leur maître. Toutefois, il s’est désolé des « misères » du droit qui, selon lui, est devenu un simple discours. Il a exhorté les récipiendaires à être fiers d’être des puristes du droit, et à ne pas craindre l’argument facile servi à ceux qui tiennent à la rigueur du droit et du raisonnement juridique. Gallaye SÈNE
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